Iniquity –
The Hidden Lore
Son écrasant premier album avait vu
Iniquity s’imposer d’entrée comme un acteur majeur de la scène Death
Metal danoise, le batteur Jesper
Frost** et ses collègues reprenaient alors le flambeau d’un
Illdisposed en perte de vitesse avec un
Serenadium écrasant et inspiré, signant là une des plus belles pièces Death
Metal de leur pays. Hélas le groupe va connaître une valse des musiciens telles, que Jesper
Frost** va se retrouver seul membre du line-up d’origine sur ce MCD
The Hidden Lore (1998).
Non content de se séparer de l’intégralité de ses musiciens, le persévérant batteur quitte Diehard pour tenter l’aventure avec Mighty Music, tout nouveau bébé de Michael Hvolgaard Andersen (chanteur de
Withering Surface de son état), ainsi
The Hidden Lore sera la première sortie officielle du label à la célèbre devise « We’ll still be
Metal when you have short hair, ugly wife and work 9 to 5 ».
Loin d’affecter leur force musicale, l’arrivée des nouveaux musiciens va donner un nouveau souffle au Death
Metal de
Iniquity, ainsi la paire de guitaristes Jens Lee / Brian Eriksen et le bassiste chanteur Martin Rosendahl apportent un côté plus technique à leur musique. Le tour de force est que la lourdeur si caractéristique du combo (et du Death danois en général) n’a pas disparu pour autant. Desiderated Profigacy, ses accélérations meurtrières, ses riffs parfois alambiqués mais toujours pesants, son break avec une basse grasse comme du saindoux et son solo de guitare redoutable posent le décor. Le chant de Martin Rosendahl n’est peut-être pas tout à fait aussi impressionnant que celui inhumain de Brian Petroski (RIP), mais il s’en rapproche diablement, il est notamment d’une efficacité redoutable sur l’écrasant Notable Diversity.
La force des grands groupes est de ne ressembler à aucun autre et d’avoir une identité propre avec quelques gimmicks maison, chez
Iniquity il s’agit des fameuses harmoniques saturées, utilisées pas les danois comme personne, particulièrement sur le monstrueux Achromatic Chronicles, qui par comparasion ferait passer un diplodocus pour quelque chose de léger. Le titre final
The Hidden Lore ne dépareille pas avec une succession de plans destructeurs, de rythmiques singulières, et de solos habiles, autre talent supérieur du groupe parmi tant d’autres.
The Hidden Lore est la passerelle idéale entre
Serenadium et Five Across the Eye, et s’avère même légèrement supérieur à ce dernier du fait de la concentration du savoir faire à quatre morceaux : un avantage des EP. A noter que
Iniquity s’est reformé au printemps
2012 avec le même line up que sur ce MCD (pour les 15 ans de celui-ci), ceci augure peut-être une réédition prochaine, ce que doivent ardemment espérer ceux qui veulent acquérir ce produit rare.
BG
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire