S’il y a bien un retour que personne n’attendait plus, c’est bien celui de
Disbelief, surtout après que Karsten Jäger ait poussé la chansonnette au sein de
Morgoth. Depuis «
Heal » (2010), le groupe a subi moult changements de personnel, avec la succession de trois cogneurs et une paire de guitariste renouvelée, laissant Jagger comme seul membre fondateur.
Disbelief nouvelle mouture, composé de Jagger au chant, de Jochen Trunck à la basse, d’Alexander Hagenauer à la première guitare, de David Renner à la seconde guitare et de Fabian Regmann derrière les fûts, publie son nouveau méfait intitulé «
The Symbol of Death », chez son nouveau label, Listenable Records.
A l’issue de la découverte intégrale de ce nouvel opus, un constat s’impose :
Disbelief, malgré un line-up renouvelé aux trois-quarts, conserve sa personnalité et son identité musicale intacte, à savoir un death-metal lourd, groovy, enrobé d’un sludge marécageux. La triplette introductive « Full Of Terrors » (titre initialement donné à cet album)/ « The Unsuspecting One»/ «
The Symbol of Death », place d’emblée la barre qualitative haute avec tous les ingrédients d’un bon album de
Disbelief, groove entraînant, riffs puissants et massifs, mid-tempo ravageurs, ambiance brumeuse et oppressante, le rouleau compresseur teuton semble de retour. Cet état de fait sera également de mise sur «
Rest In Peace » ou encore «
Nothing To
Heal ».
Les Allemands se font aussi féroces au travers de breaks enclumesques (« Full Of Terrors » ou « Into
Glory Ride »), ou obscurs sur « One By One », « The Unsuspecting One » ou « Shaterred », aux harmonies tristes et mélancoliques. Aussi, la culture du riffing massif, type « éléphant dans un magasin de porcelaine », ne s’est pas perdue en route, «
The Symbol of Death » en est parsemé dans son intégralité. Les vocaux typiques de Karsten Jäger, situés quelque part entre John Tardy (
Obituary) et Martin Van Drunnen (
Asphyx), sont une vraie valeur ajoutée et, force est de constater, que malgré l’avancement des années, le bougre n’a aucunement perdu de sa rage et de sa verve, livrant ici, une interprétation sans faille, tout comme ses acolytes d’ailleurs.
Le problème avec «
The Symbol of Death » est que
Disbelief a sans doute voulu soigner son retour et, de ce fait, en a trop fait. Cet album renferme 13 titres pour une durée approximative d’une heure, ce qui se révèle assez excessif. D’abord parce que certaines compositions comportent de nombreuses longueurs comme sur « Embrace The
Blaze » et son final interminable, « To
Defy Control », «
Evil Ghosts » ou « Shaterred », mais aussi à cause de certains morceaux dispensables comme « To
Defy Control » ou même très faibleS comme «
Evil Ghosts ». Il faut ajouter à cela des plans génériques ou bancals (le refrain de « One By One », les couplets de « The
Circle » ou le début de «
Rest In Peace ») et l’outro inutile «
Anthem For
Doomed », pour finir de noircir le tableau.
«
The Symbol of Death » signe un retour en demi-teinte, quelque peu décevant de
Disbelief, qui alterne le très bon (la triplette de départ et «
Rest In Peace »), avec le moyen (« Shaterred », « One By One », «
Nothing To
Heal ») et le mauvais («
Evil Ghosts »), pour un album qui n’atteindra pas les sommets discographiques du combo. Cependant, cette livraison possède certains ingrédients indispensables qui raviront assurément les plus aficionados de la formation ; quant aux autres, la peur n’évite pas le danger.
Je ne connais pas bcp le groupe (j'ai seuleument écouter "Heal"). Malgré cela ta chronique tombe juste, j'aurais un peu la même analyse, même si la mienne ne va pas se faire en rapport avec la discographie du groupe.
J'aime bien ce genre, cette sorte de "death thrash groovy". Ya plein de belles chose dans cet album, de super riffs (Nothing to heal, To defy control...), j'adore l'intro de Full terror. Ce The Symbol of Death a presque un aspect Doom death je trouve, et c'est là (comme tu le souligne) que je trouve que ça se trainasse (The Symbol of Death est interminable)..... Ce côté Doom death des fois fonctionne bien mais dans la majeur parties il devient un peu lourdingue, j'aurais préféré quelques accélérations. C'est dommage car (comme dans Full of terrors) ils arrivent vraiment a imposer une sacrée ambiance de temps a autre comme sur un bon Obituary ou KAtaklysm voir Asphyx. Mais ya toujours le truc de trop a la fin des compos.
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