Night Verses

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17/20
Nom du groupe The Man-Eating Tree
Nom de l'album Night Verses
Type Album
Date de parution 11 Avril 2025
Labels Noble Demon
Style MusicalMetal Gothique
Membres possèdant cet album4

Tracklist

1.
 Nightverses
 
2.
 Days Under the Dark
 
3.
 Seer
 
4.
 These Traces
 
5.
 All Our Shadows
 
6.
 To the Sinking
 
7.
 Ruins of Insanity
 
8.
 Abandoned
 
9.
 Reflections
 

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The Man-Eating Tree


Chronique @ Bakounine

08 Juin 2025

Ghost Brigade, le retour n’était pas où on l’attendait !

Ghost Brigade n’est plus.
Après un break long entre 2015 et 2020, suite à la sortie de IV : One With the Storm, le groupe avait pourtant annoncé des dates de reformation en fin 2020, mais finalement du fait de l’éruption inattendue d’un certain virus dont on ne doit pas prononcer le nom (Pour vous aider, sachez juste qu’il a un peu mis le système de santé les deux pieds dans l’eau, et que l’Hydroxychloroquine n’a aucune efficacité sur son mode de réplication in vivo…), le groupe a définitivement splitté.

J’étais un immense fan du groupe, qui développait selon moi quelque chose d’assez unique dans la scène doom-death, s’éloignant des influences « Katatoniesques » pour y ajouter à la fois quelque chose de plus brut, et en même temps une autre dimension assez contemplative limite post-rock, le tout sans perdre cette double casquette vocale, voix claire, voix hurlée, qui était l’œuvre de Manne Ikonnen, chanteur qui était tout aussi brillant vocalement et en studio, qu’il pouvait s’avérer décevant en concert, d’une absence de charisme à rendre jaloux un membre du nouveau centre et d’une énergie comparable à celle d’une palourde par temps non venteux…
Pourtant 2025 sera peut-être la résurgence non pas de ses cendres mais de projets parallèles, qui ressusciteront l’esprit du groupe. D’abord, j’avais été alléché, par l’annonce du nouveau projet nommé Ceresian Valot, qui comporte trois membres du groupe. Je suis encore en digestion du premier album de ce projet, mais même si quelques riffs ont la signature « Ghost Brigade », le chant bien différent et en finlandais en font une entité tout à fait à part.

A l’opposé, The Man-Eating Tree est un projet qui avait un petit historique. Ça faisait une petite dizaine d’années qu’on avait plus trop entendu parler d’eux, mais ce combo finlandais également, qui avait entre autres compté dans ses rangs le batteur de Sentenced, avait sorti un très bon « Harvest » en 2011, mais dans un registre beaucoup plus gothique, restant doom mais avec un enrobage symphonico-romantique et une voix claire intégrale. Des prémisces de chant voix claire-voix hurlée, avait néanmoins eu lieu, à la faveur d’un premier changement de chanteur sur le troisième album « In the Absence of Light », sympathique, spontané toutefois légèrement pataud.

Après dix ans de « presque silence », le groupe annonce en 2024, un retour avec changement intégral de line-up, à l’exception du guitariste Janne Markus, avec donc entre autres, le fameux Manne Ikonnen au chant et, premier indice, pas de clavier dans le line-up…
Ce Night Verses, quatrième album pour ce The Man-Eating Tree « New-look » allait-il donc être dans la continuité de ce que le groupe faisait avant, puisque son compositeur principal, était toujours là ?

Que Nenni, et on s’en rendra assez vite compte.
Après une introduction assez bateau, mais qui déploie une ambiance plutôt musique de film d’action urbaine, que gothique sirupeux, le premier riff de « Days under the Dark » nous annonce la couleur. C’est puissant, direct mais y a une petite ligne mélodique bien carré et suffisamment catchy pour nous évoquer Ghost Brigade, et ce jusqu’à un break de transition à la batterie qui nous fait frétiller. Bon sang de bois, ça ressemble vraiment beaucoup. Soit c’est Ikonnen qui compose, soit c’est un hommage !
Et puis le titre enchaine vers une ligne chantée en voix claire, typique de la voix du bonhomme, sur une petite mélodie de guitare nostalgique. Mais dès le pré-chorus, on comprendra que la forte inspiration ne s’arrêtera pas là, en fait c’est le retour du riff initial avec un chant growlé. Le refrain complètera le tableau pour nous confirmer que ce morceau est le chainon manquant entre Ghost Brigade et le reste du doom mélodique.

Et la suite nous confirmera ce constat, puisque sur le second titre (ou troisième selon comment l’on considère l’intro), « Seer » et l’ensemble des suivants, on retrouvera encore très nettement la même patte. Globalement, un certain nombre de gimmicks de Ghost Brigade, se retrouveront, dans les riffs mais également l’agencement des parties vocales, « Seer » bénéficiant d’un refrain mixte voix claire-voix hurlée, là où « These Traces » renoue avec le plan « couplets pseudo-acoustiques très lents – refrain voix hurlée » que l’on retrouvait souvent sur le quatrième et dernier album du groupe de Manne.

Pour autant, l’album ne se contentera pas de singer bêtement ce qui a déjà été produit, sans apporter plus et il faudra plutôt le voir comme une continuité de ce qu’aurait pu produire le groupe sans leur split. Ainsi, on a un coté plus lumineux, presque naïf sur « All Our Shadows », ou ce court bridge pesant plus apocalyptique sur « To the Sinking » entre deux parties « voix claires » bien plus récitatives.
Les plans atmosphériques principalement samplés sont également plus présents, avec parfois des effets « instruments à cordes », ou des réelles pauses entre les parties plus riffues. En effet, et c’est probablement le dernier titre « Reflections », œuvre de presque dix minutes, qui se présentera comme une émouvante balade au clavier avec un crescendo d’intensité, le chant hurlé n’apparaissant que sur les deux dernières minutes, et fera finalement à la fois la synthèse de tout ce que cet album est capable d’offrir et également la preuve que ce qu’était The Man-Eating Tree auparvant ne s’est pas tout à fait effacé.

Vous l’aurez compris, cet album de The Man-Eating Tree m’a totalement convaincu, probablement en grosse partie en se montrant comme une grosse madeleine de Proust, pour l’immense fan de Ghost Brigade que je suis (je le classerai troisième après Isolation Songs et IV : One with the Storm s’il devait s’agit d’un de leur album).
Pour autant, même pour l’auditeur qui ne connait pas Ghost Brigade, on tient une galette absolument excellente, typiquement sur cette frontière metal gentillet/metal extrème qui, si on lui laisse sa chance, ne pourra que conquérir un public nombreux.
Manne Ikonnen est un excellentissime chanteur, les riffs sont à la fois puissants et accessibles, ce n’est jamais péremptoire ou tapageur, bref, une excellente surprise, à proposer à toutes les oreilles.

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