V

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15/20
Nom du groupe Havok (USA)
Nom de l'album V
Type Album
Date de parution 01 Mai 2020
Labels Century Media
Style MusicalThrash Metal
Membres possèdant cet album51

Tracklist

1.
 Post-Truth Era
 03:53
2.
 Fear Campaign
 03:56
3.
 Betrayed by Technology
 03:43
4.
 Ritual of the Mind
 04:09
5.
 Interface With the Infinite
 04:02
6.
 Dab Tsog
 01:15
7.
 Phantom Force
 02:59
8.
 Cosmetic Surgery
 04:23
9.
 Panpsychism
 06:28
10.
 Merchants of Death
 02:45
11.
 Don’t Do It
 08:06

Durée totale : 45:39

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Havok (USA)


Chronique @ MaxSosa

20 Novembre 2022

V - un titre sobre pour un album sobre

Depuis maintenant quelques années, le trash metal revient sur le devant de la scène grâce à de jeunes formations désireuses de rendre ses lettres de noblesse à un style souvent considéré comme révolu. Cette fameuse vague de thrash revival rend hommage aux pointures du genre tout en apportant une touche de modernité, que ce soit par la production ou les compositions. En fers de lance, des groupes tels que Warbringer, Crisix, Gamma Bomb, ou encore nos intéressés du jour : les Américains de Havok.

Nous voici donc en 2020, et Havok s’apprête à sortir son cinquième album sobrement intitulé « V ». Tout comme son prédécesseur, « Conformicide », la production a été confiée au label century media, mais la comparaison ne s’arrête pas là puisque ce nouvel opus a pour volonté de s’inscrire dans la continuité stylistique de son devancier. Premier constat : le groupe reste fidèle à lui-même ! En effet, chaque nouvelle sortie du quatuor semble désormais accompagnée d’un changement de line-up, et cette fois-ci, c’est l’excellent Nick Schendzielos qui, suite à des divergences créatives, cède sa place au profit de Brandon Bruce, à la basse. Second constat : la formation semble toujours aussi inspirée en ce qui concerne les sujets abordés dans ses textes, en témoignent les titres pour le moins évocateurs des morceaux dispensés. En bref, la formation de Denver est de retour, et semble prête à nous faire exploser sa rage au visage sur fond de riffs à nous botter le cul !

Désireux d’exposer fièrement ses influences, l’album s’ouvre sur une introduction qui rappelle énormément un certain "Blackened" de Metallica, le reste de la piste se poursuivant avec un riff typique d’Havok. Et, avant d’aller plus loin, je voudrais qu’on s’arrête quelques instants sur l’utilisation de la basse, celle-ci contribuant grandement à l’âme du projet. Si elle se fait certes moins démonstrative que sur le précédent opus, elle reste indéniablement bien mise en avant, occupant ainsi une place centrale dans le rendu final. Bien que la formation s’inspire énormément de la crème du genre, elle parvient à garder son identité grâce à cette basse claquante qui possède ici ses propres mélodies et ne suit pas toujours le reste des instruments. J’ai même parfois eu l’impression que c'étaient les guitares qui jouaient en fonction des lignes de basses.

Malgré tout, les grattes ne sont pas pour autant en retrait et enchaînent même les riffs véloces et incisifs avec une confondante fluidité. De son côté, Pete Webber délivre une performance exemplaire à la batterie, oscillant entre martellements et passages beaucoup plus groovy. Le tout est accompagné d'un chant hargneux, presque vicieux, qui retranscrit parfaitement toute la haine des musiciens ; on pourrait même y associer un petit côté Mustainien sur certains passages. En bref, la production est puissante, tranchante, moderne, et a de quoi convaincre un public plus vaste, et ce, malgré le côté old-school de certaines compositions.

L’album est également bien fourni en solos, il y en a sur presque toutes les pistes, et ils sont, comme à leur habitude, plutôt bien inspirés dans l’ensemble. Certains titres en sont même parsemés, comme c’est le cas pour « Fear Campaign », l’un des morceaux les plus accrocheurs de cet opus grâce à son rythme frénétique.

Côté paroles, Havok fait du Havok. Autrement dit, le groupe dénonce les médias, le politiquement correct, les travers de la société, et prend un malin plaisir à en pointer du doigt ses acteurs. Que ce soit « Betrayed by Technology », qui prévient des dangers d’une technologie de plus en plus présente au sein de notre quotidien, ou encore « Merchants of Death », qui dénonce les conséquences de la guerre, tous s’intègrent parfaitement dans le registre du groupe et sont appuyés par le chant agressif de David Sanchez.

Si la recette reste grosso modo la même, on peut cependant noter quelques expérimentations sur certaines pistes. Même si l’interlude « Dab Tsog » semble vide et peu original, il est assez peu commun de voir le groupe s’essayer à ce genre d’exercice pour construire de l’anticipation sur le morceau suivant. Au passage, la piste qui suit, « Phantom Force », est un véritable concentré de violence qui mélange avec réussite la période « Time Is Up » et "Conformicide" du groupe ! À l’instar du précédent album, on y retrouve également quelques titres en mid-tempo ainsi qu’une approche plus prog par moments, notamment sur le titre clôturant l’œuvre, « Don’t Do It ». Personnellement, j’avoue avoir du mal avec ce penchant du groupe : la longue introduction de deux minutes me semble dispensable, d’autant plus que le morceau ne s’emballe qu’après plus de 5 minutes ! Non pas que musicalement l'exercice soir malhabile, mais c’est trop long à mon goût pour un morceau de thrash.

Au final, « V » s’intègre aisément dans la discographie d’Havok. Si ce cinquième album s’inscrit dans la continuité du précédent effort, le combo n’hésite cependant pas à piocher dans les sonorités de ses jeunes années. Si « Conformicide » m’avait retourné le cerveau à l’époque, je dois bien admettre que je suis un peu moins enthousiaste concernant ce nouvel opus. Comme s'il manquait quelque chose... L’album est certes homogène et possède même de bons morceaux, mais l’œuvre me semble malgré tout un peu trop indigeste dans sa globalité, ces pistes s’appréciant mieux individuellement selon moi. Ceci dit, l'ensemble reste convaincant bien que déjà vu, et rassure quant à la capacité du groupe à continuer à faire remuer des nuques. Même s'il ne s'agit pas là de leur meilleur album, "V" reste néanmoins une proposition efficace en attendant de voir la suite!

2 Commentaires

12 J'aime

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mechant - 20 Novembre 2022:

Havok n a pas à mon avis sorti 1 album aussi convainquant que le précédent.  Bien qu efficace et bien exécuté, il reste 1 " legere deception". Belle chronique

tormentor - 21 Novembre 2022:

Idem pour moi. Je te rejoins Méchant ;⁠)

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