Diktat Omega

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15/20
Nom du groupe Crystalium
Nom de l'album Diktat Omega
Type Album
Date de parution 28 Octobre 2003
Labels Oaken Shield
Style MusicalBlack Metal
Membres possèdant cet album92

Tracklist

1. Analyse du Digne Vulgaire
2. Fanatisme en Apogée
3. Mon Intime Génocide
4. Je
5. Unifiez les Chairs, Mes Frères
6. Saigne et Honore Mon Triomphe par le Feu
7. Dans la Splendeur de Notre Irrévérence
8. Empires et Méritocratie

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Crystalium


Chronique @ valentheris

22 Janvier 2012

Une grande partie de la force du commando Crystalium s'en est allée.

La conséquente évolution dont fit preuve la milice Crystalium sur son second album vis-à-vis de leur première offensive dévoila alors un groupe potentiellement au sommet de son art qui avait gagné une maturité musicale surprenante en peu de temps. Jouissant d'une collaboration avec Oaken Shield qui se renouvela de manière naturelle, le quintet lyonnais réinvestit l'Andromede Studio de Ludovic Tournier en 2003 afin d'enregistrer leur troisième full-lenght qui eu la lourde tâche de succéder à "De Aeternitate Commando". Si la voie artistique que le groupe avait choisi d'arpenter leur convenait tout à fait, elle se voit toutefois prendre un virage par rapport à la sortie précédente qui ne sera pas du goût de tout le monde, car si la volonté de se renouveler est des plus louable et que leur esprit est resté le même, une grande partie de la force du commando Crystalium s'en est allée.

Là où le superbe album précédent disposait de nombreux instants de gloire et d'une puissance à toute épreuve, ce "Diktat Omega" donne la fâcheuse impression de se perdre dans ses propres méandres. En effet, si "Analyse du Digne Vulgaire" peut se targuer d'offrir une introduction rassurante et des plus valable lors d'une première écoute, cette première piste, bien que bonne au demeurant, ne tardera pas à faire apparaître de manière significative les points faibles de ce troisième assaut. Aux habituels passages évocateurs de fierté qui s'expriment au travers de cette vélocité et cette haine palpable qui fait toute la force de Crystalium, se greffent des ralentissements malvenus et divers riffs redondants, plus mid-tempis et peu marquants qui entachent les différentes compositions. Le chant de Cillag se veut plus poussif et bien moins hargneux et la production fait perdre beaucoup d'impact à l'ensemble, car loin de l'effet "mur sonore" si adéquat au jeu des musiciens, aérant en revanche bien plus les parties de chaque instrument et révélant par la même occasion les faiblesses de ces derniers.
Si les guitares de Dracir et de Cillag adoptent un rendu sonore à peu près similaire à l'opus précédent, elles sont en revanche plus étouffées qu'auparavant, leur faisant perdre une bonne partie de leur impact. Il en va de même pour le chant assez noyé dans le mix la plupart du temps au profit du jeu de batterie de Altar qui arrive à rester égal à lui-même en terme de qualité globale et ce, en dépit de cet aspect froid et mécanique qui pour le coup à du mal à s'adapter au reste. Peut-être une volonté de raffiner leur style en mettant en avant des plans rythmiques et des mélodies plus étendues s'est-elle faite sentir chez le groupe, mais le tout demeure bien moins efficace au final que les courtes subtilités qui étaient auparavant distillées de manière plus sous-jacente et qui permettaient constamment de garder un rythme et une puissance alors sans compromission.

Ceci étant, "Diktat Omega" arrive tout de même à tirer son épingle du jeu grâce à un lot de compositions se démarquant de la masse et qui arrivent à rappeler aux auditeurs que le groupe sait offrir de véritables hymnes à la manière du superbe "Mon Intime Génocide", courte réminiscence du savoir faire du commando en terme d'alliance entre une brutalité jouissive et des passages mélodiques envoûteurs ou encore le terrible "Saigne et Honore mon Triomphe par le Feu", moment de bravoure où les claviers de K.Eltyll reprennent quelque peu leur grandiloquence. Une piste qu'il est bon d'entendre depuis sa pénultième position, "Unifiez les Chaires mes Frères" s'étant un peu plus tôt élevé comme une autre frustration en mêlant une fois encore des riffs impétueux et prenants à des breaks lourds et sans trop de saveur, syndrome dont souffre également "Fanatisme en Apogée" qui aurait pu figurer parmi les meilleurs compositions des lyonnais.

