Until the End

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16/20
Nom du groupe Eleine
Nom de l'album Until the End
Type Album
Date de parution 23 Fevrier 2018
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album31

Tracklist

1.
 Story Untold
Ecouter05:05
2.
 Echoes
Ecouter04:06
3.
 Sanity
Ecouter03:59
4.
 From the Grave
Ecouter04:13
5.
 Whisper My Child
Ecouter03:54
6.
 Until the End
Ecouter04:51
7.
 Please
Ecouter04:02
8.
 Another Rite
Ecouter04:05
9.
 Hell Moon (We Shall Never Die)
Ecouter04:30
10.
 Prelude: Arise
Ecouter00:41
11.
 Break Take Live
Ecouter03:56

Durée totale : 43:22

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Eleine



Chronique @ ericb4

09 Septembre 2020

Décollage amorcé à destination de célestes contrées...

De l'eau aura coulé sous les ponts pour le quintet suédois depuis sa sortie de terre voilà déjà 7 ans, et ce, sous l'impulsion commune de la sensuelle frontwoman MadEleine ''Eleine'' Liljestam et du fin guitariste/growler Rikard Ekberg. A la tête d'un éclectique et fringant album éponyme sorti quelque quatre années plus tard, précédé de deux singles (« Gathering Storm » (2014) ; « Land Beyond Sanity » (2015)), mû par un indéfectible élan créatif, le collectif nord-européen ne restera pas terré dans l'ombre bien longtemps. Aussi, après une rupture consommée avec le modeste label Cardiac Records, la troupe essaimera la bagatelle de trois singles (« Break Take Live » (2016) ; « Hell Moon » (2017) ; « Sanity » (2018)), avant d'accoucher, en 2018, d'un second album studio répondant au nom de « Until the End » ; une galette d'une durée quasi optimale de 43 minutes signée cette fois chez le puissant label suédois Black Lodge Records. Indice révélateur d'une sérieuse envie d'en découdre de la part de la prolifique formation suédoise...

S'il s'est investi dans un travail en studio des plus minutieux et de longue haleine, cela ne signifie nullement que le combo n'ait pas été sous les feux de la rampe, loin s'en faut. Ainsi, entre 2014 et 2017, nos acolytes se sont abondamment illustrés sur les planches de la scène locale (The Tivoli (Helsingborg), Lanskronafesten (Landskrona) en 2014 ; Malmöfestivalen (Malmö)... en 2015 ; Grand Opening Forum... en 2016 ; Gefle Metal Festival (Gävle)... en 2017), dont une participation remarquée au Sweden Rock Festival (Norje) en 2016. A ce foisonnant capital scénique, s'ajoutent quelques incursions, et non des moindres, sur la scène metal internationale (Hellreiser (Leipzig, Allemagne) ; Kyttaro Live (Athènes, Grèce) ; Live Club (Trezzo Sull'Adda, Italie) ; High Voltage (Copenhague, Danemark)... en 2016 ; Loud & Metal Mania (Tokyo, Japon) en 2017). En réponse aux favorables retombées médiatiques de ses prestations et aux attentes d'un public sans cesse croissant, l'expérimenté quintet a élevé ses exigences artistiques, logistiques et techniques d'un cran...

Dans cette nouvelle aventure, aux côtés de nos deux têtes pensantes, embarquent à nouveau Andreas Mårtensson (Edge Of A Circle), à la basse, David Eriksson, à la batterie et Sebastian Berglund (Anton Johansson's Galahad Suite), aux claviers. Ce faisant, nos compères nous immergent désormais au cœur d'un propos rock'n'metal mélodico-symphonique aux relents dark gothique et progressif, à la fois luminescent, vitaminé, élégant, empreint de noirceur et romanesque, dans la lignée d'Evanescence, Lacuna Coil, The Murder Of My Sweet, Xandria, Delain, Tristania et Draconian. Témoignant d'un réel potentiel technique et d'une féconde inspiration mélodique, ces 11 pistes jouissent également d'une ingénierie du son coulée dans le marbre. Mastérisé par un certain Thomas ''Plec'' Johansson (bassiste/claviériste chez Torchbearer et guitariste/bassiste chez Unmoored), connu pour avoir oeuvré auprès de Borealis, Crimson Moonlight, Degradead, Dynazty, Lyriel, Scar Symmetry, Soilwork, parmi tant d'autres, cet opus bénéficie de finitions passées au crible et d'une belle profondeur de champ acoustique. Mais montons sans plus tarder à bord du vaisseau amiral, levons l'ancre et laissons-nous porter par les alizés en quête de terres d'abondance...

