When Lightning Strikes

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13/20
Nom du groupe Drakkar (ITA)
Nom de l'album When Lightning Strikes
Type Album
Date de parution 16 Janvier 2012
Style MusicalPower Mélodique
Membres possèdant cet album10

Tracklist

1. Hyperspace – The Arrival
2. Day of the Gods
3. The Armageddon Machine
4. In the Belly of the Beast
5. Revenge Is Done
6. When Lightning Strikes
7. Winter Soldiers
8. Salvation
9. At the Flaming Shores of Heaven
10. We Ride
11. The Awakening
12. My Endless Flight
13. Aftermath – The Departure
14. Engage!
15. New Frontier

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Drakkar (ITA)


Chronique @ dark_omens

12 Novembre 2013

Drakkar retrouve, en partie, son âme d'antan...

Après un déconcertant, et décevant, Razorblade God (2001), les vétérans italiens de Drakkar s'enfermèrent dans un mutisme artistique durable. Une longue période de silence durant laquelle ils nous proposèrent, simplement, un EP (Classified (2007)). Mais s'agissant d'art, rien n'est jamais définitif et les premiers mots, et sons, venant briser cette aphasie emplirent un nouvel opus baptise When Lightning Strikes qui sortit en cette année 2012.

Arrivé là de l'analyse, il faut se souvenir que le dernier effort de ces musiciens fut étonnamment maladroit et étrangement alourdis par des intentions agressives (notamment au niveau des chants et des riffs de guitares) inhabituelles pour ces transalpins.

D'emblée ce When Lightning Strikes apparaît comme plus posé; plus équilibré et plus cohérent. Pour ce faire, le quatuor ultramontain abandonne cette étrange âpreté dont il avait parsemé la plupart des titres de ce prédécesseur pénible et lui préfère une ardeur plus mesurée qu'il dissémine, çà et là, au gré de son inspiration, au sein de titres, ainsi, plus tempéré. Et au cœur de ce Heavy Speed Metal épique désespérément italiens aux chants, parfois, succinctement rugueux, il trouve un certain aplomb qui lui avait indiscutablement échappé autrefois, sur ce fameux troisième opus.

De plus si Davide Dell'Orto n'est toujours pas un chanteur suffisamment atypique pour offrir une personnalité propre à ce groupe, ses progrès sont indéniables et conséquents. Tant et si bien que son interprétation plus mesurée et surtout plus cohérente avec le propos de ce nouvel effort rend son écoute plus agréable. Et ce d'autant plus que, de surcroît, il n'use plus, ou si peu, de ces aigus italiens symptomatiques et irritants.

S'agissant de la mythologie abordée par la formation, elle poursuit dans cette vision futuriste entamée sur Razorblade God. D'aucuns pourraient y voir une certaine hérésie à ne pas poursuivre sur cette voie Heroïco-fantaisiste choisie autrefois par le quatuor. D'autres encore penseront sans doute qu'elle est l'illustration d'une certaine volonté de renouveler des thèmes, ô combien éculé, dans un genre, ô combien conservateur. Sans doute. Peut-être. Qui sait? Néanmoins dans la mesure où les autres défauts insupportables imputables autrefois à Drakkar ne sont plus ici de mise, on peut aisément passer outre cette question et goûter aux plaisirs coupables de ces titres certes encore un peu trop traditionalistes, malgré les efforts consentis par le groupe pour composer une musique plus "moderne", mais assez attachant pour qu'on s'y attarde un temps.

Fort de tous ces éléments, Drakkar construit donc un album peu novateur mais plaisant. Plus travaillé et séduisant. De telle sorte qu'au-delà des deux préambules que sont Hyperspace - The Arrival et Days of Gods, il nous donne à entendre un bon The Armageddon Machine placide et maîtrisé. Une entame très audacieuse puisque la tradition séculaire du genre conjugué à la coutume ancestral italienne, est plus encline à nous offrir, pour débuter un opus, un premier morceau véloce après une introduction instrumental. De plus, l'emploi de deux prologues successifs est périlleux puisqu'il pourrait alourdir le propos et conduire l'auditeur vers un irrémédiable ennui. Un désastre que Davide et ses complices évitent avec une certaine maestria.

Passé cette trilogie réussie, les titres s'enchaînent sans entraver nos bonnes impressions concernant un album sympathique (Revenge is Done, Winters Soldiers, Salvation, We Ride, My Endless Flight, ou par exemple, New Frontier).

Il faut noter aussi, qu'exceptions faites de quelques titres et de quelques passages consacrés, la formation délaisse ces rythmes prompts systématiques au profit d'une alternance et d'une sobriété salutaire. L'album laisse donc, dans l'ensemble, le sentiment ténu mais tenace que l'expression de ces milanais est désormais moins preste et mieux structurée qu'avant.

Relevons également la présence sur ce disque de nombreuses virgules courtes et de nombreux préludes qui le ponctuent et lui offrent quelques respirations profitables (Hyperspace - The Arrival, Day Of The Gods, In The Belly Of The Beast, The Awakening, Aftermath - The Departure, Engage!)

Drakkar retrouve donc, en partie, son âme d'antan et la transforme en une expression nouvelle pour lui. Il nous propose ainsi un travail intéressant qui ne fera certainement pas grand bruit dans le monde du Heavy Speed Power Metal épique, mais qui, à minima, a le mérite d'être plus homogène, plus ambitieux et plus attirant que ne le fut sa dernière tentative.

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