Universal Tales

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15/20
Nom du groupe Xandria
Nom de l'album Universal Tales
Type EP
Date de parution 22 Novembre 2024
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album12

Tracklist

1.
 No Time to Live Forever
Ecouter04:37
2.
 Universal
Ecouter04:42
3.
 200 Years (ft. Ally Storch)
Ecouter04:41
4.
 Live the Tale
 04:52
5.
 The Wonders Still Awaiting (Acoustic Film Score Version)
 04:08
6.
 No Time to Live Forever (Orchestral Version)
 04:37
7.
 Universal (Orchestral Version)
 04:41
8.
 200 Years (Orchestral Version)
 04:39
9.
 Live the Tale (Orchestral Version)
 04:52

Durée totale : 41:49

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Xandria



Chronique @ ericb4

25 Janvier 2025

Qui pourrait bien arrêter la colombe teutonne en plein vol ?

Mû par un vent d'inspiration renouvelé, voici le combo allemand remis en selle un an et demi seulement suite à l'éruptif et épique album studio « The Wonders Still Awaiting ». Le temps pour nos acolytes de concocter deux singles (« My Curse Is My Redemption (Summer 80's Remix) », en 2023, suivi de « Universal », en avril 2024), et de revenir dans les rangs, plus modestement, cette fois. Effet, c'est muni d'un EP, « Universal Tales » – le deuxième de sa carrière –, incluant néanmoins neuf pistes dont les versions orchestrales de quatre des plages oralisées, que le collectif teuton tente de nous rallier à sa cause. Ce faisant, cette fraîche livraison, signée comme ses devancières chez Napalm Records, serait-elle à considérer comme une simple parenthèse dans le projet de nos concepteurs ? Ou plutôt une étape nécessaire, telle un trait d'union entre passé et présent, comme pour mieux préparer l'avenir ? Ou encore une œuvre à part entière d'un groupe au déjà riche patrimoine discographique ?

Dans cette aventure, Marco Heubaum, pluri-instrumentiste/vocaliste chevronné et tête pensante du projet, aura à nouveau sollicité et savamment conjugué les talents de : Ambre Vourvahis, chanteuse hellénico-française dont le large spectre vocal couvre aussi bien de subtiles envolées lyriques que des growls caverneux, à la manière de Melissa Bonny (Ad Infinitum), en passant par de chatoyants médiums ; Robert Klawonn (Ally The Fiddle) aux guitares ; Tim Schwarz (Hardbone) à la basse ; Dimitrios Gatsios (Stahlmann) à la batterie. De cette étroite collaboration émane un propos rock'n'metal mélodico-symphonique aux relents cinématiques, power, opératiques et folk ; excluant désormais la fibre death de sa palette stylistique tout en inscrivant une ''delainienne'' empreinte mélodique plus marquée que naguère dans sa trame, on comprend que cet élan se cale partiellement dans la lignée atmosphérique de son illustre devancier ; de nouveaux horizons semblent dès lors s'ouvrir pour nos compères...

Une œuvre à la fois pulsionnelle, rayonnante, épique et romantique se dessine, à laquelle le quintet teuton a renforcé l'armature symphonique de son mouvement par le recours à un parterre de musiciens aguerris. Aussi, à l'instar du précédent effort, ont été conviés : Ally Storch (Ally The Fiddle, Subway To Sally, ex-Haggard, ex-Folkearth) au violon ; McAlbi au tin et au low whistle (variante du tin whistle (flûte droite à six trous généralement utilisée dans les îles Britanniques)) ; Malek Ben Arbia (Myrath) à la guitare additionnelle. Avec la participation, pour l'occasion, de Lukas Geppert aux claviers, orchestrations, arrangements vocaux et programmation. Cela étant, la part belle a également été faite aux choeurs, le Sofia Session Orchestra & Choir marquant alors de son empreinte la plupart des espaces oratoires de la rondelle.

Produit à son tour par Marco Haubaum, cet opus bénéficie également, tout comme pour Delain, Epica, Imperia, Evergrey ou encore Ad Infinitum, d'un mixage et d'un mastering relevant de la patte experte du prolifique producteur et pluri-instrumentiste/vocaliste danois Jacob Hansen (Pyramaze, Invocator, ex-Anubis Gates...). En résulte une péréquation de l'espace sonore entre lignes de chant et instrumentation, doublée d'une qualité d'enregistrement difficile à prendre en défaut, excluant, de fait, toute sonorité résiduelle ; des conditions d'écoute quasi optimales favorables au parcours d'un seul tenant des quelque 42 minutes de la galette. Il ne nous reste plus qu'à suivre nos corsaires dans leurs pérégrinations...

A la lumière de ses plages les plus abrasives, comme elle nous y accoutumés, la troupe trouve sans mal les clés pour nous retenir plus que de raison. Ce qu'atteste, en premier lieu, « No Time to Live Forever », entraînant et épique up tempo power symphonique aux riffs acérés, dans la mouvance du précédent effort. N'ayant de cesse de disséminer de saillants coups de boutoir, doté parallèlement de sémillants arpèges d'accords et d'un refrain catchy mis en exergue par les fluides inflexions de la sirène, que suit à la trace une muraille de choeurs des plus enveloppantes, et agrémenté d'un bref mais fringant solo de guitare, le ''tubesque'' effort ne se quittera qu'à regret. Dans une ambiance plus roots, le vitaminé « 200 Years » se voit, lui, magnifié par le violon libertaire de Ally Storch et par la flûte gracile de McAlbi. Parallèlement investi d'une basse volontiers vrombissante et recelant un refrain immersif à souhait encensé par les angéliques modulations de la princesse, le jovial et ''eluveitien'' manifeste poussera assurément à une remise du couvert sitôt l'ultime mesure envolée.

