Pour moi,
Gehenna, groupe norvégien en son état, n’était qu’un mauvais groupe de black symphonique qui avait pendant une période une claviériste en son bord, avant de dégager progressivement l’instrument qui sert à rien. L’horreur suprême viendra même plus tôt que prévu avec son passage chez l’ennemi d’antan, le death metal, particulièrement fadasse et insipide, comme il en existe 65432 groupes dans le genre.
Maintenant, ça donne quoi ? Tout simplement un des groupes qui, selon moi, sortira le black metal de son immobilisme, au même titre que
Disiplin ou Ljå, ou avec cette vague américaine qui tourne déjà en rond et se mord la queue. Croisons les doigts. Prions, mais de façon relative, bien évidemment.
Et cette monture 2005 du groupe m’a scié les jambes en deux temps, trois mouvements.
Premier signe : l’arrivée de mon Frostounet adoré à la batterie.
Deuxième signe : l’artwork, ouvertement guerrier et basé sur la seconde guerre mondiale (hem!)
Troisième signe : soit disant un retour au source.
La galette, enfournée dans le mange-disque avec un sourcil relevé, n’a fait que confirmé l’idée première que je m’étais fait du disque. En gros, ça tue, et les mecs se font un malin plaisir à venir t’écraser le crâne en deux riffs, trois coups de baguettes. Le son est loin des standards, sans pour autant être digne d’un cd sorti d’une cave moisie. Son point fort est de restituer une agressivité assez hallucinante tout au long de l’album. En même temps, que demander de plus sur un album basé sur la guerre…
Et des hymnes à la guerre, il y en a : que dire de "
Silence the earth" ou de "
Abattoir", véritable hymnes à la destruction de masses ? Moi je ne vois pas… hormis qu’il ne faut pas trop être énervé au moment de l’écoute sous peine d’avoir une montée de sang soudaine et d’avoir une envie de tuer tout ce qui passe sous la main (peluches, élagage barbare de plantes et conneries diverses…). A ne pas mettre dans toutes les oreilles non plus !
Mais sinon je vous rassure, ce disque ne représente pas qu’une bonne grosse demi-heure de bastonnage intensif. Des tempos plus calmes sont là, mais calme ne veut pas dire que ça ramollit, bien au contraire. La violence, sous toutes ses formes… Reste la dernière musique, lourde à souhait, laissant un goût amer dans la bouche, un goût de défaite cinglante et un goût d’annihilation de masse.
Ca fait mal, très mal...
Prépare-toi au choc!
Cependant de ma part, j'aime cet album qui fait continuer Gehenna dans le milieu du Black Metal où il réussit bien.
17/20.
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