Liste des groupes Dark Ambient New Risen Throne Along Endless Path of Emptiness

Le second méfait officiel de cet italien cinglé s’intitule « Along Endless Paths of Emptiness ». Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’en ces quelques mois qui ont qui ont séparé les sorties de « Flowing Ashes » et « Along Endless Paths of Emptiness », le sieur Stielh a fait de sacrés progrès dans la création d’ambiances maladives… Si « Flowing Ashes » était bien malsain, rien n’égale « Reunion » ou « Descent » sur cet album ci.

Parlons-en de « Reunion »… comment mieux introduire un album qu’en commençant par un titre des plus malsains jamais réalisés ? Tout commence par ces éternels tons bien graves flottants entre des réverbérations malsaines dans une profondeur de crypte. Le décor est posé, d’ailleurs la pochette attribuée à cet album permet de bien visualiser la teneur apocalyptique, quasi religieuse que Stielh a voulu apporter dans son œuvre. Tout va bien jusqu’à l’arrivée de percussions lointaines mais bien marquées, régulières qui peuvent faire penser à des bruits de pas en plus lent. Ce rythme obsède, hypnotise presque, afin de mieux introduire la suite de cet engrenage bien malsain. Au bout de six minutes, un nouvel air fait son entrée, planant plus haut que le reste, bien fantomatique, inquiétant… puis nous avons droit à un discours bien en forme, toujours derrière les pulsations et les claviers de malades, discours d’un illustre enfoiré sans aucun doute, ce qui renforce carrément l’aspect monstrueux de cette musique inhumaine et déjà fort glaçante ! Ce titre, je le répète, fait partie des plus terribles que j’aie pu entendre dans le domaine des musiques sombres, Black et Ambiant confondus : tout s’immisce dans votre cerveau sans que vous ne vous en rendiez compte, puis après il est trop tard pour revenir en arrière…
Tous les titres de la galette ne sont pas aussi forts. L’ambiance reste tout de même très angoissante, voire vraiment oppressante selon les morceaux. Par exemple, les samples indus mélangés aux voies rendues distantes par la réverbération sur le second titre, « Locust Embrace » sont d’un effet absolument déments, les sons dissonants placés par-ci par là sur la plupart des plages sont bien tripant… écouter cela seul serait presque une sorte d’adieu à sa raison ! – pourtant c’est dans ces conditions que c’est le meilleur ^^
Musicalement, c’est assez simple : on part d’une nappe répétée en boucle, ou quasiment, à laquelle des éléments sont ajoutés ou retirés. Mais c’est souvent dans la simplicité qu’on trouve les meilleurs résultats. S’il est vrai que cela peut paraître répétitif à une oreille indigne, eh bien tant pis pour elle ! On ne peut pas forcer quelqu’un à reconnaître un talent dévastateur. En tout cas, si ce style vous parle, vous ne pourrez qu’être impressionné par les émotions qui s’en dégagent tant elles sont puissantes. Si « Flowing Ashes » était dingue, il faudrait inventer un nouveau mot pour qualifier « Along Endless Paths of Emptiness »… fortement recommandé pour les amateurs !