Il y a quelques jours, mon webmaster dévoué m’envoie deux albums à chroniquer. Avide de son pour mes chers tympans, c’est avec une certaine fébrilité que j’arrache l’enveloppe et le mot doux du style "et maintenant magne toi le c** faignant" qui l’accompagnait et que je découvre ce mini CD de
In Battles datant de l’année dernière.
Le temps de presser « play » et ma fébrilité me quitte pour laisser place à un atterrement… je me retrouve collé contre le mur en face de la chaîne, éjecté de ma place initiale par le débit de décibels et de brutalité qui s’est mis à sortir si soudainement des enceintes ! Il m’a fallu quelques jours pour m’en remettre (et encore, je suis toujours abasourdi par le jeu du batteur) et oser prendre le clavier pour vous faire part de ceci.
Le disque commence sur un gros riff bien lourd, style Black/
Death, plus du tout comme la période
Viking de ces charmants suédois… ici, c’est presque plus
Death que Black, car même si l’on sent que le groupe a un passé dans ce style, ils semblent montrer clairement que c’est fini et bien fini : tout est là pour en faire un carton de
Death Brutal : batterie de fou (oui j’ai toujours du mal à m’en remettre, surtout quand j’entends la vitesse de la double avec les blasts par dessus), les gros breaks à la guitare bien lourde, bien terrestre, les solos (assez impressionnants eux aussi !) et le chant rauque, parfois criard mais la plupart du temps à la limite du guttural.
Les quatre titres sont tous dans cette veine ultra bourrin/ultra technique (mention spéciale aux guitaristes John Frölén et Hasse Carlsson qui ont dû ressortir sans doigts du studio d’enregistrement). Le batteur lui alterne blasts et déroulés sur les tomes sans se perturber, toujours par dessus un lit de double façon sulfateuse. J’ai mal pour lui…
Les morceaux, ni trop long ni trop court sont assez changeants (c’est l’avantage du Black/
Death) et particulièrement bien exécutés. L’ensemble durant seulement un quart d’heure, on reste un peu sur sa faim et très honnêtement, le disque supporte largement de passer une deuxième fois à la suite – ce qui n’est pas forcément l’avis des voisins…
Franchement, me faire ça à moi… qui l’eut cru ? Depuis cet espèce de dépucelage auditif (oui ça fait longtemps que je n’ai pas passé
Decapitated ou
Kataklysm), c’est comme une drogue, cet EP passe au moins une fois dans la journée. Mais maintenant, je pense aux fragiles fondations de l’immeuble et je baisse un peu le volume.
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