Totalitarian Dystopia

Paroles
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
16/20
Nom du groupe Acrania (UK)
Nom de l'album Totalitarian Dystopia
Type Album
Date de parution 19 Août 2014
Style MusicalDeath Brutal
Membres possèdant cet album39

Tracklist

1.
 Hollow
 02:23
2.
 Festering with Dishonesty (ft. Tom Barber)
 03:46
3.
 Totalitarian Dystopia
 04:51
4.
 Servants of Hypocrisy
 03:43
5.
 Survival Sequence
 02:35
6.
 A Gluttonous Abomination
 06:23
7.
 Susceptible to Retinal Reprogrammability
 03:33
8.
 Lobotomise, Dehumanise, Negate [LDN] (ft. Jamie Hanks)
 03:52
9.
 Messiah of Manipulation
 02:47
10.
 Disillusion in a Discordant System
 02:54

Durée totale : 36:47

Acheter cet album

 $13.98  35,00 €  28,60 €  £27.40  $42.70  30,00 €  34,10 €
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Acrania (UK)


Chronique @ dakefhi

12 Octobre 2014

Un album tranchant, abouti, et puissant

Acrania avait mis les pieds dans le pat du deathcore avec un « The Beginning of the End » qui n'avait rien d'une fin annoncée : EP tenu et d'une sauvagerie sans bornes, la bouchée faisait attendre la suivante l'oreille aux aguets. Le label Unique Leader donne cette opportunité en sortant leur premier album, « Totalitarian Dystopia », deux ans après la formation du groupe en 2012. Et avec cet album, le quatuor britannique ne se contente pas de transformer l'essai, mais carrément de défoncer le machin en forme de H qui sert de but (les puristes du rugby me pardonneront la métaphore mal renseignée).

Prenons d'abord l'album tel qu'il est, sans rien savoir du groupe, des textes, du concept.

Nous avons à faire à du deathcore lourd au son crasseux et rampant, une sorte de Carnifex pachydemique, dont, pour n'en citer qu'un pour le moment, le morceau très, très death « A Gluttonous Abomination » serait l'illustration parfaite, avec sa construction fragmentaire et son ambiance rampante, tel ce glouton dictatorial dessiné en cover (on y reviendra, à cette pochette...). La production des plus tranchantes aiguise des riffs qu'on pourrait qualifier de répétitifs à juste titre, aux rythmiques semblables et n'évitant pas certains écueils comme un recours parfois trop fréquent aux harmoniques sur « Servants of Hypocrisy » ou « Lobotmise, Deshumanise, Negate » (l'abondance des harmoniques dans le jeu d'un guitariste ayant, soit dit en passant, le don de m'agacer, donnant l'impression qu'elles sont utilisées quand on ne sait pas comment clore une phrase musicale..).

En soi donc, on statuerait que les chansons de l'album forment une bonne petite galette de deathcore pareille à des centaines. Sauf que, « Totalitarian Dystopia » est viscéralement lié à sa thématique, et par elle-même prend toute sa profondeur. C'est la retranscription auditive d'un univers détestable, et totalitaire, représenté magnifiquement par une pochette glaçante et évocatrice, et un titre qui ne l'est pas moins.
D'où la lourdeur, d'où la répétition...

S'il y a violence, s'il y a révolte, elle est tout de suite réprimée : ainsi prennent tout leur sens le changement de rythme pertinent au beau milieu de la piste « Totalitarian Dystopia », l'outro apocalyptique de « Disullision in a Discordant System » (chorus hurlants et blast traumatisant à l'appui) et surtout l'excellent « Survival Sequence » qui enjambe les barrières de son genre musical, adoptant successivement introduction néo-metal, solo de guitare inspiré très mélodique et sensible sur des accords plaqués tombant avec poids, et head-banging triste non loin d'un Cathedral (période « Forest of Equilibrium ») sur fond sonore de journal télévisé... Des audaces, des variations de composition qui lorgnent vers un metal plus progressif.

« Totalitarian Dystopia » n'est pas exactement à ressentir comme un album bateau, mais comme un film ou un roman (« 1984 » si Orwell avait été punk), une œuvre dans laquelle on subit un voyage forcé et étouffant. On se prend facilement à rêver (ou cauchemarder) d'un concept-album, d'un disque somme, explorant cette société imaginée par Acrania avec plus d'ampleur créative. Mais c'est un disque qui a l'évidence malheureuse d'une dictature.

Une telle cohérence, et un album si habité... C'est difficile de faire beaucoup mieux.

8 Commentaires

2 J'aime

Partager

dakefhi - 13 Octobre 2014: Je le mettrais plus dans du deathcore, parce que je vois le slam plus groovy et avec un tempo un peu plus rapide, non ?
stout - 14 Octobre 2014: Plus rapide non plus groovy oui ;) Merci pour ce retour je tenterais peut être l'experiance
Goneo - 15 Octobre 2014: Acrania ça rime avec Bien Gras.... , un album que je conseil aux amateurs de Deathcore Brutal Death. Les parties voix sont bien travaillées et apporte une certaine fraîcheur. Sympa ta chronique, même si pour moi cela sera plutôt un 12/20, car le début de l'album est assez encourageant, et je trouve que passer 4 ou 5 compos tout cela retombe.
xul64 - 20 Décembre 2014: C'est un album de qualité certes mais bon on connait la recette...
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire