We Came for the Dead

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17/20
Nom du groupe Ghoul (USA)
Nom de l'album We Came for the Dead
Type Album
Date de parution 12 Janvier 2002
Style MusicalThrash Death
Membres possèdant cet album26

Tracklist

1.
 Graveyard Mosh
 04:38
2.
 Rot Gut
 02:00
3.
 Tomb After Tomb
 04:32
4.
 We Came for the Dead
 02:33
5.
 Soon, They'll Scream
 03:39
6.
 From Death to Dust
 05:34
7.
 Coffins and Curious
 02:55
8.
 Suspicious Chunks
 03:33
9.
 Skull Beneath the Skin (Megadeth Cover)
 03:53

Durée totale : 33:17

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Ghoul (USA)


Chronique @ GandhiEgo

23 Avril 2009
Digestor, guitare, chant : fils d’un moine trappiste fou et d’une gitane syphilitique né à Bergen en Allemagne.
Dissector, guitare, chant : Dissector fur engendré par la Trainée du Marais en Creepsylvanie (Roumanie). C’est une larve horrible qui se nourrit des restes sanguinolents des autres membres de Ghoul.
Cremator, basse, chant : Bâtard né d’une prostituée dans les catacombes de Paris, Cremator fut élevé par un forgeron édenté avec un seul bras.
Fermentor, batterie : Fermentor fut trouvé presque mort dans un vignoble par un voleur de grappes attardé mental en Yougoslavie. On pense qu'il est le fruit d'un avortement profondément raté.

Voici le curriculum vitae des membres de Ghoul que l’on peut retrouver avec plus amples et croustillants détails sur le site internet du groupe. Avec tous ces antécédents, inutile de préciser que Ghoul ne se prend pas au sérieux.

Ghoul est en fait la réunion de membres déjà réunis (sic) puisqu’hormis un changement d'alias, nous retrouvons la quasi-exacte composition de deux légendes du Death Metal US : Impaled et Exhumed.
Et qu'ont en commun deux groupes comme Impaled et Exhumed ? Leur passion sans limites pour un album qui continue encore aujourd'hui d’être un accélérateur de vocations : Symphonies of Sickness de Carcass. Les fameux Carcass clones, plus nombreux que la population actuelle du Swaziland, font revivre chacun à leur manière, les heures les plus glorieuses de ce qu'ils considèrent tous ensemble comme étant le sommet inégalé du Death Metal.
On passera outre la liste quasi sans fin de tous ces Carcass clones en stipulant tout de même que souvent les copistes parviennent à égaler le maitre voire à le dépasser. Des albums comme 'Anatomy is Destiny' ou 'The Last Grap', respectivement d'Exhumed et d'Impaled, sont plus que des offrandes destinées à satisfaire une passion de gamins mais réellement des albums à part entière qui ne font pas que perpétuer le mythe mais apportent eux aussi leur pierre à l’édifice.

Bien. Mais alors… Ghoul dans tout ça ? Ghoul n’échappe pas à la règle. Ou plutôt il la contourne légèrement. Exhumed ou Impaled ont toujours servi la cause de l’ère « Symphonies Of Sickness / Necroticism – Descanting the Insalubrious » alors que Ghoul se veut un tantinet plus réfractaire et juvénile et se focalise plus sur la période « Reek Of Putrefaction / Symphonies Of Sickness ».
Pour les non-initiés à la légende carcassienne, cela veut plus simplement dire des morceaux où le penchant goregrind est plus flagrant que la période stricto senso death metal de Carcass qui atteignit son apogée avec 'Necroticism – Descanting the Insalubrious’. Les titres sont relativement cours, trois minutes en moyenne, et « bénéficient » d'une production à la hauteur des attentes de tous les fans de Carcass de cette époque.

Riffs thrashy plein de groove qui sentent bon le speed metal des 80s, lyrics dégoulinant de pus et de sang chantés par un trio infernal que Steer et Walker auraient pu recruter pour faire des backing vocals, soli endiablés presque mélodiques (pour du goregrind, c'est-à-dire). Tous les ingrédients sont réunis pour que la sauce prenne sur chaque titre. Rajoutez à cela les intros presque légendaires de Razorback Records (quand on aime, on ne compte pas) et vous obtenez véritablement l’album qui aurait pu s’insérer entre RoP et SoS.

Si vous aimiez bouger la tête à vous en donner un torticolis sur des titres comme Pyosified (Rotten To The Gore), Genital Grinder ou Oxidised Razor Masticator, vous vous défoncerez les cervicales sur We Came for the Dead qui, au contraire de son ancien modèle, bénéficie d’une production admirable.

Hommage (muco-)succulent aux Pères Fondateurs du Goregrind, Ghoul et son armée de Ghoulunatics nous montrent qu'ils ne sont pas qu’une simple copie additionnelle et sans saveur de leurs maitres spirituels mais avant tout un groupe de Death Metal qui revendique avec brio son manque d’identité ! En d'autres mots, indispensable !

PS : à noter la reprise finale de 'Skull Beneath The Skin' de Megadeth... Yammy yammy...



2 Commentaires

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Eternalis - 23 Avril 2009: Superbe chronique, pleine de détail et d'humour...pour un album qui pourtant n'est clairement pas fait pour moi.
Bonne continuation!
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