Après un bon premier album de (brutal) Black
Metal typiquement suédois,
In Battle a fait quelques ajustements au niveau du personnel en réduisant la voilure pour se cantonner à un duo, exit Håkan Sjödin parti se consacré à
Setherial, John Frölén se charge des guitares et de la basse, et Otto Wiklund en plus de la batterie prend également le poste de chanteur à la place de John Östlund Sandin.
Toujours chez
Napalm Records, le deuxième album se nomme
The Rage of the Northmen (1999). Musiciens qui posent devant la proue d’un navire au dos du livret, drakkars conquérants en mer sur la pochette, les suédois semblent vouloir pousser plus loin le concept viking entrevu sur le premier album. Pour l’anecdote, cette peinture sera également utilisée la même année par
Thyrfing sur sa compilation Hednaland, mais si le viking
Metal de
Thyrfing est majoritairement mid tempo et un peu Folk,
In Battle est toujours violent et rapide.
From the
Flesh and
Bones of Our Enemies reprend où s’était arrêté le premier album, c’est-à-dire un blast-beat violent sans la moindre intro, un break abrupt à la
Marduk (2:20), des guitares agressives, on reconnait sans problème le groupe.
Pourtant la musique a légèrement évolué, avec régulièrement des touches de clavier (discrètes, faut pas déconner) et même quelques chants vikings (Storm of
War), qui alimente leur concept.
In Battle a aussi musclé son jeu au niveau de la production, enregistré au
Ballerina Audio sous la houlette de Nils
Johansson,
The Rage of the Northmen est plus consistant que l’album éponyme, comme quoi le Sunlight n’est pas forcément un gage de réussite. L’élément qui n’a pas changé, c’est la vitesse du batteur Otto Wiklund, et sur un morceau comme Muspelheim the
Dominion of the
Flame on peut constater qu’il est également endurant.
The
Spectre of
Hate déroule des guitares habituelles chez
In Battle, mais ce qui l’est moins ce sont les touches de clavier grandiloquent, chose déjà entendue sur le
Frost* d’
Enslaved, à 1:35 on frôle même ce qu’on appelle le Black symphonique, et à 2:00 le Folk vitesse lumière : étonnant mais réussi et épique, c’est le morceau qui détonne de l’album. On notera aussi The
Destroyer of Souls, extrêmement violent dans sa première partie, mais qui comporte un passage Thrash / Speed (2:18) et un final acoustique.
L’épique Armies of the Northern Realms sonne comme une version dopée de
Dissection /
Unanimated, alors que le final
Endless War apparait plus direct, avec des riffs plus old-school, ce qui est logique puisque qu’il n’a pas été composé pour cet album, c’est un vieux morceau inutilisé de
1994, une sorte de chanson bonus finale.
Concluant et marquant une légère différence avec son prédécesseur,
The Rage of the Northmen est aussi plus personnel, tout en restant typiquement suédois.
BG 02/12/2025
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