Harvest

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16/20
Nom du groupe The Man-Eating Tree
Nom de l'album Harvest
Type Album
Date de parution 28 Novembre 2011
Labels Century Media
Style MusicalMetal Gothique
Membres possèdant cet album15

Tracklist

1. Harvest Bell 02:11
2. At the Green Country Chapel 06:09
3. Code of Surrender 05:32
4. Armed 03:50
5. Like Mute Companions 05:42
6. Exhaled 07:57
7. Down to the Color of the Eye 06:49
8. Incendere 04:11
9. All You Kept Free 06:52
10. Karsikko 04:25
Total playing time 53:38

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The Man-Eating Tree


Chronique @ AlonewithL

06 Janvier 2012

D’une tiédeur agréable, très coloré, reprenant en cela quelques points communs avec l’automne.

Soit plus d’un an après un premier ouvrage « Vine », diversement reçu et accepté, « The Man-Eating Tree » en sort un nouveau dans la pure saveur de l’automne finlandais. Oui, l’automne, saison ayant alimenté les inspirations des poètes, des peintres, des photographes et des musiciens. Le batteur Vesa Ranta, fondateur de cette formation post-« Sentenced », partage deux passions: la musique et la photographie, deux raisons pour apprécier l’automne à d‘autres saisons. Une de ces photos prise durant cette période de renouveau figurera en couverture du second album du groupe, « Harvest ». On pourra dès lors signaler l’arrivée en renfort d’Antti Karhu, en second guitariste, d’ailleurs originaire d’Oulu. Une ville que la formation semblerait particulièrement apprécier, puisqu’elle a choisi les Mastervox Studios pour l’enregistrement de l’album. Elle a aussi fait le bon choix de perdurer la relation de confiance avec le producteur Hiili Hiilesmaa, qu’entretenait déjà Vesa Ranta avec son ancien groupe « Sentenced ». Ces multiples complicités entre la nature, des personnes et des lieux vont être profitables à « Harvest », d’une tiédeur agréable, très coloré, reprenant en cela quelques points communs avec l’automne.

Les notes douces, fines et étiolées de l’introduction « Harvest Bell », en provenance des claviers et de la guitare acoustique, nous feraient pressentir que l’album va être une continuation de « Vine ». Il est vrai que sur le plan stylistique « Harvest » ressemble beaucoup à « Vine », mais il serait faux d’en dresser un tel jugement, alors que l’apport d’un deuxième guitariste donnera une prise de volume aux morceaux. Nos premières convictions se verront ébranler tout juste après, par le morceau « At the Green Country Chapel ». On y perçoit un riff bien nourri, grippé se frayant un passage pour aller donner du ventre sur le refrain. Il devra cependant passer la main au chant de Tuomas Tuominen sur certains couplets. La musique sera alors légère, cloisonnée et gracieuse. La seconde partie du titre est prompt aux errances, aux apports diverses et variés comme le chant féminin qui marquera une prise soudaine de volume. Les guitares vont s’imposer sur « Armed », redoutables et tranchantes sur leur riffs, imposant de maîtrise sous une rythmique des plus emballantes. Sur « Code of Surrender » ces guitares tout en solidité et taillées dans le rock, devront collaborer avec des claviers fragiles et émotifs. On note les petits passages à vide qui servent d’élan pour ressurgir à nouveau, encore plus fort et investi. Derechef, des passages de relais, passages de pouvoir. C’est la batterie conjuguée aux efforts de guitares qui empresseront le pas, prenant une place conséquente. Les claviers auront leur mot à dire, mais ce sera toutefois la batterie qui se montrera véritablement percutante.

On aurait d’abord cru que « Down to the Color of the Eye » avec son riffing abrupte et blindé serait un titre à considérer à part. Néanmoins chaque fois après que les coups sont donnés, cela finit par se tiédir, puis totalement se radoucir sur le break. Nous imaginons la musique mourir à cet instant, mais elle rebondit remplie d’espoir, charmeuse et envoutante. Sa fin serait en revanche un brin plate. « Like Mute Companions » fera aussi, et plus ostensiblement, apparaître le jour et la nuit, l’enfer et le paradis côte à côte. On en ressentira la plus intense mélancolie sur les couplets, avant de recevoir de véritables électrochocs sur les refrains. Ce chant personnel et tendre de Tuomas partagerait aussi des émotions identiques aux instruments sur les instants de colère. La tendresse, la douceur de la pluie, d’une nature dont les larmes sont à l’origine de toute vie. Une pensée qui survint à l’écoute de la ballade « All You Kept Free ». Un titre peu dissipé, bien dans la fibre de « Vine ». Ce sera l’orgue de l’église de Karsikko joué par Matti Oikarinen, qui marquera une fin radieuse à ce savoureux morceau. Toujours ce temps grisâtre et pluvieux que l’on ressent cette fois sur « Exhaled », le riffing se montre plus lourd et désolé. La morosité ambiante semblerait avoir gagné tous les instruments. Pourtant les guitares grondent, tels des orages dans le ciel. Ils ne sont pas nombreux toutefois. Ce ne sont en fait que des cris de désespoir, qui ne recevront aucun secours, même de la part du spirituel représenté par le passage d‘orgue en seconde partie de piste.

Après moult remous, nous prendrons un bain de fraîcheur grâce à l’instrumental « Karsikko ». Stylé, limpide. Difficile de croire qu’il ait été enregistré durant une journée particulièrement torride d’été. Et de la chaleur estivale, il y en aura pourtant sur le titre bonus « Everything Dies », reprise de « Type O Negative ». Vraiment subjuguant pour le coup. Son riff d’entame ferait étrangement penser à celui de « Burn in Hell » de « Twisted Sister », ajouté à des lamentations, des voix brouillées tout juste perceptibles, imaginez la surprise pour un groupe comme « The Man-Eating Tree ». Mais ce n’est pas ce point de détail qui rendra cette interprétation absolument somptueuse. Les voila pris de mordant, d’une vitalité débordante. « The Man-Eating Tree » nous convie là à une grande leçon de musique, supérieur à l'original, avec l’orgue derrière pour couronner le tout.

Depuis « Vine », « The Man-Eating Tree » a multiplié ses efforts, ayant bien compris où étaient leurs principaux défauts. Ils auront apporté davantage de force, mis au premier plan les guitares. L’arrivée d’un second guitariste est d’autant plus bénéfique. « Harvest » ne nous a pas trompé, il s’agit bien d’une représentation de l’automne, doux, beau, frais. Un remarquable travail de productions, des titres plus percutants qu’à l’accoutumée, un livret contenant de superbes photos, tout n’est que luxe et raffinement sur cet album. On pouvait au départ douter de la carrière de « The Man-Eating Tree », maintenant le doute n’est plus permis. « Everything Dies », mais la mort c’est pour plus tard.

15/20

8 Commentaires

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Chab - 06 Janvier 2012: Je prends note mon cher :)
Bakounine - 07 Janvier 2012: Non, j'avais pas le bonus. Mais il ne me semble pas en avoir parlé ?
AlonewithL - 07 Janvier 2012: Non, je crois pas. En tout cas la reprise bonus de Everything Dies est magistrale.
Celldweller55 - 07 Janvier 2012: On dirait qu'ils se sont améliorés à te lire. Parce que le premier était plutôt fade je trouve
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