Vine

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15/20
Nom du groupe The Man-Eating Tree
Nom de l'album Vine
Type Album
Date de parution 22 Septembre 2010
Style MusicalMetal Gothique
Membres possèdant cet album20

Tracklist

1. Lathing a New Man 05:21
2. The White Plateau 04:27
3. This Longitude of Sleep 05:23
4. King of July 03:48
5. Of Birth for Passing 06:28
6. Out of the Wind 03:51
7. Nights in White Satin (Moody Blues Cover) 04:23
8. Tide Shift 05:37
9. Instead of Sand and Stone 04:23
10. Amended 06:37
Total playing time 50:18

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The Man-Eating Tree


Chronique @ AlonewithL

02 Novembre 2010

Le flou persiste sur le devenir

Des amis se séparent sur un quai de gare. Ils s’en vont, prenant chacun une destination précise, et se jurent de se retrouver un jour, peut être. L’un d’entre eux ne reviendra pas. Il ne reverra plus jamais ses amis. Celui là est resté définitivement à quai et ne montera plus désormais dans aucun train. Miika Tenkula, décédé en février 2009 s’était pourtant promis de suivre le batteur Vesa après la dislocation du groupe « Sentenced ». Une fin précipitée et tragique qui ne fera pas abandonner Vesa menant à bien le projet « The Man-eating Tree » .

Un projet où on y retrouve d’ailleurs le guitariste de « Poisonblack », Janne Markus. À peine un an après sa création « The Man-eating Tree » fait paraître son premier opus, intitulé « Vine », en plein automne 2010. Ils auront donc choisi une période idéale pour la sortie d’une œuvre qui se veut avant tout mélancolique. Les arbres perdent leurs feuilles, le ciel grisâtre cache le ciel d’été, les premières sensations de froid annonciateurs de l’hiver qui approche. C’est aussi ce que l’on souhaite ressentir à écoute de l’ouvrage; un triste automne. La couverture grise et maussade va dans ce sens. Reste à analyser les possibilités que pourront nous offrir des talents issus de différentes formations de metal gothique. Est-ce que des individus au parcours différent pourront mener à bien un long voyage ensemble, dans un même wagon, en terres inconnues? « Vine » n’apporte aucune réponse concrète.  ».

Un rapide constat dès « Lathing a New Man », un titre en demi teinte. Abordé par une douce mise en éveil au bord de la mer ( ou au bas d’un précipice, le corps ensanglanté, mais encore vivant, allongé sur les rochers). Des clapotis de claviers sur un couplet extrêmement doux, transi nous frôlent, et se feront suivre par le remous des vagues de guitares qui emporteront le chant, tentant pourtant un ultime au secours en haussant sa voix. Une alternance extrême entre les couplets larvés, langoureux, au scintillement délicat (peu être un peu trop) et les refrains vifs à l’abri des guitares (mid tempo) est la structure adoptée sur la quasi globalité des titres. Un rappel brutal à la réalité après un instant de flottement enivrant. Une sensation que procure magnifiquement le titre « The White Plateau », où le chant et les instruments se mêlent à une lente danse aux effets mortels lors des couplets, totalement révolutionnée par le refrain qui tentera de nous faire reprendre connaissance à coups d‘électrochocs. Ce n’est pas en soi une nouveauté dans le genre, mais ici cela créé généralement une sorte de monotonie, que l’on sentira surtout à la fin de « Vine ». Et pourtant on y trouve des petites choses bien intéressantes, comme un superbe refrain vibrant et articulé à la « Sentenced » sur « Tide Shift », ou encore un petit riff doomesque de guitare à réveiller les morts sur "Instead of Sand and Stone", mais c’est à peu près tout ce qui marque.

Le chant de Tuomas Tuominen est souvent pris à défaut. Un manque de charisme certain pour celui qui devra le plus se mettre en avant au sein de la formation. Cela dit techniquement, il est quasi irréprochable. Il a une touche particulièrement émotionnelle, des fredonnements qui peuvent aller au bord des sanglots comme l’atteste l’attristant, mais non remarquable « This Longitude of Sleep ». Mais lorsque les guitares tonnent la puissance de leur désespoir sur les refrains, Tuomas tente de faire de même, un ton en dessous, se faisant ainsi couvrir par les instruments. Il aurait pourtant fallu que sa voix en ressorte davantage. Cela discrédite jusqu’au sens de la musique. On passe alors à côté d’un titre qui aurait mérité juste qu’il soit un peu plus approfondi pour être excellent. Au lieu de cela ça devient lassant. Les titres qui ont fait l’objet de clips; « Out of the Wind » et « Amended », en sont de parfaits exemples. On le sent également plus mal à l’aise lorsque le rythme devient plus rapide.

Il fera néanmoins preuve de plus d’audace sur « Of Birth for Passing », gardant cette fois un ton au dessus des instruments, comme il faut. Il reste que la musique du titre est plus agonisante, faisant même preuve de linéarité sur la fin. Des arrangements et un chant dignes d’une grande formation s’entendront bien plus sur le déroutant « King of July ». Des notes de piano, qui précèdent à chaque fois un déluge, la destruction visant à amener la perfection. Pour rendre un dernier adieu à Miika, le groupe tiendra à y ajouter, au milieu de tout ça, une reprise à leur façon de « Nights in White Satin » des « Moody Blues ». Un titre archi-connu dans une interprétation correcte, plus ou moins originale, mélangeant sons énergiques et attristés.

Un premier album à mi-saison. Ne combinant pas la chaleur de l’été et le froid glacial de l’hiver, seulement la moiteur de l’automne. Ce n’est pas le grand hommage que l’on aurait souhaité pour Miika Tenkula. Cependant il faut reconnaître la très bonne qualité de production signée Hiili Hiilesmaa, connu déjà pour son travail avec « Him » et « Amorphis ». Ceux qui auront déjà maintes fois écouté du « Sentenced » dresseront quelques bâillements, sans doute. Toutefois il serait injuste de condamner « Vine ». La formation, hormis certains titres qui sortent assurément du lot, tâtonne encore et cherche une musique cohérente qui se dégagerait de l’empreinte si profonde du défunt « Sentenced ».

13/20

5 Commentaires

4 J'aime

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MakraM - 03 Novembre 2010: Mouais, la voix me dérange beaucoup, cet effet "tremblote toujours hyper juste" est très pénible.
Musicalement y'a des trucs sympa sinon, mais je m'ennuie alors que je suis pas encore arrivé à la moitié...
SarahC - 03 Novembre 2010: moi aussi la voix me dérange, j'écouterais pas toute la journée c'est clair mais c'est sympa, sinon suis fan de vos chroniques, vous avez un beau style!!!
Krokodebil - 03 Novembre 2010: J'aime pas non plus la voix, on dirait un peu une chèvre. Et il chante en anglais, vous êtes sûrs ?
AlonewithL - 03 Novembre 2010: "Et il chante en anglais, vous êtes sûrs ?"
Au vue des paroles du livret et à la multi-écoute du cd je peux t'assurer que oui mon bon Krokodebil. (Ha-ha-ha!)

En effet la voix est l'un des points faibles de cet album, je l'avais qualifié "un ton en dessous". La deuxième partie de l'album est assurément la plus ennuyeuse de l'album, j'ai failli roupiller dessus. Toutefois quelques titre méritent l'attention surtout ce petit "King of July".
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