Ah "We Bread The Butter with Butter", véritable phénomène dans le monde de l’électrocore, aux côtés de
The Browning,
Eskimo Callboy… Après deux albums qui ont beaucoup fait parler d’eux, avec des rythmiques rapides, des chansons très courtes, des pig squeals - en fait on était dans une espèce d’électrogrind qui, pour ma part, ne m’attirait pas tellement - le groupe change de line up avec le départ de Tobias Schultka qui, jusque là, assurait le chant entre autres et formait un duo avec Marcel Neumanq. Sont recrutés plusieurs musiciens pour former un véritable groupe et un chanteur en la personne de Paul Bartzsch. Le groupe ne change pas totalement mais considérablement d’orientation dans l’album «
Goldkinder », la seule chose restant vraiment étant les sonorités électroniques.
Qu’en est-il de « Wieder Geil ! » ? C’est une nouvelle étape dans la vie de ce (encore) jeune groupe allemand. Déjà on retrouve une certaine folie qui était moins présente sur
Goldkinder, album qui était pour ma part très bon, mais plus sage, avec des ballades, des morceaux assez ambiants, bref, des pauses dans l’album. Celui là est plus direct, plus violent, les passages ambiants existent toujours, mais ne font pas l’objet de morceaux à part entière, exit les ballades aussi. Paul excelle dans le chant deathcore et donne une vraie lourdeur aux morceaux. Je parle de folie, le morceau «
Bang Bang Bang » est vraiment LE morceau totalement fou de cet album, excentrique je dirais avec ses rythmes saccadés, ces screams alternativement bas et hauts sans queue ni tête, juste pour le plaisir de crier, cette voix modifiée faisant office de transition entre deux moments plus violents, un pur moment jouissif.
On remarque toujours l’utilisation des sonorités électroniques, toujours utilisées à bon escient je trouve, soit seules dans des moments « interludes », comme dans le single «
Ich mach was mit Medien », soit en accompagnement des riffs comme dans « Thug
Life » ou le mélange fait merveille, avec en prime un des quelques passages aériens de l’album.
Au niveau de la langue, on est toujours dans une alternance relative entre l’anglais et l’allemand, volonté à la fois de s’exporter tout en gardant une certaine attache ? Beaucoup de groupes allemands ont dû faire leur choix,
Caliban chante en anglais, tout comme
Eskimo Callboy,
Rammstein en allemand, mais très peu ont pris la position du « ni ni ».
Cet album est donc une nouvelle marche franchie pour le groupe, qui a souhaité alourdir sa musique, continuer son évolution entamée sur la galette précédente «
Goldkinder », avec un line-up stable (de plus en plus rare de nos jours) et une recette qui fait mouche.
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