Malgré l’absence d’une réelle reconnaissance de la scène française à son égard et ayant vu des groupes plus jeunes qu’eux les doubler sans vergogne (
Kronos,
Trepalium,…) les basques de Hypnosis n’ont toujours pas déposé les armes.
Seeds of Fate sorti en 2006 montrait déjà un sens de la composition indéniable et une originalité qu’ils s’évertuent à proposer depuis leur tour premier album
Shadoworld (1999), ce cinquième disque est encore un pas supplémentaire vers la reconnaissance de leur
Cyber Death.
Quoi qu’il en soit le trio ne change pas ses habitudes et ont décidé de travailler avec leur cinquième maison de disques en autant d’albums pour
The Synthetic Light of Hope (2008), en l’occurrence le jeune label Great Dane Records.
Comme sur l’opus précédent, les compositions naviguent entre parties electro, riffs implacables et plages atmosphériques, The Day We Failed est à ce titre assez déconcertant pour ceux qui n’auraient jamais écouté Hypnosis : avec des plans «
Rammstein joue du Death
Metal » enchaînés avec des guitares tranchantes soutenant le chant clair caractéristique de Cindy et toujours avec ces samples electro sous-jacents. Les titres de TSLOH ne sont pas si éloignés que ça de
Seeds of Fate mais Hypnosis a clairement pris de la distance par rapport à l’influence musicale de leurs illustres voisins de
Gojira.
L’excellent titre
The Synthetic Light of Hope prouve aussi que Hypnosis sait aussi jouer sur l’efficacité tout en gardant leur marque déposée futuriste et electro.
Il est important de préciser que Hypnosis joue avec une batterie programmée, à la base parce qu’ils n’arrivaient pas à trouver un batteur du niveau souhaité, mais finalement cela se révèle être un atout pour leur
Cyber Death, accentuant le côté robotique et inéluctable de leur musique, palpable notamment sur le pesant et saccadé
Wasted Land.
Rappelant parfois le
No Return de
Machinery,
The Synthetic Light of Hope mélange habilement leurs samples à un Death
Metal qui sait aussi de montrer redoutable de puissance comme sur le final [
Kill Me] When I
Dream truffé de double pédale. Espérons pour eux que Hypnosis passera un cap et fera enfin connaître sa musique à un plus large public car ce serait amplement mérité.
BG
En fait je n'étais pas au courant que Hypnosis avait splitté.
Dommage, comme tant d'autres hélas...
Dommage aussi que les groupes de death français ne jouissent (mais je me trompe peut-être?) pas de la même notoriété que leurs voisins scandinaves ou Polonais. Est-ce parce que la scène française a vu le jour plus tard?
De mon point de vue, la réputation de la scène polonaise est tout à fait justifiée, elle a rattrapé en valeur et peut-être dépassé une scène suédoise qui a longtemps tout écrasé mais en nette perte de vitesse.
La scène française possède des groupes intéressants, mais pas autant que la Pologne en ce moment.
Mais c'est vrai qu'avec Kronos, Trepalium, Withdrawn (prochain album en Septembre!) Benighted,Impureza,et autres on n'a pas trop à rougir je pense.
Je reviens sur ta chronique, quand tu fait référence à Rammstein: c'est l'un des points que le groupe aurait pu encore améliorer. Là ou Rammstein arrive à superposer à la perfection les plans de guitares et les parties techno, Hypnosis se "contente" d'alterner le plus souvent les deux composantes. A par ça, je ne vois vraiment aucun défaut à ce disque. Tient je vais aller me le réécouter de ce pas!
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