The Land of Spirits

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16/20
Nom du groupe Liv Moon
Nom de l'album The Land of Spirits
Type Album
Date de parution 22 Octobre 2025
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 The Story Begins
 01:27
2.
 The Land of Spirits
 06:31
3.
 Vortex
 04:36
4.
 Harvest Moon
 04:34
5.
 Queen of Darkness
 04:43
6.
 Soaring Stars
 05:00
7.
 A Smell of Soil
 01:23
8.
 Rest in Peace
 05:02
9.
 The White Dove
 06:28
10.
 The Rebirth of Life
 01:30
11.
 Sanzashi
 05:45

Durée totale : 46:59

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Liv Moon


Chronique @ ericb4

25 Octobre 2025

Un huitième mouvement aussi subtil et enjoué qu'empreint d'une jovialité communicative...

Ces derniers temps, les événements semblent s'accélérer pour le combo japonais, vocalement emmené depuis seize ans déjà par la mezzo-soprano Akane Liv... Si deux années séparent son septième et audacieux album full length, « Circle of Life », de son aîné – le somptueux « Our Stories » (2022) – il ne faudra qu'un an au collectif tokyoïte pour nous octroyer son huitième et présent élément, « The Land of Spirits », signé, comme ses prédécesseurs, chez le jeune label local Walküre Records. Cela étant, les onze pistes de la rondelle suivraient-elles les traces atmosphériques et rythmiques de sa sanguine devancière ? Ce faisant, les 47 minutes du ruban auditif de la galette révèleraient-elles quelque inédite sonorité et/ou renoueraient-elles avec les fondamentaux metal mélodico-symphonique propres au groupe ?

A cet effet, un léger remaniement du line-up s'est opéré. Dans cette aventure, Akane Live s'est à nouveau agrégée les talents de : Masaki (Daida Lada, Masaki Project, ex-Metal Clone X...) à la basse, Kentaro (Daida Lada, ex-Gargoyle...) aux guitares et de Saori Hoshino (soLi, Bellfast) au violon ; membres auxquels s'adjoint, pour l'occasion, Hideki Harasawa (Alhambra, Ultima Grace, ex-Liv Moon...) à la batterie. De cette étroite collaboration émane un propos estampé metal mélodico-symphonique progressif et folk à la fois rayonnant, enivrant, un tantinet japonisant, partiellement dans la lignée de son aîné, dont des sources d'influence telles que Nightwish, Xandria, Edenbridge, Eluveitie et Ishtar imprègnent certaines de ses portées. Relevé, lui aussi, par une production d'ensemble de fort bonne facture, témoignant notamment d'une belle profondeur de champ acoustique, ce nouvel élan aurait-il les arguments pour dépasser son rugissant devancier ?...

Une fois encore, à la lumière de leurs plages les plus enfiévrées, nos acolytes parviennent, et d'un battement d'ailes, à nous rallier à leur cause. Ce qu'atteste, en premier lieu, « Queen of Darkness », engageant up tempo aux riffs roulants dans la lignée percussive de « Circle of Life ». Escorté d'un violon libertaire, pourvu d'un flamboyant solo de guitare et d'un refrain catchy magnifié par les limpides ondulations de la princesse, que suit à la trace une imposante chorale samplée, le ''tubesque'' mouvement poussera assurément à une remise en selle sitôt l'ultime mesure envolée. Et comment ne pas se sentir porté par les vibes enchanteresses exhalant des entrailles du trépident « Soaring Stars » ? Inoculé d'arrangements instrumentaux finement esquissés, investi parallèlement d'un martelant tapping, d'un pont techniciste opportun emmené par un violon savamment positionné, et glissant le long d'une radieuse rivière mélodique sur laquelle se greffent les troublantes oscillations de la diva, ce hit en puissance constituerait, selon votre humble serviteur, l'une des pépites de la galette.

