Liv Moon est un groupe japonais en provenance de Tokyo formé par Akane Liv (de son patronyme d'origine, Okamoto Akane). Le combo officie dans le
Metal Symphonique depuis 2009 et nous livre ici leur 4ème album produit par Victor Entertainment, autant dire qu'ils n'ont pas chômé. On pourrait craindre que la quantité fasse défaut à la qualité (2 albums sur l'année actuelle) ... et pourtant.
Chaque écoute confirme mon premier ressenti : il y avait longtemps que je n'avais pas eu un tel coup de coeur. Un peu partout sur le net, ce groupe est annoncé comme produisant de la J-Pop... alors oui, c'est japonais et encore oui, la construction de la plupart des compos qui jalonnent cet album fait penser à de la Pop. Pourtant c'est diablement efficace, des refrains facilement mémorisables (qui a dit easy listening ?), des choeurs certainement mille fois entendus mais qui, chaque fois, font mouche, des lignes instrumentales disséminées dans les compos qui méritent qu'on s'y attarde et cerise sur le gâteau, une vocaliste hors pair nous faisant découvrir les délices de son timbre de velours et développant un vibrato rond et délié. Akane Liv (en plus de posséder un bel organe vocal, la demoiselle est violoniste) nous décline un chant lyrique tout en humilité et il est clair que la course à celle qui développera la meilleure technique vocale n'est pas son credo, d'où des lignes vocales simples en apparence. Je défie pourtant quiconque d'en faire autant que ce soit dans les aigus qu'elle atteint sans peine ou dans les graves qu'elle manie avec tout autant de facilité. Et pour celles et ceux qui resteraient sceptiques quant aux capacités vocales de la belle, je les invite à poser une oreille sur The
Last Savior avec des fins de lignes de chant où elle envoie la sauce et n'est pas sans rappeler avec une effarante similitude, une autre vocaliste tout aussi étonnante en la personne de notre Nathalie Geyer nationale (
Mystery Blue). Et que dire de son interprétation sur
Masquerade dans les couplets, là encore, on a une véritable leçon donnée quant à sa capacité à alterner aigus et graves presque d'une note à l'autre.
Seul bémol sur cet album, des riffs un peu pâlots (voire un peu écrasés comme sur l'intro de
Fugitive) et des guitares un peu trop en retrait sauf dans les lignes instrumentales (et encore) ainsi que des orchestrations qui auraient amplement mérité d'être plus développées... quant aux solos de guitare, là encore, les accros aux descentes de manche peuvent passer leur chemin, tant ils semblent basiques, le but n'étant certainement pas de rivaliser en technique et en virtuosité. Enfin, coup de coeur sur ce coup de coeur : le morceau
Kiss Me
Kill Me, ni Rock ni
Slow et à la fois un peu des 2, c'est entraînant, dansant et on imagine sans peine des patineurs s'élançant sur la glace et enchainant des figures toutes plus étourdissantes les unes que les autres. Un morceau sur lequel on peut valser aisément. Bref, tout ça pour dire que les vocalistes japonais qu'ils officient dans le lyrique ou pas, nous réservent pas mal de surprises et l'Occident devra compter tôt ou tard avec eux (si ce n'est déjà fait).
@AWL : il me semble que des exemples de morceaux, il y en a ...
tu as fumé la moquette ludo. Pourquoi tu marques "@AWL" j'ai jamais rien dit avant.
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