Anthill

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17/20
Nom du groupe Grorr
Nom de l'album Anthill
Type Album
Date de parution 14 Septembre 2012
Style MusicalDeath Progressif
Membres possèdant cet album7

Tracklist

1. Part I Introduction : Ouverture 01:20
2. Part I Introduction : One Upon a Time 04:01
3. Part II Civilisation : Love Theme 05:51
4. Part II Civilisation : Foundation 02:24
5. Part II Civilisation : Mhome 04:09
6. Part II Civilisation : Megalopolis 03:46
7. Part III Expansion : We-Legion 05:01
8. Part III Expansion : Termit Mount 03:19
9. Part III Expansion : We-War 02:34
10. Part IV Revolution : She-Worker 03:24
11. Part IV Revolution : Deus Ex Machina 03:37
12. Part IV Revolution : Inside Enemies 03:37
13. Part IV Revolution : Once Upon Again 03:18
Total playing time 46:21

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Grorr


Chronique @ Eternalis

18 Mai 2013

Grorr [...] livre les prémices de ce qui s’annonce comme énorme sur la scène metal française.

L’idée du concept est en soi l’image d’une volonté grandissante d’expansion, d’évolutivité et d’ambition. Il a dans l’esprit d’apporter une cohérence à un ensemble, de faire de plusieurs individualités un tout plus fort et massif. Le concept peut-même allé plus loin lorsqu’il se forge lui-même une mythologie, un environnement, un dialecte…

Si les ambitieux concepts album sont légions dans le milieu du progressif, ceux alliant tous ces éléments restent cependant plus rare. Ceux les mêlant à la perfection sont faméliques. Impossible de ne pas évoquer le magique "Cybion" de Kalisia qui avait soulevé une immense vague de considération et un accueil considérable voici quatre ans.
Après un premier opus à l’accueil sympathique mais à l’impact relativement anecdotique, les pallois de Grorr ont décidé de passer à la vitesse supérieure en imposant avec "Anthill" un concept qui, dans ses fondements et sa structure, n’est pas sans rappeler le chef d’œuvre de Brett Caldas-Lima.

Ce qui interpelle et donne du crédit à cette première comparaison tient principalement dans le découpage de l’album. Quatre parties, une évolution logique de civilisation et une thématique s’en rapprochant inexorablement (respectivement "Revelation/Elevation/Regression/Extinction" pour Kalisia et "Introduction/Civilisation/Expansion/Revolution" pour Grorr). Cependant, musicalement, les deux entités tissent des horizons bien différents puisque Grorr reste fidèle à son metal syncopé et froid, bien que bien moins industriel que sur "Pravda".
Le groupe de Pau a cherché un rendu sonore beaucoup plus ambitieux et cela s’entend dans la multitude de sonorités et l’utilisation d’instruments traditionnels (sitar, vieille à roue…) pour la création de ce qu’ils appellent eux-mêmes « la fourmilière ». L’artwork reprend d’ailleurs ce qui pourrait devenir le symbole du groupe mais dans une esthétique infiniment plus fine et réussie, puisque cette fourmi d’origami se veut le parfait amalgame de cette civilisation métaphorique ainsi que de la vision plus naturelle de la musique que développe le groupe désormais. La présentation en digipack est d’ailleurs fortement réussie.

Musicalement, la dimension progressive que prend "Anthill" est évidente et palpable. Le groupe s’est affirmé musicalement et techniquement, la musique apparait plus riche et massive et surtout, l’album est considérablement plus homogène. Certes composé de treize pistes, ce second opus s’écoute avant tout comme un unique film, une fiction se découvrant d’un bout à l’autre dans laquelle il est presque incohérent de ressortir des éléments plutôt que d’autres, voir complètement abscons d’arriver en cours de chemin. Il y a bien évidemment des instants plus forts et importants (cette montée de violence sur "Termit Mount" par exemple), des éléments quasi folklorique qui ressortent de ce condensé ("We Legion") ou encore des parties acoustiques solennelles et cinématographiques (le début très spirituel et inspiré de "Once Upon a Time") mais "Anthill" s’écoute et se déguste dans un soucis d’ensemble et de globalité.

La production a vécu un grand bond en avant également puisque les approximations du premier essai ont laissé place à un son lourd et puissant auquel on regrettera justement parfois son imperméabilité, le rendant presque trop sourd à un disque qui aurait sans doute mérité un traitement plus organique et vivant dans sa musicalité cosmopolite. Le côté si cher, mécanique et industriel, à Fear Factory se retrouve encore mais de manière plus disparate, mieux digérée et avant tout plus créative. Un titre comme "Love Theme" se rapproche plus de Hacride ou Klone que de Fear Factory ou Strapping Young Lad, dans ces riffs aliénants et répétitifs et surtout ces vocaux gutturaux très maitrisés de Bertrand Noël. On ne dira pas toujours de même concernant le chant clair qui, bien que très personnel et intéressant, se révèle trop vite redondant et manque de prise de risques.
Comme dit précédemment, tout est lié et si c’est ici un grand plus pour la cohérence, Grorr n’évite pas parfois une certaine répétitivité (on pense à "Deux Ex Machina" s’ouvrant sur un hurlement à la "Shed" de Meshuggah, très intense mais trop proche de la précédente "She Worker"). Ce qui fait la force de ce deuxième album serait donc aussi sa faiblesse puisque, inéluctablement, "Anthill" tire un peu en longueur sur la fin. Maitrisé et solide, il montre ses limites sur le plan strictement créatif et aurait justement mérité d’explorer parfois des environnements plus variés, plus électroniques ou simplement des phases plus intenses car l’extrême majorité se base sur un mid tempo efficace mais manquant cruellement de variété.

On ressent une véritable évolution entre "Pravda" et "Anthill". Grorr tient clairement le bon bout avec cet album et livre les prémices de ce qui s’annonce comme énorme sur la scène metal française. Encore un petit effort et ils tiendront leur album référence…ils n’en sont pas très loin et il ne faudra pas les rater lorsque ce sera le cas…car on risque d’entendre parler d’eux de façon bien plus insistante à ce moment-là. La fourmilière ne demande qu’à grandir…

3 Commentaires

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Vrael - 29 Mai 2013: Fear Factory ? Strapping Yound Lad ? Hacride ?
Death Prog hein ? Ca m'a l'air du tout bon ça...

Truc qui n'a rien à voir, sans crier au plagiat, l'imagerie de la fourmi me fait penser à Noisuf-X, un peu.
Eternalis - 29 Mai 2013: Tiens, je ne connais pas du tout ce que tu cites. Quel style ?
Vrael - 03 Juin 2013: De l'electro, un genre d'aggrotech croisée avec de l'acid house
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