En dehors d'un concept inchangé, voir même peut-être plus évolué, et d'une idéologie toujours égale à elle-même (très bien représentée au travers du très bon interlude "Je") et plus accessible grâce à une plus large retranscription des paroles et de quelque moments intenses, Crystalium déçoit avec ce troisième full-lenght, plus bancale bien que méritant d'être écouté. La horde frappe toujours fort et avec un talent certain, mais la moitié des coups manquent malheureusement leur cible. il faudra attendre leur prochaine Blitz pour les voir rattraper le semi-échec de cette opération en renouant avec un style efficace, intense, sans compromis et avec, une fois encore, une atmosphère unique.

Val'

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Ma2x - 04 Fevrier 2012: D'accord avec toi sur le fond mon cher, l'album est en dessous de son prédécesseur, et de son successeur. Ceci dit, l'analyse étant en adéquation la plus totale, je met cet album un bon cran au dessus en terme de qualité.

La déception est là, mais "Je", "Mon intime génocide", Analyse du digne vulgaire" ou "Unifiez les chairs mes frères" restent pour moi des titres excellents.
L'album se perd un peu c'est une évidence, mais je lui aurait quand même attribué deux, voir trois points de plus.

Bonne chronique par contre, comme toujours.
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Chronique @ enthwane

07 Septembre 2011

La force de frappe à la française.

Crystalium s'est imposé dans mon paysage musical lors d'une soirée plutôt arrosée, ou "De Aeternitate Commando" était passé un court instant sur la platine. Malgré un taux d'alcoolémie certain, les riffs m'avaient percuté, le chant haineux et bestial tout autant, mais ce qui m'aura sans conteste botté l'arrière-train, c'est bel et bien le batteur, au jeu tout bonnement excellent, tant au niveau de la vitesse de frappe qu'au niveau de la puissance de l'attaque. J'ai nommé Azk.6, ayant aussi officié chez les géants de chez Arkhon Infaustus.

Décidant de creuser un peu les choses, je fouille sur internet pour compléter un peu mes maigres connaissances concernant le quintet. Ayant à leur actif déjà quatre disques, en douze ans d'existence. Joli score, mais la qualité allait-elle être au rendez-vous ?

L'album du combo qui m'aura le plus marqué a été ce "Diktat Omega", que je considère comme le plus abouti, et ou l'ambiance martiale qui se dégage des notes atteint des sommets, en témoigne l'énigmatique morceau "Je", discours violent sur une caisse claire des plus militaires, l'un des meilleurs morceaux de l'album.

Sobriété absolue sur le plan visuel toutefois, tant au niveau de l'artwork que du livret. Quelques photos des membres du groupe (au passage à mille lieues des clichés BM classique, c'est-à-dire sans maquillage et sans clous), mais surtout ces bas-reliefs militaires, nous plongent d'ores et déjà dans l'ambiance.

Côté musical, c'est un mur du son. La production, bien moins "approximative" (terme à prendre avec des pincettes toutefois), a été plus que léchée. Les guitares possèdent un grain très particulier, très froid, et les riffs acérés vous retourneront la tête pendant longtemps. Les quelques solos qui ponctuent ce disque sont également mémorables (les envolées des premières secondes de "Mon Intime Génocide", mais ce qui marque le plus l'auditeur, c'est certainement le son de la batterie. Elle aura bénéficie des faveurs de L'Autre Studio mieux que n'importe quel autre instrument, c'est indéniable.

Les claviers, sur "Diktat Omega", sont assez en retrait, même si certaines compositions leur laissent une belle marge d'expression, en particulier l'excellent "Saigne et Honore mon Triomphe par le Feu", ou le son très éthéré, très atmosphérique, apporte un côté empirique supplémentaire qui ne fait qu'insuffler encore plus de force dans les compositions.

