Words That Form the Key

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16/20
Nom du groupe Whiteabbey
Nom de l'album Words That Form the Key
Type Album
Date de parution 23 Fevrier 2024
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album4

Tracklist

1.
 Reality
 02:46
2.
 Dragonfire
 04:33
3.
 Hold Fast
 04:55
4.
 Just Hold Me (Maria Mena Cover)
 05:06
5.
 You Should Be Running
 04:48
6.
 All in the Past
 02:52
7.
 Ireland's Final Witch
 06:22
8.
 Celtic Curse
 05:17
9.
 Think of Me Sometimes
 04:07

Durée totale : 40:46

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Whiteabbey


Chronique @ ericb4

05 Mars 2024

Un troisième élan à la fois sanguin, pimpant et romanesque...

Nous ayant laissés sur le souvenir ému d'un palpitant « Volume Two », son second album full length, le groupe britannique, loin de chercher à essaimer ses riffs coûte que coûte, ne reviendra finalement dans les rangs que deux ans plus tard, et ce, muni d'un troisième opus de même acabit, « Words That Form the Key », signé, pour sa part, chez le puissant label allemand Metalapolis Records. Ce qui ne signifie nullement que le combo d'outre-Manche soit resté terré dans l'ombre jusqu'alors, ce dernier ne réalisant pas moins de trois singles ce laps de temps durant, à savoir : « All I Want for Christmas Is You », en 2023, suivi de « Reality » et de « Just Hold Me », un an plus tard. Deux de ces pistes feront, d'ailleurs, partie intégrante des neuf compositions que compte la présente rondelle. Ce faisant, les 41 minutes de ce troisième élan permettront-elles à nos acolytes de se hisser dès lors parmi les valeurs montantes du si couru registre metal symphonique à chant féminin ?

Dans ce dessein, le quintet d'hier s'est mué en un quartet, où s'harmonisent désormais les talents de : Tamara Bouwhuis (ex-Dim Crimson), chanteuse au gracile timbre de voix, Steve Moore (Fireland, Stormzone), à la guitare et aux claviers, Badger Dancan, en remplacement de Ruddiger Spree, derrière les fûts, suivis du bassiste Graham McNulty (Stormzone), à la basse, le guitariste/vocaliste Stevie McLaughlin (Sandstone, Stevie McLaughlin, ex-Ironheart, guest chez Ravenlight...) ayant, quant à lui, quitté le navire sans avoir été remplacé. De cette nouvelle collaboration naît un effort rock'n'metal mélodico-symphonique aux relents, cette fois, plus heavy que power, moderne et folk. Etat de fait plaçant alors la troupe à quelques encâblures de ses vibes d'hier. Aussi, les empreintes de Xandria, Beyond The Black, Delain et The Fall Of Eve se font désormais bien plus sentir que celles de Lyriel, de Metalite ou encore d'Ancient Bards. Un élargissement du champ des possibles stylistiques serait donc à l'œuvre, ayant pour corolaire une production d'ensemble de fort bonne facture, signée Steve Moore. Mais montons plutôt à bord de l'embarcation pour une traversée en eaux limpides à la profonde agitation intérieure...


C'est une fois encore à l'instar de ses passages les plus magmatiques que la troupe marquera ses premiers points. Ce qu'atteste, en premier lieu, « Reality », ''delainien'' up tempo heavy symphonique aux riffs crochetés adossés à une frondeuse rythmique et n'ayant de cesse de nous asséner de furieux coups de boutoir. Pourvu parallèlement d'un refrain catchy mis en exergue par les angéliques oscillations de la sirène et de délicats et opportuns arpèges au piano, le ''tubesque'' méfait aura peu de chances de rater sa cible. Moins directement inscriptible dans les charts, « You Should Be Running » se pose, lui, tel un ''jamesbondien'' up tempo aux riffs vrombissants ; ne ralentissant que rarement le rythme de ses frappes tout en sauvegardant une ligne mélodique au demeurant convenue, un poil répétitive, mais agréable, le vigoureux effort pourra à son tour capter l'attention du chaland.

Un poil moins éruptifs, certains passages sauront à leur tour nous retenir plus que de raison. Ce que prouvent, d'une part, « Dragonfire » et « Ireland's Final Witch » ; générant une énergie aisément communicative, octroyant chacun un pont techniciste bien amené et nourri d'un fringant solo de guitare, et calés tous deux sur une sente mélodique, certes, déjà courue mais des plus entêtantes et sur laquelle se greffent les fins médiums de la déesse, ces mid/up tempi heavy symphonique dans la mouvance de Beyond The Black pousseront assurément le chaland à un headbang ininterrompu. Par ailleurs, c'est cheveux au vent que l'on parcourra « Hold Fast », aérien mid/up tempo dans la veine de The Fall Of Eve ; délivrant des couplets finement ciselés, mis en habits de lumière par les troublantes patines de la princesse et une imposante muraille de chœurs, également pourvu d'arrangements de bonne facture, de grisantes variations atmosphériques et d'un fin legato à la lead guitare, l'intrigant effort n'aura pas tari d'armes pour asseoir sa défense. On retiendra, enfin, « Celtic Curse », trépidant et ''xandrien'' manifeste aux relents groovy, tant pour son grisant riffing que pour ses saisissantes variations rythmiques.

Au petit jeu des reprises, l'inspiré quartet ne s'est guère avéré plus malhabile, loin s'en faut. Ce que démontre la reprise de l'un des titres emblématiques du répertoire de la chanteuse pop norvégienne Maria Mena, intitulé « Just Hold Me », extrait de son 4e album studio, « Apparently Unaffected », sorti en 2005. La langoureuse ballade pop se voit ici muée en un mid tempo rock'n'metal mélodique pétri d'élégance, où les félines modulations de la frontwoman font mouche où qu'elles se meuvent ; laissant entrevoir de sémillants gimmicks guitaristiques, investi de riffs épais et couronné d'un éblouissant solo final, cette version ''metalisée'' offre une alternative aussi originale que poignante à ce hit planétaire.

Lorsque les lumières se font plus douces, nos compères en profitent alors pour nous adresser leurs mots bleus les plus sensibles. Ce qu'illustre, d'une part, « All in the Past », ballade atmosphérique et progressive d'une infinie délicatesse que n'auraient sans doute reniée ni Xandria ni The Fall Of Eve. Mises en habits de soie par les ensorcelantes volutes de la maîtresse de cérémonie, les soyeuses séquences d'arpèges dispensées ne sauraient être esquivées par l'aficionado du genre intimiste. Dans cette énergie, « Think of Me Sometimes » s'offre telle une ballade romantique jusqu'au bout des ongles ; voguant sur un sillon mélodique des plus enveloppants où se calent les magnétiques ondulations d'une interprète bien habitée, et enrichi d'un fringant solo à la guitare acoustique, la tendre aubade fera à son tour frissonner les cœurs en bataille.


Au final, le combo nous place, une fois encore, au sein d'un propos à la fois sanguin, pimpant et romanesque, et bénéficiant à son tour d'une ingénierie du son plutôt soignée. Témoignant également d'une technicité instrumentale et vocale bien affutée et de la féconde inspiration mélodique de ses auteurs, ce troisième effort de longue durée se suit de bout en bout sans encombres. Il serait toutefois souhaitable que le collectif en vienne à varier davantage ses exercices de style qu'il ne l'a fait, fresques et instrumentaux manquant toujours à l'appel. Et s'il s'adonne désormais à un heavy symphonique qu'il n'avait fait qu'effleurer jusqu'alors, il lui faudra néanmoins consentir à davantage de prises de risque pour espérer impacter plus largement, et surtout plus durablement, un pavillon déjà accoutumé aux vibes de ses maîtres inspirateurs. Un poil moins immersif que son aîné, le cadet n'en offre pas moins quelques moments de pure jouissance auditive. Aussi, à l'aune d'un set de partitions aussi palpitant qu'émouvant, la formation britannique disposerait du sésame pour espérer se hisser parmi les valeurs montantes de ce registre metal. Affaire à suivre, donc...

Note : 14,5/20

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