Un poil moins endiablés, d'autres espaces d'expression ne sauraient davantage être esquivés. Ainsi, dans la lignée atmosphérique de « Our Stories », le mid/up tempo « Vortex » se fait à la fois solaire et entraînant. Instillée d'une basse résolument vrombissante, et recelant de saisissantes montées en régime du corps orchestral tout en décochant un entêtant refrain mis exergue par les fluides impulsions de la déesse, la pimpante offrande ne relâchera pas sa proie d'un iota. Empreint à la fois d'une communicative jovialité qu'insuffle un virevoltant coup d'archet et d'une petite touche japonisante le rendant particulièrement liant, le festif espace symphonique folk « Harvest Moon », pour sa part, ne se quittera qu'à regret ; une prise de risque en soi, parfaitement assumée par l'inspiré combo. On retiendra, enfin, l'''eluveitien'' mid tempo syncopé « Sanzashi » tant pour son grisant solo à la basse et son engageant sillon mélodique que pour ses enchaînements intra-piste ultra sécurisés

Quand elle flirte avec la fibre progressive, ce dont elle nous a déjà accoutumés, c'est sans ambages que la formation nipponne trouve matière à encenser le pavillon. Ce à quoi nous sensibilisent déjà les premières mesures de la galette. Ainsi, suite à la brève et cinématique, et somme toute, dispensable entame semi-instrumentale, « The Story Begins », l'altière « The Land of Spirits » se pose telle une ''nightwishienne'' pièce en actes metal symphonico-progressif ; déroulant ses 6:31 minutes d'un parcours à la fois épique et romanesque, la violoneuse fresque livre parallèlement un frissonnant legato à la basse ainsi qu'un poignant solo de guitare. Souligné en prime par les angéliques et pénétrantes inflexions de la sirène, l'opulent effort n'aura pas tari d'armes efficaces pour asseoir sa défense. Dans cette logique, l'opératique et luxuriant « The White Dove » ne manquera pas de se jouer de toute tentative de résistance à son assimilation eu égard à l'infiltrant cheminement qu'il nous invite à suivre et à sa touche folk en substance ; un moment de pure jouissance auditive, faisant de cet orgiaque et truculent élan le masterpiece de ce set de partitions.

Dans une visée intimiste, nos compères en profitent pour nous adresser leurs mots bleus les plus sensibles, avec pour effet de nous retenir plus que de raison. Ce qu'illustre « Rest in Peace », énigmatique low tempo aux riffs émoussés, dans le sillage d' Edenbridge ; laissant entrevoir une complexe technicité instrumentale doublée d'une mélodicité toute de fines nuances cousue, le ''jamesbondien'' manifeste se plait à nous bousculer, voire à nous désarçonner pour mieux nous retenir, in fine. A la maîtresse de cérémonie, eu égard à ses saisissantes envolées lyriques, de contribuer à rendre l'instant privilégié des plus enveloppants.

En définitive, la formation japonaise nous livre un huitième mouvement aussi subtil et enjoué qu'empreint d'une jovialité communicative, se savourant à chaque fois davantage au fil des écoutes. Sans avoir tourné le dos à ses premiers arpèges d'obédience metal symphonique, cette dernière y accole quelques sonorités encore peu courues, folk pour l'essentiel. Diversifié sur les plans atmosphérique et rythmique, cet opus jouit parallèlement d'une technicité instrumentale éprouvée, de mélodies finement esquissées sur lesquelles se calent les envoûtantes patines d'une interprète bien habitée, et d'une ingénierie du son plutôt soignée. Plus profond qu'un rageur « Circle of Life » mais un poil moins troublant qu'un charismatique « Our Stories », cet élan reste une belle surprise tant pour le fan du groupe que pour le féru de metal symphonique à chant féminin lyrique. Aussi, à condition d'éluder les deux dispensables interludes « A Smell of Soil » et « The Rebirth of Life », le combo tokyoïte aurait-là une belle carte à jouer pour espérer s'imposer parmi les valeurs dominantes de ce registre metal. Du moins, on ne peut que le lui souhaiter...

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