Quelques mois après le redoutable MCD
Soul Metamorphosis qui marquait leur passage au Death
Metal après deux albums de Black,
In Battle n’a cette fois pas perdu de temps. Auréolé de sa signature chez
Metal Blade, le quatuor enregistre les instruments dans plusieurs studios : Courthouse, Necromorbus et Mana, ce dernier ayant la charge du mix et mastering sous l’égide d’Erik Rutan, le résultat se nomme
Welcome to the Battlefield (2004).
Toujours enclins à développer ce thème guerrier, les hélicoptères de combat et camouflage militaire ont remplacé les drakkars, mais l’intention reste la même. Musicalement aussi le registre reste le même. La production est clairement en faveur de la batterie de Nils Fjellström, mais quand on a un tel spécimen en magasin, c’est normal de le montrer. Techniquement la mise en place est parfaite, la production encore plus puissante que sur
Soul Metamorphosis et les compositions des guitaristes Frölen / Carlsson en impose.
Comme à leur habitude pas d’intro, juste le titre bien violent Shunned by
Life pour débuter l’album. Les riffs sont ciselés et précis à la manière de
Psycroptic et brutaux comme du
Vomitory, la dextérité et la variété de jeu de Fjellström n’est d’ailleurs pas sans rappeler celle de Dave Haley, et avec ses très légères réminiscences Black et le chant agressif de Sandin, on constate a posteriori que
Welcome to the Battlefield peut largement faire à penser à ce que feront les excellents Werewolves du trio australien Haley / Bean / Wilcock bien plus tard.
Eld Jättar est peut-être le morceau aux reliquats Black le plus net, comme une version plus Death du Aeonic
Majesty de
Mutant.
Scorched World montre que les suédois savent aussi proposer du bon down-tempo, même si celui-ci ne dure que 40 secondes au début du morceau et que la suite n’est que blast-beat sur blast-beat, l’art de la guerre est aussi de tromper l’ennemi !
Jamais n’intensité ne faiblit, toujours avec une technicité haut de gamme bien servie par cette prod puissante et claire mais qui ne gomme en rien l’abrasivité des riffs.
A noter le maitre Erik Rutan qui vient poser un solo sur
Serpents. Pour le reste mention très bien à Madness ou à l’intense
King God avec son riff inaugural incroyable notamment, même s’il est difficile d’extraire des titres sur ce bloc très homogène.
Rétrospectivement cette galette faisait probablement partie des meilleures sorties 2004 avec
Epitaph (
Necrophagist), Souls to
Deny (
Suffocation), Under a
Stone with No Inscription (
Anata), The
Spell of
Retribution (
The Chasm) ou Naxzul
Rising (
Ravager), comme tous ceux-ci,
Welcome to the Battlefield est à la fois inspiré et avec une personnalité marquée, ce qui est la clef pour se hisser au-dessus de la nasse.
BG 04/12/2025
Super album!!!.... qui m'a fait acheter le suivant,(Kingdom of fear) mais là.... déception! J'ai hate de lire la (ta) chronique d'ailleurs!
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