Un poil moins incisifs, d'autres espaces d'expression parviennent non moins à se jouer de toute tentative de résistance à leur assimilation. Ainsi, eu égard aux assauts d'une batterie en liesse et à l'infiltrant cheminement d'harmoniques qu'il nous invite à suivre, sur lequel se greffent les poignantes envolées de la déesse, le ''delainien'' mid/up tempo « Universal » générera à n'en pas douter un headbang subreptice et quasi ininterrompu. Dans cette mouvance, on ne saurait davantage éluder l'invitant « Live the Tale », tant pour ses couplets finement ciselés, relayés chacun d'un refrain qu'on entonnerait à tue-tête, et son énergie aisément communicative que pour ses choeurs des plus enveloppants et son fuligineux solo de guitare, sans omettre son époumonant final en crescendo. Mais le magicien aurait encore quelques tours dans sa manche...

Quand ils en viennent à flirter avec de plus apaisantes contrées, nos compères trouvent sans ambages les arguments pour nous faire plier l'échine. Ce faisant, la version Acoustic Film Score du frondeur « The Wonders Still Waiting », issu du précédent effort, offre une surprenante et gracieuse alternative ; ainsi la vivifiante rythmique et les incessants coups d'olives d'alors se voient ici mués en une ballade a-rythmique d'une sensibilité à fleur de peau ; sous-tendu par une guitare acoustique d'une confondante délicatesse, de douces nappes synthétiques et par une violoneuse assise, et mis en habits de soie par les cristallines ondulations de la maîtresse de cérémonie, l'instant privilégié comblera assurément les attentes de l'aficionado de moments tamisés.

Les versions orchestrales des quatre premières pièces de la rondelle, quant à elles, permettent de mieux rendre compte tant de la finesse et de la richesse des arrangements instrumentaux que du soin particulier apporté aux choeurs, l'une des composantes essentielles de l'opus. Ainsi, la fusion entre une structure instrumentale symphonico-cinématique ponctuée par de puissants coups de tambour et une muraille de choeurs que rien ni personne ne songerait à enrayer la marche en avant portent l'épique « No Time to Live Forever » dans une tout autre dimension. Sauvegardant son violon et sa flûte originels, dénué de son architecture metal sans y perdre de son caractère enjoué, l'énergisant « 200 Years » trouvera, à son, tour, matière à encenser le pavillon. Eblouissant par ses effusions oratoires et souligné par de frémissantes oscillations d'une violoneuse assise, « Universal » offre à son tour une sémillante alternative. Enfin, au regard de finitions passées au crible, de ses coups de théâtre, d'une chorale aussi soufflante que pénétrante, et des inaliénables et seyantes ondulations de ses rampes synthétiques, l'engageant « Live the Tale » achèvera de nous convaincre de ne pas quitter prématurément le navire...

Au terme d'une traversée aussi palpitante que mouvementée, un doux sentiment de plénitude nous étreint. En dépit de l'exigüité de son format, cet opus fait état d'une étonnante diversification en matière d'exercices de style tout en variant ses atmosphères et ses lignes oratoires à l'envi. Par ailleurs, la goûteuse galette témoigne à la fois d'une ingénierie du son coulée dans le bronze, d'une technicité instrumentale parfaitement huilée, de la féconde inspiration mélodique de ses auteurs, et d'une signature vocale aisément identifiables et des plus envoûtantes. Au-delà de ce constat, il semble que le quintet allemand oriente désormais son projet vers des horizons plus volontiers opératiques et celtiques, voire pop metal, que death. C'est dire que cette œuvre serait à appréhender comme un heureux trait d'union entre passé et présent, comme pour mieux nous préparer à ce qui va s'ensuivre. Aussi, qui pourrait bien arrêter la colombe teutonne en plein vol ?


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Depy1501 - 25 Janvier 2025:

Avant Ambre et The Wonders Still Awaiting, Xandria n'était pas arrivé à me séduire. Trop convenu, trop de chanteuses, trop d'un Nightwish qui n'était pas mon style... Toujours quelque chose à redire. Là, tout à changer!

A présent, ce nouveau Xandria me séduit réellement grâce notamment à la versatilité d'Ambre, ce qui me fait le même effet que Melissa Bonny en son temps, en mieux car capable de monter bien plus haut!

Musicalement, appréciant Ad Infinitum mais surtout le nouveau Delain, il est clair que ça me correspond bien. Et le combo clarté/puissance actuels me convient très bien, que ce soit Xandria ou tout autre groupe!

Après, c'est pop metal, c'est catchy et très accessible au premier abord... Mais bordel que c'est agréable à écouter :) 

Pour moi, il y a véritablement une nouvelle vague de metal/rock sympho à chanteuse plus pop et ça me convient quand je n'ai pas envie d'écouter du black pagan! :D

Et au final, ça me fait même apprécier le passé de Xandria pour diverses raisons... Comme quoi!

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