Svart Crown

Alors que j'étais dans le tourbus de la tournée "Awakening the Giants" pour interviewer Melechesh, j'ai eu la chance de rencontrer les mecs de Svart Crown, l'autre groupe que j'attendais particulièrement de voir ce soir après cet excellent "Witnessing the Fall" qui est pour moi l'album français de 2010. JB et Gael ont donc répondu à cette interview improvisée en revenant particulièrement sur cet excellent dernier album et sur les tournées en cours qui, je l'espère, seront ponctuées par une date au Hellfest.

interview Svart Crown
Tout d’abord, pouvez-vous m’en dire un peu plus sur le groupe ?

Le groupe est né en 2005, formé par JB, le guitariste-chanteur, avec un peu les copains de l’époque. Tout de suite l’ambition était de faire quelque chose de concret, d’où la démo Bloody Crown qui a suivi assez rapidement l’année d’après, donc en 2006. Après des changements de line-up tout s’est assez stabilisé avec l’arrivée de Ludo à la basse. A ce moment-là il y avait encore un autre guitariste et un autre batteur, et avec ce line-up là le premier album a été enregistré. A l’époque il y avait déjà eu une tournée il me semble, en France avec Artefact, c’était pour la sortie de l’album chez Rupture Music. Puis peu de temps après la sortie de l’album on a eu encore deux départs, donc là on a recruté Gael et puis Clément, ce qui fait que depuis 2008 le line-up s’est stabilisé, on a aussi fait deux autres tournées européennes, plus underground, et on a enregistré notre dernier album, Witnessing the Fall, qui est sorti chez Listenable. S’en suit la tournée avec Shining et maintenant celle avec Melechesh.


Pouvez-vous définir plus ou moins le style de musique de Svart Crown ?

Alors on a des influences assez larges mais pour schématiser on va dire qu’on a une dominante death metal saupoudrée d’influences black metal, voire un peu de thrash sur le premier album. Ça tire un peu plus sur le death en termes de son, mais on trouve aussi du black pour les ambiances. Après, on apporte tous des influences très variées, Clément écoute beaucoup de doom, des trucs un peu sludge, JB écoute aussi pas mal de post-hardcore, type Neurosis, donc on retrouve quelques influences discrètes de ces groupes-là dans les accords, dans les mélodies, ça donne une certaine dissonance, on les retrouve dans les rythmes aussi. On essaye de ne pas être uniquement dans quelque chose de rapide, de furieux, mais plutôt de créer des ambiances, ralentir le tempo et explorer pas mal d’atmosphères différentes.




Ok, à propos du dernier album maintenant, est-ce que vous pensez qu’il représente un tournant pour le groupe ?

Déjà on sort chez Listenable Record, donc on a franchi une étape par rapport à l’album précédent qui est sorti sur une structure beaucoup plus underground, ce qui nous rend réellement plus exposé. Surtout que l’album sort en même temps qu’une tournée avec Shining et Enthroned qui sont quand même deux groupes connus, donc ça s’est fait dans un cadre beaucoup plus professionnel même si sur les tournées précédentes on avait réussi à créer un buzz et puis on jouait quand même avec des groupes de qualité, Artefact, Otargos. Ça a fait parler du groupe en France et fait naître quelque chose à l’étranger, donc là on sort l’album chez Listenable mais on ne débarque pas de nulle part, même si on est un nouveau groupe pour beaucoup de gens il y a quand même eu quelque chose avant, bien que très underground. Donc c’est sûr, l’exposition n’est pas la même, on a une crédibilité immédiate, beaucoup plus d’interviews, parce que si tous les groupes sur Listenable ne sont pas connus, le label, lui, l’est, donc c’est un gage d’une certaine qualité et ça nous fait franchir un cap. Après, musicalement il y a aussi un tournant, cet album a été vraiment beaucoup plus réfléchi en termes artistiques, soit vraiment la musique soit au niveau de l’univers qui a été créé, la thématique, le concept, tout est vraiment plus abouti donc si on compare au premier album il y a vraiment une grosse évolution.


