We'd Rather Burn

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18/20
Nom du groupe Blackbriar
Nom de l'album We'd Rather Burn
Type EP
Date de parution 20 Octobre 2018
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album15

Tracklist

1.
 I'd Rather Burn
 03:20
2.
 Let Me in
 04:29
3.
 Stone Cold Body
 03:50
4.
 Cry of a Banshee
 04:31
5.
 Arms of the Ocean
 03:42

Durée totale : 19:52

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Blackbriar


Chronique @ ericb4

27 Fevrier 2019

La deuxième pierre apportée à l'édifice est de nature à le consolider...

En moins de deux ans, les événements se sont accélérés à la vitesse grand V pour le quintet néerlandais. Portés par leur introductif EP « Fractured Fairytales », galvanisant opus leur ayant largement ouvert les portes de la scène metal aux Pays-Bas et en Allemagne et permis notamment de partager les planches avec Epica, Dark Sarah, Sleeping Romance, Mayan ou encore End Of The Dream, les cinq natifs d'Assen n'auront pas mis bien longtemps pour réinvestir les studios. En effet, moins d'un an et demi sépare ce second EP dénommé « We'd Rather Burn » de son illustre prédécesseur. Indice révélateur d'une sérieuse envie d'en découdre de la part de nos acolytes, et ce, dans un univers metal à la concurrence pour l'heure encore mesurée. C'est dire que, six ans après sa création, en 2012, et doté d'armes déjà fort affûtées, le combo batave caresserait désormais le légitime espoir d'accéder au rang de valeur montante de son registre metal d'affiliation. Cette nouvelle offrande leur en offrira-t-elle l'opportunité ?

Interpellé tant par les prestations scéniques que par le potentiel du combo, le producteur néerlandais Joost van den Broek (connu pour avoir oeuvré auprès de Epica, Ayreon, Xandria...) décida d'assurer le mastering tout comme le mixage des 5 pistes de la menue rondelle. Aussi, les quelque 20 minutes de l'auto-production jouissent-elles à la fois d'une péréquation de l'espace sonore entre lignes de chant et instrumentation, de finitions passées au crible et d'une confondante profondeur de champ acoustique. De quoi assurer une optimale mise en relief de l'inédit set de compositions, que l'on doit, une nouvelle fois, à : Bart Winters (guitare), Robin Koezen (guitare), René Boxem (batterie) et Frank Akkerman (basse). Quant aux paroles et aux mélodies, elles sont, là encore, l'oeuvre de Zora Cock, frontwoman aux limpides volutes, à placer aujourd'hui entre Jennifer Haben (Beyond The Black), Charlotte Wessels (Delain), Kate Bush et Tori Amos.

Ce faisant, Blackbriar continue d'officier dans un metal alternatif à la fois seyant, enjoué et enivrant, quelque peu évanescent, mêlant judicieusement metal atmosphérique, symphonique gothique et rock mélodique, nous faisant penser tour à tour à Beyond The Black, Xandria, Delain, Lacuna Coil et Autumn. Si ses sources d'influence ne sauraient être totalement éludées et si elle demeure assez fidèle à ses fondamentaux stylistiques, la valeureuse troupe s'est toutefois ingéniée à revisiter ses gammes et ses arpèges, proposant dès lors un panel de portées bien inspirées, voire renouvelées, à défaut de s'avérer novatrices. A la lumière du degré d'évolution de ce projet, votre humble serviteur subodore que la chrysalide n'est pas loin de se muer en papillon. Mais entrons plutôt dans la petite goélette en quête d'éventuelles pépites...


Comme il nous y avait déjà sensibilisés à la lumière du précédent effort, le collectif batave témoigne de cette rare capacité à disséminer ces séries d'accords aussi grisantes que savamment élaborées et susceptibles de s'inscrire durablement dans les mémoires de ceux qui y auront goûté. Aussi, à mi-chemin entre Delain et Beyond The Black, le mid tempo « I'd Rather Burn » vogue sur une ligne mélodique aussi exigeante dans sa conception qu'impactante et sur laquelle viennent se greffer les cristallines inflexions de la sirène, elles-mêmes coalisées à des choeurs en embuscade. Bref, un ensorcelant hit en puissance aux refrains immersifs à souhait signé par la formation néerlandaise. Quant à l'orientalisant et enivrant mid tempo « Arms of the Ocean », de par ses inaltérables et radieuses ondulations, il encensera le tympan du chaland d'un battement de cils. Lorsque le corps orchestral du ''xandrien'' propos s'épaissit, qu'il gagne en intensité percussive ce qu'il ne perd nullement en substrat mélodique, rien ne semble pouvoir arrêter la colombe en plein vol. Une fois de plus, sans avoir à forcer le trait, la magie opère...

Moins directement orientées vers les charts, d'autres pistes révéleront de non moins sérieux atouts pour venir se lover au creux de nos pavillons alanguis et ne plus en sortir. Ce qu'illustrent les ''lacunacoilesques'' mid tempi « Let Me in » et « Stone Cold Body », deux souriantes offrandes aux riffs émoussés et aux arpèges d'une élégance que pourraient leur envier bien de leurs homologues. Dotées de saisissantes montées en puissance, délivrant de magnétiques couplets que viennent relayer des refrains d'une redoutable efficacité, infiltrées par les troublantes impulsions d'une déesse bien habitée, ces deux propositions ne rateront nullement leur cible, celle de nos émotions les plus profondément enfouies. Dans cette énergie, au carrefour d'Autumn et Xandria, le mid tempo syncopé « Cry of a Banshee » recèle un enchanteur cheminement d'harmoniques, d'insoupçonnées variations rythmiques et de gracieuses modulations mélodiques. Cette fois plus haut perché qu'à l'accoutumée et d'une parfaite tenue de note, le filet de voix de la maîtresse de cérémonie fait mouche, témoignant d'une signature vocale aujourd'hui aisément identifiable.


Aussi, la deuxième pierre apportée à l'édifice serait de nature à le consolider, l'inspirée formation révélant un potentiel technique et esthétique plus difficile à prendre en défaut aujourd'hui qu'hier. Ce faisant, elle nous livre un message musical n'ayant tari ni d'allant ni d'élégance ni même d'épaisseur artistique car désormais bien moins terrée dans l'ombre de leurs sources d'inspiration.

Toutefois, en dépit des progrès réalisés en matière de composition et de logistique, on aurait espéré un brin d'originalité supplémentaire, des exercices de style plus diversifiés, et un propos moins frileux sur les plans rythmique et vocal, la troublante frontwoman monopolisant le micro de bout en bout de la laconique et néanmoins vibrante galette. La qualité des enchaînements intra pistes et des arrangements dispensés sauront cependant compenser ces relatives carences, du moins suffisamment pour nous rallier à la cause du quintet batave.

Ainsi, sans pour autant surpasser sa devancière, au regard de séries de notes inédites et d'un zeste de maturité compositionnelle supplémentaire, cette nouvelle livraison la complète opportunément. Plus encore, ce second mouvement serait apte a inscrire le groupe parmi les valeurs montantes de son registre metal d'affiliation. C'est donc avec une impatience à peine dissimulée que l'on attend un album de longue durée...

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