The Simulation

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15/20
Nom du groupe Born Of Osiris
Nom de l'album The Simulation
Type Album
Date de parution 11 Janvier 2019
Style MusicalMetal Progressif
Membres possèdant cet album38

Tracklist

1.
 The Accursed
 03:27
2.
 Disconnectome
 03:19
3.
 Cycles of Tragedy
 03:10
4.
 Under the Gun
 03:35
5.
 Recursion
 00:53
6.
 Analogs in a Cell
 02:57
7.
 Silence the Echo
 04:31
8.
 One without the Other
 03:52

Durée totale : 25:44

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Born Of Osiris


Chronique @ Groaw

26 Janvier 2019

Simulation Of A New Age

« Penser toujours à jouer sur vos atouts et à frapper fort là où ça fait mal. »

Toujours sujet à controverse depuis toutes ses années, le Deathcore continue à faire parler de lui même si une pelleté de formations l’ont totalement abandonné pour se diriger vers un Metalcore plus accessible et moins vorace. Néanmoins, pour les quelques résistants à cette épidémie, le chemin commence à devenir calme et paisible et les environs se développent petit à petit. Bien sûr, on ne parlera ici que des musiciens étant dans la capacité de créer, de moderniser et d’essayer un style novateur et aguicheur, sous peine de temps à autre de chuter lourdement et de décevoir tout un public. Des expérimentations en quelque sorte.

Parmi ces génies de la musique et de ses renouvellements rigoureux, parfois précoces se trouvent les artistes de Born Of Osiris. Dans un mouvement futuriste mais néanmoins dévastateur, notre quintuor ne semble plus avoir froid aux yeux et pondent merveilles sur merveilles. Bien sûr, il y aura eu quelques ratés, notamment avec Tommorow We Die Alive, misant principalement sur un Metalcore progressif mais peu enchanteur. Néanmoins, le groupe a su trouver sa marque de fabrique en proposant un Deathcore beaucoup plus mélodique, grâce notamment à l’omniprésence des claviers mais aussi progressif, pour une construction des morceaux bien plus énergétique et audacieuse.

Il est néanmoins important de souligner que les Chicagoans n’ont pas mis de côté les particularités importantes du Deathcore, à savoir les breakdowns, le growl, le scream, la technicité, l’hâtiveté, bref, de l’agressivité en tout point. Il semble donc tout à fait convenable d’espérer qu’avec ce Simulation, à la pochette hors de son temps, le quintuor n’ait pas oublié les fondamentaux de son art.
Et c’est avec un The Accursed que l’on commence timidement ce nouvel opus. Peu voire pas de surprise à l’horizon : riffs simplistes, schéma banal, chant et cœurs mille fois entendu, une technicité modérée et un refrain assez étouffant qui donnent une mauvaise impression et une certaine peur d’un groupe qui n’aurait plus grand-chose à proposer.

« J’ai tant souffert durant toutes ces années. J’ai vu la mort, les ténèbres, la folie, les démons, le vide. Je les ai invités et ils m’ont détruit. Je ne peux plus supporter tout cela. Il est temps de les abandonner et d’imaginer un avenir plus radieux, plus saint. Mais tout semble si difficile à abandonner, toutes les erreurs semblent déjà irrévocables. Je me dois toutefois d’essayer, de rêver et transformer ces pensées en réalité. Maudit sois-je … ».

Poursuivons dorénavant notre séjour dans le malheur et l’infortune. Sous ces airs menaçants, quelque chose de puissant vient toucher ces terres sacrées et majestueuses. Le ciel s’assombrit, le sol tremble. Ses entrailles paraissent impénétrables et dévastatrices. Son cri dépasse l’impensable, atteignant les anges et le paradis. Méchanceté et rapidité en font un personnage redoutable. Lucifier s’invite sur nos sols pour démarrer sa dissonance et notre déconnexion à nous-même (Disconnectome).

« Notre ère semble se terminer. Tout ce qui a été inventé, pensé disparait pour laisser place aux rêves. L’évolution nous fait face et nous dépasse. Malgré tout, nous semblons avancer dans ce brouillard épais et aveugle. Toutes nos divinités sont désormais le fruit de notre imagination. Toutes nos limites ont été brisés pour laisser place à un avenir incertain où chacune de nos actions laissera place à l’amour, la prospérité ou à l’amertume, la haine. Ces couches s’accumuleront jusqu’à trouver un équilibre parfait dans notre tête. ».

L’espoir semble pourtant encore atteignable. Nos projets ne sont pas encore vains. Sous des airs d’orient et du pays du Soleil Levant, la guerre laissera sa place à la paix. Le chorus est un hymne à l’amour et à l’optimisme. Perfectionnés à souhait, les claviers guériront les blessures, les rancœurs. Laissons-nous emporter par notre imagination. Profitons de ces ondes positives. Tremblons par autant de beauté et regardons ce qui se passe sous le fusil (Under The Gun).

« Nous avons besoin de passion, d’attendrissement devant ce spectacle macabre. Nous ne connaissons pas ce qu’il y a après la mort mais nous savons ce qui nous attend dans un avenir proche. Un futur composé de fils et d’aiguilles où nous allons proliférer et effacer nos erreurs. Néanmoins, est-ce que l’on avance ou sommes-nous en train de reculer devant tous ces obstacles qui barrent notre chemin depuis tout ce temps ? ».

Notre expérience prend fin. Le désir d’un destin radieux est corrompu. Malgré un message fort en émotions et à la mélodie prenante, aux saveurs mielleuses et enchanteresses, toujours présidées par ces claviers divins, la perte de notre histoire nous bascule à nouveau dans une folie et à une mort imminente. La rage explose, en témoigne ce vocal bestial et l’instrumental part en fusion et en technicité. Comment ferons-nous l’un sans l’autre ? (One Without The Other)

« Pourrez-vous tenir tout ce temps sans moi, mes frères ? Je suis complètement effrayé par la vie et je m’imagine déjà dans l’au-delà. Je ne me suis pas senti important à vos yeux et voilà maintenant que la faucheuse m’attend. J’essaye encore de vous tendre la main, de vous faire esquisser un sourire sur vos visages de marbre mais il n’est pas si simple de vous faire plaisir. S’il vous plait, ne m’oubliez pas et garder près de votre cœur un souvenir de moi. ».

Dans sa globalité, Born Of Osiris vient de mixer, avec ce nouvel opus toutes ses anciennes inspirations : on retrouve des morceaux très courts, ne dépassant pour la plupart pas les quatre minutes, tout comme le proposait The New Reign (d’ailleurs, il n’y a que quatre minutes de différence entre les deux opus) mais aussi la technicité, la poésie et le choix progressif de The Discovery. On observe également une forte présence de chorus et une union des deux vocalistes surprenante, axé sur du metalcore, comme sur Soul Sphere. Malheureusement, nous avons des différences d’acabits assez flagrantes où le très bon (Disconnectone, One Without The Other) côtoie le moyen (Silence the Echo) et le très mauvais (The Accursed, Recursion).

Quand la modernité fusionne avec l’ancienneté, cela donne un résultat plutôt délectable. The Simulation n’est sûrement pas la pièce tant attendue mais s’avère néanmoins tout à fait convenable, voire même bon si l’on fait abstraction des quelques remplissages et erreurs de parcours présents sur la toile. Il est vrai que ceux qui étaient habitués aux premières offrandes du groupe risquent encore d’être déçu de cette sixième réalisation mais pour les autres, il s’agira d’une nouvelle pierre dans l’édifice du Deathcore qui aura sa petite place dans la discographie des amateurs du genre.

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