Mesdames et messieurs, voici encore une bande de brutes venue du Danemark. Ce pays est petit en effet, mais la scène Death y est très développée et hormis les incontournables que sont
Illdisposed,
Panzerchrist et
Exmortem, d’autres formations donnent dans le brutal, c’est le cas d’
Iniquity et de ce premier album
Serenadium (1996).
Les danois nous présentent ici une pochette colorée, mais qui a son charme avec ses carcasses humaines partiellement digérées par une sorte d’estomac extra-terrestre.
Et au niveau de la musique,
Iniquity ne fait pas non plus dans la dentelle, Tranquil Seizure assommant l’auditeur dès le début avec une lourdeur de diplodocus : des guitares accordées très bas et un son gras de chez gras, rappelant immédiatement les débuts de
Illdisposed.
Certes les grincheux trouveront qu’un effort aurait pu être fait au niveau du son et la dizaine de jours d’ enregistrement au Borsing Recording s’avère être un peu juste, mais ceux ci n'ont qu'à aller écouter
Obscura ou le dernier
Embryonic Devourment et sa prod en plastique..
C’est justement cette impression d’urgence et d’approximation qui donnent son caractère à
Serenadium, un peu comme le fromage et les pourritures dans le bleu. Le chant de Brian Petrowsky est également colossale et accompagne magistralement les pavés que sont
Serenadium ou
Mockery Retained to Obturate. On trouve aussi régulièrement sur
Serenadium ces sonars, accentuant (comme si ça ne suffisait pas) la lourdeur des titres (Son of cosmos).
Mais le matraquage en règle n’est pas la seule chose qu’
Iniquity sache faire, vous trouverez sur
Spectral Scent quelques parties techniques (même si elles ne sont pas vraiment mises en valeur par la production), ainsi que quelques soli mélodiques étonnants et même une pincée (faut pas déconner non plus) de clavier et un passage de piano.
La basse de Thomas Christensen est elle, vrombissante à souhait et appuie encore le côté 38 Tonnes des danois avec la batterie de Jesper
Frost**, sa double pédale sonne d’ailleurs comme si les peaux étaient détendues au maximum. (un peu à la manière de
Pungent Stench sur For
God Your Soul…) Avant de conclure arrêtons nous un instant sur Encysted and Dormant la perle de l'album, débutant lentement et enchainant sur un crescendo dans la brutalité jusqu’à atteindre le chaos ( le fuc* lancé au milieu est irrésistible).
Alors certes on retrouve quelques similitudes avec
Illdisposed : voix gutturale infra-basses et lourdeur omniprésente, mais les compos sont monstrueuses : bien grasses et avec un surcroit de technique qui fait la différence. Avec
Serenadium et aidé aussi par la bonne distribution de
Die Hard,
Iniquity impose de nouveau la scène danoise à la face du monde avec brio!
BG
Bon, si je tombe sur ce disque pas cher, pourquoi pas...
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