Jahreszeiten

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13/20
Nom du groupe Horn
Nom de l'album Jahreszeiten
Type Album
Date de parution 05 Avril 2005
Style MusicalBlack Pagan
Membres possèdant cet album9

Tracklist

1.
 Alpenland
Ecouter08:58
2.
 The Fading Landscape's Glory
Ecouter07:18
3.
 Das Jahr Geht mit Eisiger Faust
Ecouter06:13
4.
 Der Gast Im Frühlingswald (Nostalgie I)
Ecouter05:22
5.
 Über Den Grünen Kronen (Nostalgie II)
Ecouter07:01
6.
 Horn
Ecouter06:30
7.
 Es Kehrte nicht Wieder Heim
Ecouter01:56

Durée totale : 43:18

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Horn



Chronique @ AlonewithL

06 Octobre 2015

Nature fragile ayant tout juste bourgeonné.

Au début des années 2000, Nerrath était un parfait inconnu dans la scène du black metal allemand, il va pourtant débuter un chemin en solitaire dans un projet intitulé « Horn », et qui lui sera prolifique. N’allez pas croire que le nom fait référence au satanisme ou à un quelconque maléfice originaire du judéo-christianisme. C’est à la nature seule, à ses forêts, à ses montagnes que l’auteur nous convie. Cela dit, quoi de plus normal ou de plus banal quand il est question de black pagan. « Horn » est aujourd’hui une référence du black pagan allemand, cependant le paganisme musical paraissait moins évident à l’orée des premières pontes. En 2005, Nerrath sortait son premier album, entièrement autoproduit, et faisait suite à deux démos, « Wanderszeit » en 2003 et « Der Forst im Frühjahr » en 2004. On découvre alors une musique sincère, mais maladroite, une nature fragile ayant tout juste bourgeonné à l’ombre des vieux chênes.

Le premier titre est autant irritant qu’irrité. « Alpenland » s’annonce aussi rocailleux que la chaîne de montagne européenne. S’en est d’ailleurs le but. Malgré tout, le jeu de batterie n’est pas agréable du tout, et casse la profondeur développée par la guitare et les chants clair et black entremêlés. On est aussi quelque peu saisi par la faible qualité de production, qui renforce la raideur des riffs de guitare et conserve un aspect raw qui aura ses amateurs comme ses détracteurs. Nerrath tente ici de créer un univers froid, vertigineux, solide et pesant par sa musique, qui tend à la contemplation, mais qui est néanmoins peu subtil et beaucoup trop pataud pour en devenir captivant. L’auteur se montrera plus pertinent dans une teneur pagan complètement assumée à l’endroit de « Der Gast im Frühlingswald », toujours aussi pesant, mais créer de manière plus élaborée et teintée de mélancolie. On assiste même à un sursaut, à une violente charge en seconde partie de piste, qui s’estompera ensuite dans la torpeur des débuts. La mélancolie est davantage présente sur le graveleux et redondant « The Fading Landscape’s Glory » ou encore sur l’instrumental de conclusion « Es Kehrte Nicht Wieder Heim ». « Horn » s’impose difficilement dans la sinistrose.

Pas besoin de s’interroger longtemps sur l’identification pagan, bien que « Horn » n’avait alors pas complètement amorcé son officialisation dans le black pagan. Le titre « Horn » semble avoir été puisé dans la discographie de son compatriote « Morrigan », référence en matière de black pagan dont on remarque « Bathory » en influence première. Le rythme s’illustre par à-coups lourds dans une atmosphère solennelle et épique. Des chants clairs graves et guerriers sont même là pour lever le doute sur la moindre interrogation. Le chant rageur de Nerrath se fait alors exceptionnellement discret. Ce titre se situe à cent lieues de « Das Jahr Geht Mit Eisiger Faust » dans un black metal virulent au premier abord, qui prendra une tournure légèrement pagan par la suite. C’est l’extrait le plus érodé, le plus abrasif, le plus musclé aussi. L’auditeur retiendra celui-là pour la vigueur prodiguée. On peut le rapprocher à « Über den Grünen Kronen », bien que ce dernier, assez terne, ne soit pas vraiment un exercice de puissance ou de frénésie, plutôt d’ascension, d’aspiration aux sommets. Quelque chose de bien en rapport avec le milieu montagnard, quoi.

Le premier album de « Horn » ne jouit pas de l’unanimité. Certains l’aiment, en particulier pour son aspect raw, pour la raideur de ses riffs, parce qu’il est aussi plus en phase avec le black metal. Ceux qu’ils ne le retiennent pas en estime prennent en compte la maladresse, parfois le côté non-professionnel de la chose. Il est vrai que c’est le premier long volume de Nerrath. Il en sera très vite excusé. Son jeu de batterie laisse alors franchement à désirer et certaines pistes flirtent amèrement avec la redondance. Rien n’est plus désolant qu’une montagne pelée. Seulement, l’allemand va continuer à travailler et va rapidement combler ses lacunes, épousant cette fois sans chichi la fibre pagan. Les saisons changent, les êtres aussi. Nous verrons le jeune seigneur descendre de son rocher pour aller conquérir la forêt.

12/20

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