A l'image de son aîné, les plages les plus enfiévrées nous invitent à un luxuriant et troublant paysage de notes, que l'headbanger addict ne saurait éluder. Ainsi, c'est d'un battement de cils que les couplets finement ciselés exhalant des entrailles de l'up tempo « Echoes » aspireront le tympan du chaland. Au confluent entre Evanescence et Lacuna Coil, tout en recelant des enchaînements intra piste ultra sécurisés et d'insoupçonnées montées en régime du corps orchestral, cette offensive et efficace offrande nous octroie une basse résolument claquante corrélativement aux toniques impulsions de la déesse. D'autre part, précédé du bref, orientalisant et dispensable instrumental « Prelude: Arise », l'offensif et ''evanescent'' « Break Take Live » nous immerge dans une mer invariablement houleuse d'où jaillit un sémillant solo de guitare et un duo mixte en voix de contraste bien habité.

Répondant à un souci de diversification atmosphérique, à l'instar de la précédente livraison, le climat se fait parfois plus oppressant, un brin anxiogène. Ce qu'atteste le single « Sanity », tumultueux et gorgonesque méfait dark symphonique gothique aux relents death, dans la mouvance de Draconian et Tristania, où les claires et ondulantes patines de la belle n'ont de cesse de faire écho aux growls ombrageux et bien amenés de son comparse. Ce faisant, tout en ne nous égarant que rarement de leur trajectoire, nos acolytes nous mènent dans un étrange bal des vampires, avec, pour effet, de nous glacer les sangs, pour le plus grand plaisir de l'aficionado du genre.

Quand ils se plaisent à complexifier leur cheminement d'harmoniques, nos inspirés concepteurs parviennent, là encore, à nous rallier à leur cause. Ainsi, semblant émerger d'un désert saharien, le ''lacunacoilesque'' mid tempo progressif « Until the End » se fait aussi éruptif qu'ensorcelant. Délivrant ses riffs épais parallèlement à de grisantes variations rythmiques et glissant le long d'une rivière mélodique des plus envoûtantes, le méfait recèle également un refrain immersif à souhait enjolivé par les chatoyantes oscillations d'une interprète que l'on croirait touchée par la grâce. Guère plus aisément lisible, l' ''evanescent'' et polyrythmique « Another Rite » nous projette dans un champ de turbulences tout en desserrant son étreinte au moment opportun. Et la sauce prend, une fois de plus.

Lorsque le convoi orchestral ralentit sa course, le combo trouve à nouveau les clés pour nous faire plier l'échine. Ce qu'illustre « Story Untold », mid tempo metal symphonique et cinématique aux relents dark gothique et aux orientalisants effluves, à mi-chemin entre Lacuna Coil, Delain et Draconian. Voguant sur d'amples nappes synthétiques tout en disséminant des riffs crochetés, cet enivrant effort recèle, par ailleurs, un refrain catchy mis en exergue par les sensuelles inflexions de la sirène. Dans cette énergie, au carrefour entre Xandria, Lacuna Coil et Epica, sous couvert de choeurs samplés, le radieux mid tempo « Whisper My Child » happera le pavillon eu égard à ses accrocheurs arpèges d'accords, sa féline rythmique, sa lumière mordorée et son parfum capiteux que l'on croirait émaner d'un conte des Mille et Une Nuits. Et comment ne pas se sentir transporté par les enchanteresses séries de notes inscrites dans l'adn du fringant single « Hell Moon (We Shall Never Die) » ?

Que les férus de moments intimistes se rassurent, comme ils nous l'ont déjà démontré, nos gladiateurs savent également se muer en bourreaux des cœurs. Ainsi, à la jonction entre The Murder Of My Sweet et Tristania, avec un soupçon de Winter In Eden, « From the Grave » se pose telle une frissonnante power ballade aux arrangements instrumentaux de bonne facture. Calé sur le schéma de la belle et la bête, octroyant une mélodicité toute de nuances brodée, avec un petit supplément d'âme à la clé, l'instant privilégié fera voler en éclat toute tentative de résistance à son assimilation. Difficile également de passer outre « Please », ballade a-rythmique en piano/voix d'une sensibilité à fleur de peau, aussi bien pour les magnétiques séries d'accords échappées du maître instrument à touches qu'au regard des aériennes et pénétrantes modulations de la maîtresse de cérémonie.

A l'issue de notre parcours, force est d'observer que nos acolytes n'ont manqué ni d'allant ni de panache, parvenant à nouveau à nous retenir sans encombre de bout en bout de la goûteuse galette. Nous livrant un message musical aussi sensible et enivrant qu'impulsif et tourmenté, et moins emprunté que son aîné, octroyant une production d'ensemble rutilante, affichant une technicité plus aguerrie et une mélodicité un poil plus efficace aujourd'hui qu'hier, le quintet suédois ajoute ainsi quelques cordes de plus à son arc. Varié sur les plans atmosphérique et rythmique, le propos l'est en revanche un peu moins eu égard à son offre oratoire. Il conviendrait encore que le groupe diversifie un tantinet ses exercices de style, fasse fi de toute zone de remplissage tout en témoignant d'un zeste d'originalité supplémentaire s'il souhaite se démarquer de ses homologues, toujours plus nombreux à affluer. Cependant, à la lumière de ce second et poignant essai, le combo aurait les cartes en main pour s'illustrer parmi les valeurs montantes de ce registre metal. Décollage amorcé à destination de célestes contrées...

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