Et est-ce que la réaction du public vous parait être la même que celle des critiques, des chroniqueurs qui ont vraiment flashé?

Au niveau des médias on a eu quelques retours, quasiment tous positifs en France, en Angleterre aussi, en Allemagne, après dans quelques pays comme la Hollande ce n’est pas aussi enthousiaste, mais forcément il y a des gens qui accrochent moins, c’est normal. Après ce n’est pas comme si on avait eu beaucoup d’albums donc c’est difficile de comparer, et puis toutes les critiques positives on ne les considère pas comme acquises non plus, ça peut très bien basculer au prochain album. Après au niveau du public on a eu une très bonne surprise sur la tournée avec Shining, en plus ce n’est pas évident pour un groupe d’ouverture, souvent les gens ne nous connaissent pas, ils ne sont pas encore très chauds. A Paris ça a particulièrement bien marché parce que les trois groupes étaient déjà identifiés, et on a fait plusieurs concerts où vraiment on a réussi à inverser la tendance, les gens arrivent, ne nous connaissent pas et à la fin du concert on suscite une réaction et là on sait qu’on a fait quelque chose d’intéressant. Parfois les gens ont le t-shirt de l’album avant même qu’on monte sur scène donc on sait qu’ils nous connaissent, qu’ils ont acheté l’album, et voilà c’est une bonne surprise. Mais pour l’instant on en est à un stade où on doit convaincre les gens, Listenable nous offre une bonne exposition donc c’est à nous d’aller sur le terrain et de prouver que les critiques positives qu’on a sont justifiées, c’est vraiment du travail de fond pour créer notre public et que dans un futur plus ou moins proche – plutôt proche j’espère – les gens viennent pour nous, même quand on ouvre pour un autre groupe.


C’est sûr. Sinon au niveau de la composition vous vous organisez comment?

C’est JB qui compose l’essentiel de la musique et des textes, il fait des maquettes, après il nous les passe, on les écoute et on commence à répéter ensemble, on échange nos idées à partir d’une structure qu’il a établi. L’essentiel du morceau est composé et après on rajoute notre pâte, on suggère des arrangements qui fonctionnent ou pas, on apporte notre pincée de sel.

JB : Je compose vachement en fonction des mecs avec qui je bosse, j’essaye au maximum de coller à l’esprit, à ce que les autres ont en tête et aimeraient faire. Je pense que c’est aussi une des différences avec le premier album, le line-up actuel a fait beaucoup plus de concerts avant le deuxième album, c’était peut-être moins chaotique aussi à ce niveau-là, on avait une certaine unité et on a beaucoup beaucoup discuté de ce qu’on voulait faire, la façon d’enregistrer, le son qu’on voulait obtenir, et au niveau de l’ambiance Clément voulait quelque chose d’encore plus dark, brutal, moi aussi, donc vu qu’on a vraiment ressenti la même chose je suis allé dans cette voie-là, et je connais aussi les attentes, les goûts de chacun, donc forcément ça m’a influencé, et après sur la base de morceaux que j’ai composé, on en a retenu 10 sur les 12/13, parce qu’on sentait que l
interview Svart Crownes autres n’étaient pas assez solides, avaient des faiblesses. Mais la majeure partie des titres a fait l’unanimité, parce qu’on a eu une réflexion aussi au niveau de la structure, par rapport à l’album précédent, et les morceaux ont eu plus le temps de mûrir, du fait d’une plus grande réflexion sur le contenu, le fond, la forme, on a vraiment pris le temps de faire quelque chose d’abouti, avec aussi l’expérience qui a un peu joué.


Ok. Maintenant est-ce que vous pouvez revenir sur vos sources d’inspiration ?

