J'avoue, il m'a bien fallu sept ou huit écoutes avant d'apprivoiser cet album, quand une seule avait suffit pour "
Chimera". J'ai même cru un instant que je n'y arriverais pas... Mais je n'aime pas renoncer et encore moins sur le nouvel opus d'un de mes groupes préférés. Alors j'ai remis la galette une nouvelle fois sur le métier, comme on dit...
Et la révélation a eu lieu ! Cet album est tout simplement magnifique et ce qui peut dérouter, dans un premier temps, tient surtout à sa densité.
Andromeda fait du metal progressif, c'est indéniable et il le fait sans compromis. Pour preuve, le premier morceau "Recognizing
Fate" n'est pas franchement là pour apâter le client. Comme un jeu rythmique entre les membres du groupe, la chanson est en équilibre instable et ne cherche pas, à mon goût, à flatter l'oreille. Pour autant, il serait dommage de s'arrêter à celle-ci (et surtout de ne pas y revenir) car la suite, qu'il serait difficile de décrire morceau par morceau tellement chacun a un climat particulier que personne ne devrait ressentir de la même manière... la suite (donc) est une avalanche de bonnes idées, de grandes compos et la confirmation du talent des Suédois annoncé dans les trois précédents albums...
Parmi quelque titres au hasard, on peut dire que "
Slaves of the plethora season" est typique d'
Andromeda avec un refrain fort et un lick de clavier qui vous rentre dans le chou pour ne plus vous lâcher (limite new wave, le lick, quand même), un futur standard du groupe comme je l'ai lu je ne sais plus où (ici ?) par je ne sais plus qui (pardon). Et on peut en dire autant de "Ghosts on retinas", et finalement de l'album dans son entier. Essayez de vous débarrasser du refrain d'"Another Step", par exemple !
Même la relative longueur de "
Veil of Illumination" (17 minutes 26, quand même) passe quand on a fini par admettre qu'on a affaire à du progressif, et du bon.
Andromeda semble avoir atteint sa vitesse de croisière, sans doute grâce à la stabilité de son line-up et à l'évidente complicité qui s'en dégage. Techniquement, c'est du prog et les musiciens ont forcément le niveau pour ça (honnêtement, du prog sans technique, c'est comme du disco sans paillettes : ridicule, prétentieux et inutile). Musicalement ou artistiquement, bien malin celui qui citera la veine dans laquelle tape
Andromeda pour ramener ses pépites. Et c'est tant mieux, pour l'originalité du groupe.
Même si c'est au prix d'un certain temps d'adaptation pour entrer dans leur univers, ça me rappelle ma piscine, cet été : au début, elle est froide et après on ne veut plus en sortir...
Pour ma part, je classe le choix de la première plage comme une erreur qui risque de prendre l'auditeur à rebrousse-poils alors qu'elle aurait eût sa place en fin d'album, quand l'oreille est habituée aux méandres rythmiques et mélodiques du groupe... mais les amateurs de metal progressif trouveront leur compte dans cet album qui classe définitivement
Andromeda parmi les maîtres du genre. Un subtil mélange de sucré-acide avec une pointe d'amertume...
Ne reste plus qu'à espérer les voir en France... et les voir réaliser un vrai live, parce que "
Playing Off the Board", hein, à part les applaudissements en plus par rapport aux versions studio...
Il n'en reste pas moins 1 de mes groupes favoris, et on va encore juste patienter un peu pour avoir enfin "l'oeuvre" enfin aboutit.....!!!!! moi j'y crois!!
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