Splatterthrash

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17/20
Nom du groupe Ghoul (USA)
Nom de l'album Splatterthrash
Type Album
Date de parution 01 Juin 2006
Style MusicalThrash Death
Membres possèdant cet album24

Tracklist

1.
 Into the Catacombs
 04:33
2.
 As Your Casket Closes
 03:36
3.
 Bury the Hatchet
 02:55
4.
 Merde!
 02:22
5.
 Cult of the Hunter
 03:35
6.
 Mutant Mutilator
 03:42
7.
 Psychoplasm
 02:57
8.
 Splatterthrash
 02:47
9.
 Gutbucket Blues
 02:21
10.
 Rise, Killbot, Rise!
 05:26
11.
 Life of the Living Dead
 03:40
12.
 Baron Samedi
 03:26

Durée totale : 41:20

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Ghoul (USA)


Chronique @ BrutusBourrinus

26 Avril 2017

Un monument de tabassage qu'on prend grand plaisir à réécouter régulièrement

Et c'est reparti ! Ghoul est actuellement un des groupes à la fois les plus classiques et les plus originaux qui soient. Classiques, parce que sur Splatterthrash encore plus que sur Maniaxe, on nage en plein worship Sodom/Kreator/Anthrax, avec une succession de rythmes ultra rapides et nerveux tout au long de l'album, et une maîtrise totale du riff Thrash headbangant (ce riff au milieu de As your Casket Close, la rythmique de Merde...). Originaux, parce que Ghoul est le seul groupe de sa catégorie à être en soi un concept, une création artistique complète. L'histoire des membres, leur déguisement, la création du pays imaginaire de Creepsylvania (et du site de son office de tourisme !), les différents personnages intervenant dans la musique avec leur propre voix, le scénario de chaque album racontant une aventure des goules, jusqu'à leurs concerts avec intervention des roadies déguisés interprétant les personnages en direct (pogotter avec le Mutant Mutilator reste un grand moment), tout ici est au service d'un univers comiquo-horrifique digne de la meilleure époque de l'horreur populaire américaine, celle des années 50-60, avec tout son attirail d'icônes et de clins d'oeil comme seules à l'heure actuelle les productions Trauma en maintiennent la tradition.

Splatterthrash reprend donc l'histoire où on l'avait laissée à la fin de Maniaxe. Le Ghoul Hunter est mort, les goules ont vaincu sa monstrueuse machine de guerre, le Killbot, mais voilà qu'un culte d'humains reprend le flambeau de l'inquisition pour les exterminer. Ils récupèrent le Killbot, l'upgradent et lui greffent le cerveau de l'entertainer fascisant Walt Disney. A la fin de l'album, les goules sont défaites et doivent s'enfuir par leurs catacombes. Entre temps sont apparus de nouveau personnages comme le Gore Boar, nerd possédé par un esprit maléfique contenu dans un crâne de crystal (Mutant Mutilator) et dans la dernière chanson le Baron Samedi dont on devine qu'il devrait être un des personnages principaux du nouvel album. On en apprend aussi un peu plus sur l'histoire des goules, notamment Cremator (aka le bassiste chanteur d'Impaled Ross Sewage) qui chante sur le titre Merde! Et toujours comme sur Maniaxe (le tube Numbskull) une chanson dédiée au Metal old school, la brutale Splatterthrash, nouvelle scène de massacre de poseurs et de fans de new school en plein concert, autodafé du catalogue Unique Leader en moins.

Et la musique dans tout ça ? Comme dit précédemment, grosse conflagration Thrash pour l'auditeur. A vrai dire, aux premières écoutes Splatterthrash m'avait beaucoup moins enthousiasmé que Maniaxe, la faute à un abandon total du côté Death de leur musique, et à une production plus étouffée et compressée. Après moult réécoutes, mon opinion est faite : Splatterthrash vaut son prédécesseur, dans un genre un peu différent. Ici tout n'est que furie du riff saccadé et nerveux, fait pour secouer les mosh pits les plus endormis, comme d'ailleurs le groupe le prouve bien dans ses prestations live.

Mais Ghoul tente aussi des expérimentations, en premier lieu en permettant à chacun des personnages interprétés par les membres du groupe d'intervenir directement au chant, avec des trouvailles géniales sous forme de courts dialogues (Merde!, Mutant Mutilator, Rise Killbot Rise). En second lieu, ils ont été encore plus loin que sur Maniaxe dans l'intégration de rythmiques directement venues du psychobilly, dans presque toutes les chansons. Un break par-ci, un lead de guitare par-là, à première vue ces éléments font tâche dans leur Thrash survitaminé, mais après quelques écoutes on se rend compte que ces passages se fondent parfaitement dans le reste de la musique, comme du reste les choeurs virils qui font également leur apparition (le Go Forth and Kill ! à la fin de Rise Killbot Rise, ou Bury the Hatchet, titre par ailleurs outrageusement barbare). On a même droit à une sorte de Thrash presque bluesy (Gutbucket Blues) et à une instrumentale commençant par un riff Black et évoluant en grand moment de rockabilly décomplexé qu'on croirait tiré d'un film de Tarantino (Psychoplasm). Enfin, bonheur intégral, la basse s'entend enfin à sa juste valeur avec un son métallique qui résonne de manière jouissive, et même quelques breaks où elle est toute seule à donner le rythme avec l'aide discrète d'une batterie par ailleurs riche en nombreux roulements et descentes de toms. Car oui, le groupe a aussi intégré de nombreux breaks dans sa musique pour mieux préparer les blitzkriegs redoutables des riffs les plus agressifs.

En un mot comme en cent, car sur un album aussi riche de détails et de trouvailles je pourrais continuer longtemps, Splatterthrash, après un moment d'adaptation nécessaire pour le fan des deux premiers albums, se révèle être un monument de tabassage qu'on prend grand plaisir à réécouter régulièrement, surtout si on l'enchaîne après Maniaxe. Vivement la suite pour voir ce que ces timbrés complets nous préparent, et vivement leur prochain passage en Europe histoire de revivre les mosh pits proprement dantesques qu'ils répandent partout où ils passent.

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