Turm am Hang

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18/20
Nom du groupe Horn
Nom de l'album Turm am Hang
Type Album
Date de parution 27 Janvier 2017
Style MusicalBlack Pagan
Membres possèdant cet album21

Tracklist

1.
 Alles in einem Schnitt
Ecouter05:11
2.
 Turm am Hang
Ecouter05:08
3.
 Verhallend in Landstrichen
Ecouter05:09
4.
 Die mit dem Bogen auf dem Kreuz
Ecouter04:57
5.
 Ä(h)renschnitter
Ecouter05:34
6.
 Totenräumer
Ecouter05:33
7.
 Lanz und Spieß
Ecouter02:08
8.
 Bastion, im Seegang Tauber Fels
Ecouter04:42
9.
 The Sky Has Not Always Been This Way
Ecouter08:11

Durée totale : 46:33

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Horn



Chronique @ AlonewithL

18 Janvier 2017

Le monument qui va dominer de hauteur une discographie.

A quel hauteur s’élève à ce jour “Horn”? Souvent catalogué de “Drudkh”-bis, le projet du seul et unique Niklas mériterait une meilleure reconnaissance , surtout qu’avec de nouveaux moyens à sa disposition il a su exploiter un black pagan de très haut rang sur ses deux derniers albums. Peut-être n’aura t’on jamais croisé un one man band de black pagan aussi émérite. Le dernier en date, “Feldpost” a été globalement salué, mais ne semble pas avoir été porté à un large public. Celui-là laissait entrevoir quelques correspondances notables avec la grande formation irlandaise “Primordial”. Ce lien se maintiendra à l’avenir, car Niklas a désormais adopté la constance de sortir un album environ tous les deux ans. Et à deux ans de “Feldpost” paraît donc “Turm am Hang”, toujours chez Northern Silence Productions. C’est sans doute ce que l’on va considérer jusqu’à présent comme l’apothéose de “Horn”, le monument qui va dominer de hauteur une discographie. Une tour surplombant une colline herbeuse et fertile.

les premières notes qui nous viennent sont celles du violoncelle, mais cède la place aussitôt à un pagan metal palpitant et bien élancé sur ” Alles in einem Schnitt”. Même si le jeu par à coups et le tempérament semblent très conventionnels, c’est très bien fait et capte l’attention. On assiste toutefois à un durcissement en fin de morceau. Avec l’ajout d’un peu de black metal on en arrive au ténébreux et tumultueux “Ä(h)renschnitter”. On voit le rythme monter graduellement en puissance pour arriver ensuite au calme plat et à la solennité du break. Colère, mais aussi mélancolie si on s’attache alors à “Die mit dem Bogen auf dem Kreuz”, proposant un arpège froid et des chœurs apaisants à la manière de “Bathory”, pour ensuite étoffer la chose de la plus belle manière, par des riffs déterminés, d’une force implacable. Toutefois, la chose prend des proportions non calculées à partir du milieu de piste. Une frénésie prend cette fois le morceau. ça devient une charge de grande ampleur.

Dans cette force, toute militaire, on ne pourra passer outre la martialité de “Verhallend in Landstrichen”. Après les trompettes sorties d’un vieux disque des années 30, on perçoit le bruit des bottes, puis un pagan conquérant à la manière du grand “Mithotyn”. Dans ces pas cadencés, dans ces coups martelés, il ressort une impressionnante dimension épique, glorifiante. L’impact ressenti n’en est que plus perceptible sur la deuxième partie du morceau. Autre période majestueuse de l’album, on retiendra avec énormément de passion le costaud “Bastion, im Seegang Tauber Fels”, au rythme concassé encore une fois martial, mais comprenant quelques passages extatiques à la fin des couplets. Ce morceau rugueux, mais néanmoins très captivant a été lancé par le prélude instrumental “Lanz und Spieß”, pourtant très déroutant dans son approche, une guitare saoule, hagard, appuyée par quelques percussions et jouant sur les distorsions. Une phase de trouble avant de percevoir l’ordre absolu du titre suivant.

Bien que “Horn” ait été longtemps comparé à “Drudkh”, même si le projet a évolué depuis sa fondation, passant par une approche atmosphérique, on note sur cet album des influences qui pourront en perturber plus d’un. On retrouve, comme sur le précédent volume, un attachement à la grande formation “Primordial”. Ceci est manifeste à l’écoute de “Totenraümer”, sobre, sombre, riche et élégant, et usant par passages d’une rythmique très traditionnelle que n’aurait pas renié la troupe irlandaise précédemment citée. Plus surprenant cette fois par la découverte du morceau éponyme; il ne faut pas bien longtemps pour que l’auditeur perçoive sur “Turm am Hang” une rencontre insidieuse avec “Moonsorrow”. On retrouve en effet son atmosphère, ses riffs bien imprégnants et un tantinet de mélancolie. C’est plus réussi que la copie qu’en fait le confrère et compatriote “Finsterforst”. Un autre confrère a eu le privilège d’intéresser Nerrath au point de faire une reprise d’un de ses extraits. Personne n’a entendu parler de l’américain “When Bitter Spring Sleeps”? Il est vrai qu’il s’agit là d’un obscur projet d’ambient/pagan folk, qui a à ce jour sorti deux longs volumes dans la plus grande discrétion. L’exercice “The Sky Has Not Always Been this Way” a été retravaillé avec sérieux et une grande sobriété par Nerrath, qui réemploie du coup l’anglais comme il le fait occasionnellement sur ses efforts.

Heureusement, on peut compter sur “Horn”. Alors que le phénomène pagan/folk commence son étiolement, à pourrir par le haut, comme chez certaines conifères, Niklas, autrement appelé Nerrath, gagne à chaque sortie en maturité, et propose une musique parfaitement idéale et fidèle à l’idée d’un pagan metal avec quelques accointances guerrières et mélancoliques, comme pour marquer qu’il s’agit d’un style nostalgique. On revient donc à une conception pure, dans les traces de ceux qui ont été les premiers à forger la lame. Il n’empêche, qu’il repose sur une production bien plus millimétré, un aspect moins corrosif, comme pour s’imprégner davantage des mélodies. Rien n’est plus fatale qu’une beauté froide et immaculée. Ce “Turm am Hang” se classe à un niveau supérieur à “Feldpost” qui était déjà un pic discographique de “Horn”. Jusqu’où va t’il grimper? Où s’arrêtera cette tour en construction? Ce projet d’un seul homme dominera t-il un jour le paysage black pagan?

17/20

3 Commentaires

9 J'aime

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Darksaucisse - 18 Janvier 2017: Merci pour ta chronique qui tombe à pic !
Ecouté hier et aujourd'hui pour ma part et ouais dans la continuité de l'excellent Feldpost ! De l'excellent boulot que fait Nerrath il y a pas à dire !
Il réussi à rester homogène tout en variant l'ambiance des morceaux !
Et cette reprise, assez surprenante est de toute beauté !
AlonewithL - 18 Janvier 2017: Curieusement, j'ai une petite préférence pour l'originale de When Bitter Spring Sleeps
Ensiferum93 - 06 Fevrier 2017: Merci beaucoup pour ta chronique =)
Cet album est une pure tuerie, captivante dès la première écoute. Je ne sais pas si c'est l'allemand qui fait ça mais certains passages m'ont fait penser à un jeune Varg au niveau de la voix et des guitares incisives.
On est bien plus dans le pagan ici que dans le black un peu plus présent dans ses précédentes oeuvres.
Et pour finir, le refrain du morceau éponyme est tout simplement jouissif !!!

Au plaisir de te lire à nouveau
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