Fractured Fairytales

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18/20
Nom du groupe Blackbriar
Nom de l'album Fractured Fairytales
Type EP
Date de parution 19 Mai 2017
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album18

Tracklist

1.
 Prelude
 01:07
2.
 Preserved Roses
 04:01
3.
 Deadly Nightshade
 04:22
4.
 Fractured Fairytale
 03:44
5.
 Until Eternity
 04:38

Bonus
6.
 Witching Hour
 03:24

Durée totale : 21:16

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Blackbriar


Chronique @ ericb4

11 Août 2017

Dès ses premières mesures, le combo néerlandais frappe fort...

Jeune quintet néerlandais originaire d'Assen, Blackbriar évolue depuis ses débuts, en 2012, dans un metal alternatif conjuguant habilement metal atmosphérique et symphonique gothique et rock mélodique, renvoyant aussi bien à Beyond The Black qu'à Delain, en passant par Lacuna Coil, Xandria et The Gathering. Déjà remarqué par son énergisant single « Ready to Kill » en 2014, le combo batave revient de plus belle trois ans plus tard à l'aune de ce premier et vibrant EP 6 titres dénommé « Fractured Fairytales ». Un introductif message musical susceptible de laisser quelques traces indélébiles dans les mémoires de ceux qui s'y seront engagés...

Finement mixé et mastérisé par Colin Coffey (JSR Studios (USA)), ce set de compositions a bénéficié d'une belle profondeur de champ acoustique, d'arrangements de bon aloi et accusé très peu de notes résiduelles. Une ingénierie du son susceptible de valoriser aussi bien les lignes musicales (du fait de René Boxem (batterie), Bart Winters (guitare), Frank Akkerman (basse) et Robin Koezen (guitare)) que les paroles et mélodies, signées Zora Cock, frontwoman au timbre cristallin, à mi-chemin entre Charlotte Wessels (Delain) et Jennifer Haben (Beyond The Black). Avec l'opportune participation du délicat pianiste Ruben Wijga, conférant un supplément d'âme à la menue rondelle.

On ne pourra passer outre les pistes les plus enfiévrées de l'opus, renfermant leur lot de moments captateurs d'émotions. En effet, titre mordant aux accents orientaux ayant contribué à populariser le collectif néerlandais, « Until Eternity » s'impose déjà tant par sa dynamique percussive et son atmosphère « lacunacoilesque » que par ses riffs acérés, étreignant une rythmique sanguine. Le tout fondu dans un moule mélodique savamment sculpté, que pourraient bien lui envier Delain et consorts. Enigmatique, orientalisant et percutant, « Witching Hour », pour sa part, cingle par ses riffs corrosifs autant qu'il prend à la gorge par son incandescente rythmique. Cette offrande gothique dans la veine de The Gathering avec une touche de Xandria (première mouture) se dote de choeurs, contribuant à enivrer nos tympans alanguis.

Lorsque le combo desserre un poil la bride, il parvient non moins à nous impacter, même si l'originalité des portées investies n'est pas toujours au rendez-vous de nos attentes. Mid tempo dans le sillage de Beyond The Black, avec un zeste de The Gathering (première période), « Deadly Nightshade » magnétise de par sa ligne mélodique quasi imparable, d'une apparente simplicité mais renfermant moult variations atmosphériques lui conférant précisément son substrat. Dans cette grisante énergie, les oscillantes inflexions de la belle font mouche où qu'elles se meuvent. Mention spéciale pour le solo de guitare que vient balayer une soufflante reprise sur la crête d'un refrain immersif à souhait. Mid tempo orientalisant au riffing effilé et à la basse vrombissante dans le sillage de Delain, « Fractured Fairytale », à sa façon, nous entraîne dans un tourbillon de saveurs exquises que l'on ne quitte qu'à regrets.

Soucieux de nous octroyer quelques effets de contraste, la jeune troupe a judicieusement enchaîné passages véloces et tamisés. Ainsi, de caressants arpèges au piano livrés par un Ruben bien inspiré entament l'offensif et delainien mais si bref « Prelude ». Une captatrice et explosive mise en bouche, en somme. Un enchaînement serein nous projette soudain dans un bain orchestral aux doux remous, à l'aune de « Preserved Roses », émouvante ballade dans le sillage d'un Delain à l'époque de « Lucidity », avec une touche de Beyond The Black. Moment ouaté qui ne manquera pas de déclencher une petite larme au coin de l'oeil du chaland. Doté de refrains entêtants relayant de romantiques couplets, mis en habits de soie par les rayonnantes envolées et les modulations de la sirène, cet effort aux airs d'un slow qui emballe ne ratera pas sa cible.

A la fois vitaminé, troublant et frissonnant, le propos ne manque ni d'efficacité ni de panache. Une élégance formelle qui a pour corollaire une qualité de production faisant oublier le jeune âge de ses auteurs. En dépit d'un bel élan créateur, d'un potentiel technique et mélodique difficile à prendre en défaut et d'une subtile fusion des genres, il leur faudra toutefois digérer encore leurs sources d'influence pour conférer une touche plus personnelle et davantage d'épaisseur artistique à leur projet. Quoiqu'il en soit, si la prise de risque est minimale et l'originalité transparente, tant la diversité atmosphérique que la précision des harmoniques et des enchaînements permettront à cette laconique galette d'éviter sans mal l'écueil d'une désaffection de l'auditorat. Plus encore, à l'aune de ce fédérateur effort, synonyme de galop d'essai pour le quintet batave, on subodore que ce dernier n'est qu'au démarrage d'une carrière au long cours. Il ne lui reste qu'à transformer l'essai au regard d'un album full length. Un groupe à suivre de près, donc...


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