Si on prend le titre de l’album, « Witnessing the Fall », qui veut dire « Témoignage de la Chute », ce n’est pas un concept-album mais on va dire que ce qui lie les morceaux c’est une vision assez sombre de l’humanité. Dans leur ensemble les textes décrivent un peu la manière que l’homme a de se détruire lui-même et de détruire son entourage, de se faire du mal en fait de manière plus ou moins consciente, parce qu’on explore parfois des déviances. Ça peut évoquer la guerre, ou des pratiques sadomasochistes, c’est très large en fait, le titre de l’album lie tout mais les textes sont assez différents. Après l’inspiration ça peut être des films, le cinéma, la peinture, la photographie, des bouquins, ça peut être la vie de tout les jours, et puis on a quand même une fenêtre sur le monde avec Internet qui nous expose à pas mal de choses. Après il faut faire le tri parce que c’est assez chaotique, mais en dehors de la musique on peut vraiment être inspiré par plein de choses, on ne se limite pas en tout cas, on essaye d’avoir une identité mais la porte est ouverte, on veut voir un petit peu plus loin et élargir le spectre au maximum, le but étant de faire évoluer le groupe et pas de trouver une formule qu’on va répéter à l’infini. Et musicalement ça suit la même démarche, on est quatre à écouter des choses différentes et on essaye de se faire découvrir des trucs parce que l’on sait que chacun peut apprécier d’autres choses que ce qu’il connait à la base. Donc on a vraiment cette identité black/death metal mais on peut y ajouter du post-hardcore, du doom, du stoner, des choses pas metal même, de la musique industrielle, de la musique classique, un peu de jazz pour moi parce que je suis batteur et c’est un style où il se passe pas mal de choses à la batterie. Après ça ressort pas forcément, à l’oreille on le perçoit pas toujours mais ça nous fait évoluer en tant que musiciens et c’est de toute façon bénéfique pour le groupe.


Clairement. Je vais maintenant parler un peu de la tournée. Au niveau de la setlist, elle est équilibrée entre vos albums ou vous avez choisi de mettre en avant « Witnessing the Fall » ?

Pour la setlist, on suit un petit peu la logique de la tournée Shining, on axe quand même sur le dernier album, on va dire qu’on fait du 70/30, parce que le premier album a aussi été connu et apprécié, surtout en France puisqu’on a été plus exposé en France pour celui-là, donc c’est important de jouer ces titres et ça le sera tout autant quand le troisième album sortira. On est un groupe qui ne néglige pas ses vieux titres, et même c’est gérable puisqu’on n’a que deux disques et on s’éclate toujours à jouer les premiers morceaux. Ça dépend aussi beaucoup du temps de jeu, on rajoutera peut-être quelques titres ce soir par rapport à la tournée Shining mais ça prend du temps pour rôder une setlist, les morceaux du deuxième album sont quand même difficiles à jouer donc l’expérience qu’on a eue avec Shining doit profiter aux autres concerts, c’est des titres qui ont besoin d’être joués beaucoup sur scène pour prendre forme et être fluides. Là c’est sûr qu’on joue au moins les cinq premiers de l’album, avec Colosseum en ouverture, donc « Witnessing the Fall » est bien représenté on va dire, après ça évoluera.


Et le public réagit bien aux nouveaux titres ?

C’est assez intéressant parce qu’en France il y a quand même pas mal de monde qui connait le premier, donc quand on joue un morceau de cet album on sent que les gens prennent du plaisir, se lâchent, connaissent le truc à fond, alors que quand on joue les nouveaux ils sont peut-être plus en retrait à écouter, et s’ils nous suivent sur une deuxième date ils commencent à vraiment connaître les morceaux et être à fond aussi, donc c’est cool. Sinon en Europe c’est du pareil au même.


Et passer au Hellfest, ça vous tenterait ?

Ah c’est sûr que pour un groupe français, passer au Hellfest c’est quand même quelque chose de grand à faire, en plus j’y vais depuis 2006, Gael y a joué cette année-là avec Drowning, donc ça serait une concrétisation. C’est devenu un festival incontournable en Europe et en plus j’ai l’impression qu’il y a de moins en moins de groupes français au fil des éditions donc être choisi parmi ces quelques groupes ça veut dire vraiment quelque chose, que tu as sorti un album qui a marqué. Surtout que les programmateurs, vu ce qu’ils programment, font vraiment attention à la qualité des groupes. Il n’y a pas de favoritisme, les groupes français qui y jouent, ce n’est pas parce qu’ils sont Français qu’on les a choisi, mais parce que ce sont des bons groupes. On verra, mais c’est un des objectifs qu’on s’est un peu fixé, être présent sur des festivals de cette envergure, des gros Open Air, ce n’est pas facile parce qu’il y a énormément de concurrence mais on bosse là-dessus en ce moment. Là on quadrille 2011 avec des concerts donc si on peut avoir ça en point culminant cet été ça serait génial.


