Le
Metal Church qui a sorti ces deux pépites que sont "
Metal Church" (1984) et "
The Dark" (1986) n'est plus (et ne sera plus), c'est ainsi et il faut accepter cette réalité.
Cependant est-ce une raison valable pour se détourner du groupe, et ignorer ses nouveaux disques ?
Non, surtout quand ils sont de très bonne qualité.
Autant on peut comprendre le trouble qu'a pu provoquer "
Blessing in Disguise" (1989) à sa sortie avec la présence du nouveau chanteur Mike Howe (ex-
Heretic) et son orientation Heavy
Metal, autant avec "
The Human Factor", sur lequel aucun changement de personnel et de style n'ont eu lieu, ce (re)sentiment parait complètement dépassé.
Par contre ce qui à son importance c'est l'année durant laquelle sort l'album.
En effet en 1991 le Heavy
Metal est en perte de vitesse, supplanté par le Grunge (au sein du grand public) et le Death
Metal (au sein de l'underground).
Par conséquent "
The Human Factor" sort dans un contexte assez défavorable, et cela est bien dommage car ce nouveau disque est fort appréciable.
Tout d'abord
Metal Church a de nouveau fait appel à Mark Dodson (qui avait produit "
The Dark"), ce qui permet aux morceaux d'être doté d'un son clair et dynamique.
Ensuite on constate que ces ces derniers sont d'excellente facture, notamment "
The Human Factor" qui ouvre l'album avec un Heavy/Thrash
Metal dans la lignée de ce que proposait
Testament sur "Practice What You Preach" en 1989 (cette comparaison vaut uniquement pour la musique, car vocalement ça n'a rien à voir).
S'ensuit "
Date with Poverty" dont les parties de guitares renvoient aux années 70 ainsi que "The Final Word" et son étonnant break, placé en plein milieu du titre.
Metal Church se permet même quelques excès de vitesse sur les rapides "In Due Time" et "Flee From Reality", deux morceaux où le groupe de Seattle revient au Heavy/Speed
Metal de ses débuts (dans un registre cependant moins agressif).
Mais la grosse surprise du disque est à mettre au crédit de Mike Howe qui appose sa griffe sur "
The Human Factor" que ce soit dans sa participation à l'écriture de quasiment tous les titres (dont certains sont cosignés avec l'ex-guitariste Kurdt Vanderhoof), que dans leur interprétation.
En effet sur cet album Mike Howe prouve à ses détracteurs, en particulier les fans qui n'ont jamais accepté l'éviction de David
Wayne, le grand chanteur qu'il est, comme l'atteste sa superbe performance sur le morceau mi-acoustique mi-électrique "
In Harm's Way" et sur le groovy "
Betrayed".
C'est avec l'intense "The
Fight Song" (sur lequel les américains démontrent qu'ils n'ont rien perdu de leur pugnacité) que s'achève ce très bon "
The Human Factor", un disque qui permet (enfin) à
Metal Church de revenir dans la course.
Du moins pour l'instant...
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire