J’ai déjà abordé les œuvres de Stielh lors de précédents articles. J’ai toujours été séduit par l’univers extrêmement sombre dans lequel il nous invite. Rarement formation de
Dark Ambiant n’avait créé de « musique » aussi sombre ! Et pourtant, nous n’étions pas encore à l’époque de «
Whispers of the Approaching Wastefulness »…
En effet, si les précédents opus excellaient dans le domaine du
Dark Ambiant apocalyptique de par leur ambiance funéraire, ritualiste, minimaliste mais assez travaillée pour toucher directement là où ça fait mal, « Whispers (…) » est loin au dessus d’eux tant au niveau purement musical qu’au niveau des émotions qu’il suscite.
Au niveau musical, c’est un grand changement car chaque titre se démarque de son « voisin » : on peut assez aisément les différencier sans que cela ne nuise à la linéarité de l’album (avouez que c’est rare !) et les ambiances qui s’en dégagent sont pour la plupart tellement glaçantes qu’on se croirait sur la banquise, même en cette période de grosse chaleur (sans parler de la pollution ! C’est un autre sujet…)
La plus grande nouveauté, c’est surtout les chœurs. On entend toujours des voix prises de je-ne-sais-où, mais c’était déjà le cas dans les précédents albums. Cela dit, si l’on prend celles de «
Prophet III », on a de quoi parler de vrai progrès dans l’horreur ! Les personnes à lourd passé psychiatrique reconnaîtront les ambiances de nos chers centres (de soins) fermés. Les autres n’auront qu’à imaginer. Cela ne devrait pas être trop difficile…
Le reste n’est que pur
Dark Ambiant ne pouvant être créé que par un esprit soit réellement tourmenté, soit d’un génie sans égal pour toucher l’âme de ses auditeurs.
Bon. Sans m’emporter d’avantage, jusqu’ici au niveau du
Dark Ambiant à passer pour abréger une soirée ennuyeuse avec des gens chiants, je n’avais pas beaucoup de références. Les disques vraiment angoissants se font rares et la dernière perle dans le genre c’était l’album de
Trist, « Tiefenrausch ». A présent on peut faire varier les plaisirs sadiques et les peurs refoulées de nos chers « amis » car « Whispers (…) » remplit très bien ce rôle de… d’invitation à s’enfermer ou à se replier sur soi. J’avais déjà énormément d’estime pour Stielh pour ses albums précédents, mais là autant dire qu’il bat tous les records… Chapeau aux rares artistes dont il fait partie qui arrivent encore à me faire ressentir toutes ces choses venues d’ailleurs !
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