Oui, et vous avez totalement votre place sur l’affiche ! Sinon à propos du groupe, que signifie « Svart Crown » ?

Ça veut dire la « Couronne Noire », c’est un mot d’origine nordique donc ça fait que les gens se posent la question sur ce mélange suédois/anglais, c’est bien, ça fait parler !




Et vu que vous êtes un groupe assez jeune, qu’est-ce que vous pensez apporter de nouveau à la scène extrême ?

En fait je me pose pas la question de cette façon là, il y a la scène extrême, tous les groupes ont fait ce qu’ils voulaient faire depuis le début, nous on ne fait pas ça pour la scène, on fait ça d’abord pour nous. On essaye surtout de faire des bons morceaux, des morceaux mémorables, on est peut-être dans la case un peu death/black mais ce n’est pas quelque chose à quoi on pense forcément. On a des influences très larges, on cherche à créer un son, on se pose beaucoup de questions, même au niveau de nos instruments, quel son donner à la batterie, aux guitares, etc. Ça s’est construit petit à petit, on a vraiment cherc
interview Svart Crownhé à faire un album varié, qui était une sorte de voyage en fait avec des parties lourdes, des parties plus rapides, pour que chaque morceau ait une identité avec un travail sur les ambiances. On ne s’est pas vraiment posé la question, on voulait que l’album ait une dynamique, qu’il soit intéressant à écouter du début à la fin. On ne cherche pas forcément comment se démarquer les autres, on a plein d’influences qu’on jette dans la marmite, on tourne et puis on voit ce qu’il en sort en essayant de faire les meilleurs morceaux possibles. Après pour cet album, JB a commencé à composer en 2008, après on est arrivé est on a continué à bosser ensemble sur les morceaux, c’est un processus très long entre le moment où les premiers titres sont écrits et celui où l’album se termine, il y a l’écriture, les répétitions, l’enregistrement, et à la fin on a la tête dedans et c’est difficile d’avoir du recul. C’est pour ça que les critiques sont intéressantes, c’est très important pour nous de savoir un peu ce que les gens en pensent parce que pour nous c’est difficile tellement on est dedans. On cherche juste à faire les morceaux les plus intéressants possible, faire quelque chose de sombre mais sans chercher forcément à se démarquer. Quand on pense au black metal ou au death aujourd’hui on a un petit peu l’impression que tout a été fait, c’est de plus en plus difficile d’innover.


Mais justement, je pense que je me suis mal exprimée dans ma question, j’ai vraiment trouvé pour ma part que vous apportiez quelque chose de nouveau avec « Witnessing the Fall », vous avez su bien doser l’ambiance et la violence, sans tomber dans l’excès, et je trouve qu’il y a vraiment une pâte Svart Crown, donc je voulais savoir si c’était conscient, mais apparemment non !

Merci, ça doit être qu’on a vraiment digéré nos influences, que ce soit les classiques comme Morbid Angel, Mayhem ou Deicide ou bien des choses modernes que les groupes de ce style-là n’ont pas ou ne revendiquent pas forcément. Et sans vouloir être prétentieux, on arrive à ne rejeter aucune influence et à les intégrer pour faire notre propre truc avec. On voulait qu’il n’y ait pas uniquement du rapide, mais vraiment que sur 45 minutes l’ensemble s’écoute bien. Après à l’avenir, c’est bien on a un album qui est très différent du premier, mais le but c’est de continuer à évoluer en tant que musiciens et en tant que groupe, et c’est comme ça qu’on arrivera à se singulariser de plus en plus. Si les gens trouvent déjà qu’on a notre propre identité c’est super, après il faut essayer de devancer ce que le public peut attendre.


Surtout que vous venez de faire un très bon album, donc il faudra assurer au tournant !

C’est sûr, mais on essaye de ne pas trop y penser, je dis on essaye parce j’y pense quand même pas mal, mais on digère déjà cet album-là, et on aura surement un point de vue différent dans quelques mois quand on aura fait beaucoup de concerts, et quand on commencera aussi un peu à composer des nouveaux morceaux, là on verra plus où on en est et vers quoi on veut aller.


C’est sûr. Et je voulais savoir, est-ce que le retour est aussi positif à l’étranger ?

On a eu des bonnes surprises pour la tournée, parce que c’est vrai qu’à l’étranger on n’est pas identifié comme en France. Des fois des gens viennent nous voir à la fin du concert, pourtant pendant le set on dit qu’on est Français, et ils nous demandent d’où on vient. Après ça dépend aussi de la façon dont la promotion est faite sur place, des fois c’est écrit sur les flyers. Et dans notre créneau, enfin ce qui est assimilé au black, au death metal, c’est vrai que maintenant certains groupes français, comme Gojira aux Etats-Unis ou Arkhon en Angleterre, Deathspell Omega aussi ou Anteus, ont crédibilisé cette scène, même si nous on considère qu’il y avait déjà des bons groupes avant mais qui n’étaient pas forcément connus ou qui n’avaient pas cette exposition qui permet à des groupes comme nous un petit peu après d’avoir une certaine crédibilité. Le fait qu’on soit Français évoque du coup des choses positives dans les pays étrangers, je pense à Arkhon parce que dans Terrorizer qui est LE magazine extrême en Angleterre ils ont toujours eu des supers chroniques, donc les gens n’ont pas forcément d’a priori négatif comme ils pouvaient –pas tous, mais certains- avoir avant. Après ça dépend des pays. Mais souvent dans les chroniques à l’étranger, les premières lignes reviennent sur la France qui offre vraiment des bonnes surprises ces derniers temps, que ce soit en Allemagne, en Hollande, etc…donc c’est plutôt cool, je ne sais pas si c’est un gage de qualité, si ça deviendra comme les Norvégiens et les Suédois à une certaine époque. Au début des années 2000, si un groupe de black français et un de black norvégien sortaient quasiment le même album, le groupe norvégien c’était tout de suite autre chose parce que c’était norvégien. Mais je trouve que maintenant ça a changé. Et même sur la scène française, Gojira est un groupe qui a changé la donne, on ne peut pas le nier. Un groupe français qui ouvre pour Metallica aux Etats-Unis c’est inédit, il y a un avant et un après Gojira, pour moi qui suis un petit peu plus âgé que le reste du groupe et qui ai peut-être plus vu la vague Loudblast, Massacra, les groupes français qui faisaient quelque chose, en comparaison de Gojira ça n’a rien à voir, c’est vraiment un autre niveau. Shining ils adorent Gojira, c’est un groupe connu partout et maintenant la France c’est Gojira, avant c’était « ah non, je ne connais pas de groupe français ». Pourtant je pouvais en citer, je pouvais parler de groupes que j’aimais sincèrement et que je trouvais de qualité, et pas parce qu’ils étaient français. Mais Gojira a une aura qui a changé la perception du public sur la France. Qu’on aime ou pas, c’est un groupe qui se bouge et qui crédibilise la France à l’étranger, et c’est positif.


Tout à fait. L’interview touche à sa fin donc pouvez-vous me dire pour finir ce que « Spirit of Metal » évoque pour vous ?

La rébellion contre ce qui est établi et la liberté aussi, au sens large du terme. C’est être réellement subversif, parce que le metal c’est censé être la rébellion mais il y a beaucoup de règles qui sont établies et qui vont à l’encontre de ce qu’est censé représenter ce style. La vraie liberté c’est de faire ce qu’on veut, indépendamment de ce que pensent les autres et indépendamment de ce qui peut se faire dans le metal. A la base c’est un style qui se veut à l’encontre de ce qui est établi à l’extérieur du metal, mais finalement c’est hyper codifié, sclérosé.

interview réalisée par Gyroscope

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