Whirlwinds of Fire We Ride

Liste des groupes Black Metal Crystalium Whirlwinds of Fire We Ride
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Nom du groupe Crystalium
Nom de l'album Whirlwinds of Fire We Ride
Type Demo
Date de parution 1998
Style MusicalBlack Metal
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1. On the Warpath...
2. To Drag the Bastard into the Sodomite Altar
3. A Waltz in the Depth of Winter
4. Through the Chant of Witch Stars
5. Under the Celtic Solstice
6. Satyre Divina

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Crystalium


Chronique @ valentheris

23 Octobre 2016

Une œuvre à part dans le bilan des dégâts de Crystalium mais également une œuvre de qualité supplémentaire

Fierté de la scène Black Metal française, instigateur de trois albums ultimes (quatre pour les plus ouverts d’esprits à l’expérience Diktat Omega), le commando Crystalium a marqué de son empreinte l’underground hexagonal et s’éteindra en flirtant avec les sommets de son art quelques dizaines d’années après sa formation. Pourtant, lorsqu’on se réfère aux différents rapports de missions du groupe il y a toujours eu une part d’ombre planant sur leurs méfaits, un épisode boudé dans leur histoire qui de l’aveu même de Blizzard Cillag, la tête pensante des troupes, ne devrait représenter aucun intérêt pour les fans de la dernière heure du groupe, ni même les amateurs de Black Metal pur et dur en général. Dans l’espoir de couper tout lien avec un passé trop représentatif de cette scène BM de la deuxième partie des années ‘90 qui semblait forcée de devoir se munir d’un clavier kitsch et très en avant dans le mix pour subsister, le groupe ira même jusqu’à retourner sa veste et traiter leur première opération pourtant très réussie « Par le Sang, le Feu et le Fer… » de demo, « De Aeternitate Commando » devant alors être la première fierté et œuvre majeure du groupe. Cependant le passé finit toujours par ressurgir et la première démo du groupe, alors composé de Altar à la batterie, Shorkan à la basse, Cyanure aux claviers, et Blizzard à la guitare et au chant, parue en 1998, soit approximativement deux années après la formation du bataillon, n’allait certainement pas rester perdue à jamais. Mais la gêne a-t-elle réellement lieu d’être ?

« Whirlwinds of Fire We Ride » est en soi un parfait représentant de son époque, celle où de plus en plus de groupes de Black Metal enduisait leur art d’une couche symphonique ou mélodique très présente quand les deux n’allaient pas jusqu’à fusionner pour le meilleur ou le pire. Ici, après la sympathique intro « The Warpath » plongeant de suite l’auditeur dans une ambiance mélancolique, sinistre et avec quelque chose de grandiose, on se rend compte dès le début de « To Drag the Bastards Onto the Sodomite Altar » que Crystalium faisait partie de ces formations optant plutôt pour une approche dynamique et vindicative des compositions, aux breaks bien placés et à l’atmosphère magnifiée par les claviers, plutôt que de celle tirant beaucoup trop de fois la carte du mielleux et du surfait qui a tendance à très vite tourner au ridicule. Les riffs de Blizzard enchaînent les passages glorieux et inspirés et offrent un bon aperçu de ce que sera une bonne partie du premier album à venir dans les moments les plus agressifs, la batterie d’Altar, même si elle n’est pas encore à son maximum, venant renforcer le tout.

En revanche, force est de constater que Crystalium est encore loin d’avoir développé toute sa personnalité et c’est certainement ce qui fera que le groupe ne donnera pas de seconde chance aux différentes pistes présentes sur « Whirlwinds… » par la suite. Le tout sonne plus juvénile, à l’image de certaines partie du chant un peu trop forcé et des parties de chant féminin que l’on ne retrouvera plus dans la musique du groupe passé cette démo, alors que celles-ci s’incorporent pourtant bien à l’ensemble. D’autre part, si Crystalium donnera le jour à des albums d’une telle puissance c’est en partie grâce au côté brut de décoffrage des pistes jouées d’une manière directe et intense avec seulement quelques breaks bien placés et géniaux dans leur simplicité. Ici le côté plus travaillé et réfléchi des compositions et l’ajout de beaucoup plus de subtilité vient nuire à la personnalité du groupe, qui certes n’était pas encore bien définie mais qui justement les classe simplement parmi bien d’autres formations de l’époque. Une chose est à noter cependant, et pas des moindres : la qualité des compositions. À ce niveau-là le groupe frappe assez fort et cette première demo aurait mérité une réédition ne serait-ce que pour les fans de ce style de BM. Aucun riffs interchangeable, les moments forts sont présents à chaque morceau, rythmiquement on peut retrouver quelques similitudes, de loin, avec le premier album des américains de Crimson Moon pour reste dans le même registre, et une intensité dans les nappes de claviers bien placés pouvant rappeler Blessed in Sin sur leur demo « Odes Obscures » bien qu’ici leur mixe soit plus en avant et plus symphonique.

La demi-heure d’écoute passe très vite, les personnes qui ne sont pas allergiques à quelques moments épiques teintés de kitsch et qui ont apprécié le premier opus de Crystalium ainsi que d’autres œuvres de ce type de BM de la même époque vont y trouver leur compte et le groupe montre que dès le début le talent leur était inhérent. L’excellent « Through the Chant of Witch Stars » en est la preuve et une parfaite représentation de la musique du groupe à l’époque : puissant, bien pensé, fier et grandiose, la fureur se ressent comme sous-jacente et frustrée avant d’exploser et l’ambiance, magnifiée par les claviers en retrait lors des breaks et le solo finale de Blizzard, résonne comme un avertissement de ce qu’il adviendra du commando Lyonnais par la suite.
Le regret peut se comprendre depuis le point de vue du groupe, en revanche « Whirlwinds of Fire We Ride » reste une démo de haute volée et avec le recul une œuvre certes à part dans le bilan des dégâts de Crystalium mais également une œuvre de qualité supplémentaire. Ceux qui ne jurent que par le côté ultime de De Aeternitate Commando n’y trouveront sûrement pas leur compte mais pour les autres, ou simplement les curieux, jeter une oreille dessus est fortement recommandé ne serait-ce que pour renouer un court instant avec un moment du passé dans ce qu’il avait de plus unique.

« CRYSTALIUM ENCULE BIEN PROFONDEMENT LA BASSE-COUR…
BIEN PROFONDEMENT »

Val’


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