Diary Of Destruction

Après un EP convaincant parue en 200, c'est au tour de leur premier full-album "Dark Road to Recovery" de sortir ce mois-ci; une interview s'impose pour découvrir ce groupe du nord de la France

interview Diary Of DestructionBonjour Diary Of Destruction, vous voulez bien vous présenter?
Audrey Ebrotié, Max Delassus, Nicolas Sallerin & Johan Debacq : Salut à tous !



A.E : Donc on est un groupe venant du nord de la France, né fin 2007 et aujourd'hui composé de Johan Debacq à la batterie, Nicolas Sallerin à la basse, Max Delassus à la guitare, moi même au chant, et nous venons tout juste de recruter notre deuxième guitariste, Gabriel Misiurny.

On a fait un bon petit bout de chemin depuis puisqu'on a fait plus de 50 concerts à travers la France et la Belgique, on a sorti une première démo 3 titres en janvier 2009, puis un EP en novembre 2011, et notre premier album sort ce mois ci pour lequel on a la chance d'avoir collaboré avec des personnes extraordinaires.



Vous avez sorti une démo en 2009 et un EP "Outside the Shade" en 2011; comment définiriez vous votre style musical?
A.E : Notre style a pas mal évolué depuis notre création. Auparavant, notre style pouvait être défini comme étant du metal symphonique/lyrique "énervé" comme j'ai pu voir dans certaines chroniques, ou métal mélodique. Le style s'est tout doucement endurci jusqu'à évoluer vers un death métal mélodique et metalcore.

Le prochain album risque d'ailleurs de se durcir encore un petit peu, il sera aussi beaucoup plus technique.



M.D : Ouais, le prochain album ce sera du Trash-Musettecore !



A.E : Hum... faîtes pas attention à lui hein... (rires)

Ce mois-ci , c'est la sortie de votre album "Dark Road to Recovery", vous nous parlez de cet album?
A.E : Cet album a nécessité un peu plus d'un an de travail. On a beaucoup réfléchi sur le thème, les paroles, et le visuel de l'album qui a été réalisé par Mike D'antonio (Killswitch Engage).

Nous sommes entrés en studio en février 2012 pour l'enregistrer chez No Way Out Records (Lille). Pour le mixage et le mastering, nous avons ensuite fait appel au talent de Jim Fogarty du Studio Zing Recording au Massachusetts. Il produit les albums de Killswitch Engage, All That Remains, The Devil Wears Prada, Unearth et beaucoup d'autres. C'était donc un privilège de pouvoir travailler avec lui sur cet opus. Il a fait de l'excellent travail, était très à l'écoute et terriblement efficace.

Nous nous sommes ensuite mis à la recherche d'un label pendant plusieurs mois, et voilà, aujourd'hui nous y sommes presque puisque la sortie est prévue pour le 19 avril sous le label Savage Prod/Season Of Mist.

Quels sont les titres majeurs que vous nous conseilleriez d'écouter pour découvrir votre musique?
M.D : "That's It", "Hit The Road" sont les deux "singles" qui ressortent de l'album, personnellement j'ai un faible pour "Two Years Again" et "Working Through Pain", qui explorent d'autres sonorités... "Dazzling Dark" annonce plutôt bien la couleur de l'album également.



Vous êtes un groupe du nord de la Franc
interview Diary Of Destructione, et donc près de la Belgique, cette situation géographique peut-elle vous ouvrir vers un public plus réceptif et vous offrir d'avantage de propositions de concerts?
A.E : Ah oui, carrément ! C'est un réel avantage d'être si près de la Belgique, la scène métal là bas est très importante, plus reconnue qu'en France je pense et le public est en effet plus receptif et très ouvert. Dernièrement, nous essayons de faire un peu plus de concerts en dehors de la France, en commençant par la Belgique forcément, et les propositions ne manquent pas.



En parlant de concert, avez vous un "Dark Road to Recovery Tour" de prévu?
A.E : Oui bien sûr, nous avons déjà plusieurs dates de prévues en Belgique, et d'autres sont en cours de confirmation. Nous aimerions beaucoup aller un peu plus loin en passant par l'Angleterre, l'Allemagne, la Suisse ou autres, et c'est pour cela que nous recherchons une bonne agence de booking en ce moment.

Revenons justement sur votre nouvel album, où avez-vous trouvé l'inspiration pour sa composition?
A.E : Pas bien loin en fait (rires) : dans la vie de tous les jours. C'est souvent en rapport avec des choses que nous avons vécues. Parfois de belles choses, mais souvent des choses moins réjouissantes... une façon d'exorciser ses démons en quelques sortes. D'autres chansons vont plutôt refléter nos rêves, nos souhaits, notre idéal pour l'avenir comme pouvoir enfin vivre de notre musique par exemple.

