The Unknown Citizens

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19/20
Nom du groupe Grorr
Nom de l'album The Unknown Citizens
Type Album
Date de parution 14 Novembre 2014
Style MusicalDeath Progressif
Membres possèdant cet album6

Tracklist

1. The Fighter
a/ Pandemonium
b/ Facing Myself
c/ Oblivion
2. The Worker
a/ Don't Try to Fight...
b/ You Know You're Trapped...
c/ But Still Hope...
3. The Dreamer
a/ Unique
b/ A New Circle
c/ Alone at Last

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Grorr


Chronique @ Eternalis

24 Novembre 2014

Évolution logique plus qu’une révolution, "The Unknows Citizens" est un grand pas en avant dans la bonne direction

Nous les avions abandonné affairé à créer une société ; les voici désormais à décrire chacun de ses composants.
Se bâtir un univers cohérent, des concepts se suivant ou gardant une ligne directrice afin de faire de sa création une entité propre n’est pas chose aisée mais c’est ce que, années après années, tente de faire Grorr.
Troisième opus après le surprenant "Anthill" au découpage très progressif, les palois reviennent avec un "The Unknown Citizens" tout aussi conceptuel puisque sa colonne vertébrale se forme autour de trois morceaux, respectivement partagés en trois plages chacun. Symbole d’une volonté de toujours surprendre et aller plus loin, Grorr s’attaque aux citoyens oubliés, les hommes et les femmes qui font un pays, une nation ou une société mais qui n’en récolte que très rarement les fruits. Ceux qui s’échinent mais que personne ne connait, qui sont oubliés dans la masse mais demeurent néanmoins le rouage essentiel de la machine. Le groupe décide de rendre hommage respectivement aux combattants, aux travailleurs et à ceux, artistes, qui ont dépeint le monde qu’ils voyaient afin d’en garder un souvenir souvent moins manichéen que ceux des grands décideurs.

Arborant une superbe pochette, Grorr évolue également musicalement puisque "Pandemonium" permet d’emblée de remarquer le chemin parcouru depuis Pravda et "Anthill". Le son est bien plus lourd et massif, les riffs plus techniques (l’influence de Meshuggah est à la fois plus vivace et effacée que jamais) mais surtout un incroyable travail sur les arrangements a été réalisé. L’aspect symphonique des cuivres apporte une profondeur, une noirceur et une vision bien plus noire que précédemment, permettant de franchir une certaine passerelle que des groupes comme Xerath ou Chaosweaver ont franchi depuis déjà un certain temps. "Facing Oblivion" enfonce le clou dans la dimension épique et la technicité de la musique (impressionnant Jérémy derrière la batterie…dont l’asymétrie de ses parties n’est pas sans rappeler Tomas Haake). On sent le groupe plus sûr de lui et de sa force, complètement maitre de ses moyens et beaucoup moins tâtonnant qu’à l’époque, sachant exactement où il va et par quel chemin s’y rendre. Outre les riffs et la technicité omniprésente, cela passe également par les vocaux plus riches et maitrisé, alternant les cris atonaux et un chant semi-clair n’étant pas sans rappeler celui de Shawter, dans un registre plus désespéré et sombre. "Oblivion" vient mettre un terme à cette première épopée, dans un univers plus ambiancé, plus feutré et cinématographique.

Il va sans dire que cette première séquence suffit amplement à prendre conscience des progrès et du travail abattu pour un tel résultat, sortant complètement de l’étiquette « groupe en devenir » pour aller se ranger du côté des outsiders internationaux, sans avoir peur des barrières nationales parfois bien peu enclines à faire sortir nos groupes de ses frontières (ils sont néanmoins signé sur un label finlandais).
"The Worker" remet l’accent sur les éléments folkloriques, presque ethniques, déjà présents sur Anthill mais peut-être mieux intégrés car plus rare. Ce ne sont plus uniquement des introductions ou des ponts mais une part conséquente et intégrante de la composition. "You Know you’re Trapped…" n’hésite pas à placés des parties vocales orientales évoquant les bédouins ainsi que des instruments traditionnels s’entremêlant aux riffs polyrythmiques et aux hurlements de Bertrand dans une ambiance relativement proche d’un Amaseffer rencontrant le mathcore.
Quant à "The Dreamer", les parties s’enchainent encore plus naturellement pour former un pavé conséquent de quatorze minutes, parfois épique et solennel (le refrain enlevé et très religieux de "A New Circle") ou bien plus rageur et technique comme le démontre le génial riff de "Alone at Last", tournoyant dans l’infini de façon aliénante et évoquant, dans l’approche plus que le rendu, Gojira et sa manière de penser ses structures. L’impact de la batterie est impressionnant et résonne littéralement, propre à fracasser en live tout autant qu’en studio.

Grorr a grandi, a évolué et sur ce troisième opus arrive complètement à maturité. Son concept est resté personnel et singulier et, le quintette, malgré des influences évidentes, se façonne une véritable personnalité mêlant des instruments et des sonorités qu’ils ne nous sont pas habitués d’entendre ensemble. Évolution logique plus qu’une révolution, "The Unknows Citizens" est un grand pas en avant dans la bonne direction : celle qui devrait leur permettre de voir s’ouvrir des portes encore fermées et des opportunités révélant encore du mirage. Ne reste plus qu’à passer l’épreuve de la reconnaissance live et tourner pour diffuser son nom…la moitié du chemin est fait, ne reste plus qu’à terminer le boulot.

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MrSD - 25 Novembre 2014: Un hybrid Meshuggah / Septicflesh ? Bonnes ambiances, batterie asymétrique, j'adore.
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