Nous retrouvons également, comme à l'habitude de Crystalium, des textes très léchés, tous écrits par Kra Blizzard Cillag (guitariste et hurleur de la formation), sont de la partie. Superiorité, élitisme, art de la guerre et autres joyeusetés se retrouvent personnifiées par la voix haineuse à souhait du bonhomme, qui arrive à faire varier son timbre de disque en disque (même infimement). Le patriotisme est également de la partie (flattant les affinités politiques de quelques uns, moi compris), en témoigne le sample de fin de "Unifiez Les Chairs, Mes Frères". Le seul morceau instrumental étant le dernier, "Empires et Méritocratie", sonnant comme du Triarii forniquant avec Arditi, vous l'aurez compris, comme la bande-son d'un empire déchu.

Compact, massif, froid et dur comme le marbre, "Diktat Omega" est un très bon disque, l'achèvement d'une vie dévouée à l'Art Noir comme ont pu le souligner les membres dans les (très) rares interviews de Crystalium. Un disque qui tire parfois un peu en longueur (Près de 50 minutes pour huit titres), certes, mais dont les compositions tortueuses et profondes vous hanteront pendant très longtemps. Une franche réussite, chapeau bas aux français.

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valentheris - 22 Janvier 2012: Déçu par ce Crystalium comme je le dis plus bas. Pour moi les deux meilleurs albums du groupe restent "De Aeternitate Commando" et "Doxa O Revelation", leur style puissant, direct, personnel et très accrocheur étant bien plus séduisant à mes oreilles que cet album où des riffs inutiles et des moments poussifs viennent entacher des compositions qui auraient pu être excellentes. De plus, j'ai vraiment beaucoup de mal avec cette production que je trouve vraiment inadéquate.

Ce n'est pas une bouse, loin d elà, mais au vu des capacités du groupe e trouve vraiment le résultat final très dommage, seuls quelque bons titres venant me tenir en haleine.
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Commentaire @ Black_Requiem

01 Janvier 2004
Au fur et à mesure que les années passent, les groupes ayant commencé à germer il y a quelques années ont grandi et, comme la nature est bien faite, seuls les plus robustes sont restés. Crystalium, enfant de la cité des Gones (Lyon), se retrouve donc parmi les groupes les plus résistants et persévérants de la scène Black Metal hexagonale.

Déjà bien soutenu et encouragé par le public lors de la sortie De Aeternitate Commando (2° album du groupe français) il faut croire que Crystalium s’est senti pousser des ailes (noires, bien sûr !) afin de réaliser ce Diktat Omega qui aura mis plus de temps que prévu à voir le jour (le label du groupe a voulu utiliser un papier spécial pour réaliser le livret du CD). Mais finalement cela aura valu le coup d’attendre la sortie de cet album. Non content de chanter en français, le groupe ne sombre nullement dans la facilité et joue un Black brutal, agressif, la voix malsaine se mêlant à merveille avec les guitares froides et décapantes. De ce savant mélange arrivent à percer des parties de clavier, l’ensemble illustrant parfaitement les textes guerriers et macabres du groupe.

On retrouve sur ce CD Altar.ZK6 (batteur de la formation Arkhon Infaustus) qui offre une prestation toute en rythmique et virtuosité (des baguettes et des pieds !). Ainsi la France attendant depuis quelques temps un espoir de Black pourrait avoir trouvé en Crystalium un futur leader de sa scène Black.

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Commentaire @ SvartKald

06 Août 2006
Ce dernier album de Crystalium est certainement le meilleur des trois. Le groupe se bonifie avec le temps, et nous offre un black froid et agressif unique en son genre. Les riffs sont tous très bon, et s'enchainent très rapidement: deux, trois très bons riffs par morceaux, alors que d'autres groupes se contenteraient de nous en fournir un par piste. En clair, chaque morceau est très bien peaufiné. Du coup, l'album est bon du début à la fin. La voix, tout en étant malsaine et belliqueuse, est néanmoins compréhensible ( le chant en francais y est pour beaucoup ). La guitare et la batterie assurent un max, et l'ambiance est affreusement travaillée. L'ensemble sonne comme un véritable assaut de haine, voire meme de mélancolie lors de certains passages. Un excellent album de Black, meme si il s'éloigne des puristes "true norwegian black metal" du genre.

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