Le groupe de Hambourg
Running Wild a joué ses deux premiers albums avec un style plus thrash/speed, si caractéristique de la scène allemande à cette époque. Ils se plaçaient aux côtés de
Destruction, Sodom,
Kreator, pour ne citer qu’eux... En 1987, l’année où Sodom réalisa le grand "
Persecution Mania" et
Kreator le monstre "Terrible Certainty",
Running Wild sortit "
Under Jolly Roger".
La pochette et le nom de l’album amènent le thème : pirates, îles aux trésors, contestation... La chanson titre, éponyme, commence avec des coups de canons et un riff s’enchaînant parfaitement avec l’intro. Dès le début, on reconnaît le son du speed mélodique allemand : "double-bass-drum" en continu, riffs efficaces, mélodies héroïques et entraînantes... Mais, le fait que
Running Wild soit unique : la voix de Rock’N’Rolf Kasparek, sonnant comme celle d’un capitaine pirate prêt à aborder un vaisseau. Les paroles sont comme des histoires que le marin raconte lorsqu’il rentre sur la terre ferme. Ces éléments nous laissent nous emporter jusqu’à la Mer des Caraïbes au XVIIème siècle.
On peut déjà écarter du lot les deux morceaux les plus accrocheurs et les plus importants. Bien évidemment, le tout premier de la production, "
Under Jolly Roger", avec un refrain digne d’un marin saoul, et un solo majestueux, lequel donne envie de prendre une guitare et de le jouer. L’autre morceau est le cinquième, "Raise Your
Fist". Mélodie forte. Le refrain et le solo nous donnent encore plus de force et de puissance.
Le reste de l’album est une très bonne étoffe de speed mélodique. Les riffs, les mélodies, rangent l’œuvre dans les classiques du genre. Le solo final de "
Merciless Game" a dû inspirer bon nombre de groupes de power et de heavy.
Une chanson peut être prise séparément : la sixième, "
Land Of Ice". Le thème des paroles est différent : science fiction. Rock’n’Rolf laisse donc les pirates de côté et nous parle d’un futur proche plongé dans un hiver nucléaire. La mélodie nous hérisse le poil, et la lecture synchronisée des textes rend un effet encore plus intense. Au niveau des émotions, c’est probablement l’un des meilleurs titres de
Running Wild.
"
Under Jolly Roger" est un album varié, avec des pistes accrocheuses. On peut trouver des tempos lents et rapides, des mélodies joyeuses opposées à d’autres plus agressives. On a ici une Bible du heavy metal.
Je l'ai acheté en occase, il devrait bientôt arriver; je pourrais enfin me faire mon idée sur cet album.
Premier album d'une longue série inaugurant le thème de la piraterie, Under Jolly Roger est bourré d'hymnes, et constitue à cet égard un vrai abécédaire du heavymetal allemand ayant donné ses lettres de noblesses au genre avec quelques groupes s'en étant directement inspiré des années plus tard. Excellent disque, méritant un solide 17/20, car en sus du thème novateur pour l'époque, l'album se déguste sur chaque piste avec une vraie énergie créatrice qu'on trouvait sous une forme différente sur Gates to Purgatory. Un travail dantesque sur les refrains, sur les riffs faisant de Under Jolly Roger une pierre angulaire du heavy/speed allemand.
Un must-have de heavy allemand, car une pierre angulaire du style. Moins rugueux que les précédents, il donne envie de chanter la pinte de bière à la main! Un excellent album, bien bourrin et entrainant!
Pour moi, leur meilleur album des 3 premiers.
16/20
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