Comment composez-vous les textes et la musique?
A.E : Pour les textes, c'est selon ce que m'inspire le morceau. Donc j'interviens toujours à la fin de la construction d'un nouveau titre, j'ecris le texte, puis la melodie et refaçonne afin que tout colle parfaitement.



M.D : Je suis plutôt inspiré par les guitares et la batterie. Les riffs de guitare constituent le squelette du morceau, la batterie vient structurer tout ça, puis ensuite on peaufine les arrangements pour mettre en avant tel ou tel instrument en fonction des titres, et les samples qui viennent aussi ficeler le tout.



J.D : J’aime composer la batterie en fonction des riffs de guitare, l’inspiration me vient durant l’écoute et en accord avec les autres membres.



N.S : Max et moi avons une vision de la musique relativement similaire, du coup il suffit que l'un de nous propose une idée pour qu'un échange démarre et aboutisse à l'expression d'une certaine atmosphère et/ou ambiance particulière. Le plus gros du travail se fait en répèt' où l'on prend soin de peaufiner chaque détail.

Y a t-il des artistes qui vous ont influencé ?
A.E : Oui, très certainement. Des artistes comme Killswitch Engage, Straight Line Stitch, In Flames, Trivium, ... Mais on écoute vraiment de tout au sein du groupe, ce qui permet de ne pas s'enfermer dans un style.

Quels sont vos projets actuellement?
A.E : Comme tous les groupes, nous so
interview Diary Of Destructionuhaitons faire connaître notre musique au plus de monde possible en promouvant l'album, donc nous recherchons des dates en permanence, des festivals, etc.

Nous travaillons déjà sur les morceaux qui composeront le deuxième album et de très gros projets sont en train de se monter autour de celui ci, mais pour l'instant c'est top secret (rires).

Si j'étais un magicien , je vous proposerais de faire la première partie du concert avec un groupe de votre choix, qui serait l'heureux élu?
M.D : Psy !



A.E : (rires) Là, tout de suite je pense à Killswitch Engage !



J.D : For Today !



N.S : Killswitch Engage ou As I Lay Dying !

Quel serait le top 5 de vos albums préférés?
A.E : Il y a tellement d'excellents groupes qu'il est difficile d'en choisir 5, mais on a quand même réussi à se mettre d'accord :

- Memphis May Fire "Challenger"

- Lamb of God "Resolution"

- August Burns Red "Constellations"

- For Today " Immortal "

- This Or The Apocalypse "Haunt What's Left"

Croyez-vous qu'un jour, le métal sera enfin reconnu comme un style musical de qualité dans notre beau pays?
A.E : J'avoue ne pas porter beaucoup d'espoir la dessus pour ma part.



M.D : Sujet polémique... d'un côté, si on arrête d'espérer ça ne risque pas d'arriver, mais d'un autre côté, le Métal est une musique assez extrême, qui entre difficilement dans le formatage musical d'aujourd'hui, donc difficilement médiatisé. Les gens préfèrent danser sur Gangnam Style, David Guetta, ou regarder The Voice... Je pense que si le Métal était mieux médiatisé les mentalités changeraient.



J.D : Je suis du même avis que Max sur ce sujet, il ne faut pas désespérer, mais il faut avouer que la culture métal n’est pas aussi présente en France que chez nos voisins plus au Nord (Belgique, Hollande, Suède, Norvège, Finlande).



N.S : Alexi Laiho dans Taratata, oui je pense que ce sera pour très bientôt (sourire)



Comment convaincriez-vous une personne qui pense que "le métal, c'est juste des criards et des guitares qui font plein de bruit" de se risquer à écouter votre musique ? (J'étais comme ça avant)
M.D : On a une chanteuse qui alterne chant clair et chant saturé, on essaie d'intégrer des ambiances plus "soft" dans nos compos afin d'apporter des nuances, je pense que notre musique reste relativement abordable pour un néophyte. Après, je comprends tout à fait qu'on puisse ne pas aimer du tout, ça n'empêche pas de reconnaître que le style nécessite une certaine maîtrise technique, et quand on sait aller au-delà de la forme, on peut alors aprécier le fond. C'est valable pour tous les styles...



N.S : Je leur expliquerai que c'est dans ce style qu'on trouve les meilleurs musiciens du monde, issus la plupart du temps de formations classiques.



Merci beaucoup à tous

interview réalisée par xavier74

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