The Phoenix

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15/20
Nom du groupe Grey Daze
Nom de l'album The Phoenix
Type Album
Date de parution 17 Juin 2022
Style MusicalGrunge
Membres possèdant cet album0

Tracklist

1.
 Saturation (Strange Love)
 03:57
2.
 Starting to Fly
 03:26
3.
 Be Your Man
 03:41
4.
 Holding You
 04:16
5.
 Hole
 04:35
6.
 Drag
 03:32
7.
 Believe Me
 03:54
8.
 Anything, Anything
 03:48
9.
 Spin
 04:07
10.
 Wake Me
 03:26

Durée totale : 38:42

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Grey Daze


Chronique @ Eternalis

02 Septembre 2022

Peut-être l’hommage doit-il prendre fin ...

Lorsque Amends" sort, il est catapulté comme une bombe dans une scène encore orpheline de Chester Bennington et l’effet de surprise est forcément énorme. Ce sticker “Le dernier album avec Chester au chant” qui s’impose sur le disque (alors qu’il aurait pu être écrit “le premier” d’ailleurs) intrigue (pour ceux, comme moi, qui n’avaient pas suivi le projet) et surtout, le fait de réentendre la voix du vocaliste américain décédé sur des compositions en grande partie originales ou inconnues a énormément joué sur l’impact émotionnelle des morceaux. La lecture de compositions comme "Just Like Heroin", "Sometimes" ou "In Time" ont forcément pris une autre dimension du fait du suicide de l’artiste et les textes ne résonnent inéluctablement pas de la même manière.

Concentré d’émotions brutes sur des morceaux plutôt simples (ayant été travaillés autour des lignes de chant de Chester), "Amends" était donc un magnifique album posthume, cru et viscéral, rendant hommage à l’homme et l’artiste.
Deux ans plus tard, Grey Daze propose avec "The Phoenix" un second disque depuis la mort du chanteur comme il avait été sous-entendu durant la promotion du précédent album. Si la démarche peut sembler un peu insistante, Sean Dowdell (batterie) propose cette fois-ci les titres qu’ils répétaient ensemble lors de la reformation du combo, quelques mois avant la décision funeste de Chester. Ce sont donc les vocaux de démo ou de répétition qui ont été retravaillés pour donner vie à ces compositions qui commençaient à sortir de terre à cette époque.
Sean avait promis un disque moins mélancolique, plus hargneux avec “plus de cris” et "Saturation (Strange Love)" ouvre le disque en ce sens, avec un Chester plus rauque, reconnaissable entre mille, sur une composition rock assez basique, transcendé par l’interprétation de son chanteur. Cet état de fait sera un peu le mantra du disque, volontaire ou non. Des titres simples, rock et efficaces s’éloignant de la veine parfois atmosphérique et néo de son prédécesseur.

"Starting to Fly" nous ramène dans les années 90 avec ce riff sensiblement syncopé sur l’intro et son développement très neo metal, scandé sur le refrain comme pouvait le faire un System en son temps. Il y a également "Anything, Anything" et son punk rock des stades, probablement trop basique pour être réellement intéressant si Chester n’était pas au micro. Quant à "Wake Me" qui clôture l’album, il laisse un goût d’inachevé (l’album est court, 38 minutes) et de répétition sur ce type de morceaux se ressemblant tous les uns les autres.
Malgré tout, "The Phoenix" nous livrera quelques moments d’émotion, à commencer par "Hole", avec la présence des filles du chanteur. Le titre n’aurait pas dépareillé sur "Amends", plus viscéral et prend aux tripes particulièrement sur le pont qui est superbement chanté. Si "Believe Me" n’est pas une ballade impérissable, "Spin" marque plus, autant dans le phrasé presque narratif, parfois frémissant, emplie d’émotions.
Il est difficile d’en dire véritablement plus car, si Amends bénéficiait du “choc” de la découverte de compositions avec Chester au chant, "The Phoenix" marque plutôt le pas de compositions loin d’être inoubliables sur lesquelles nous avons un chanteur d’exception mais qui ne parvient pas à tout sauver tout seul. Si l’album se veut “une célébration d’un Chester en vie, chantant et hurlant à pleine voix”, il n’en reste pas moins que, dans un autre contexte (plus prosaïquement, s’il était encore en vie), il y a peu de chances qu’il aura fait soulever les foules.
Peut-être l’hommage doit-il prendre fin. Le chanteur possède un catalogue suffisamment riche pour que nous ne l’oublions jamais. Restons en là, je pense que c’est mieux.

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