Après un Five Across the Eye de grande qualité mais desservi par son horrible pochette et la promotion quasi inexistante de Mighty Music, la bande du batteur Jesper
Frost** se devait de frapper un grand coup sous peine de tomber définitivement dans l’oubli. Heureusement cette fois-ci le line-up n’a pas explosé, seul le guitariste Kraen Meier remplace le partant Brian Enriksen.
Pour ce qui est des pochettes, il faut croire que
Iniquity fait un concours de médiocrité à chaque fois : après les couleurs trop vives de
Serenadium et le vide sidéral de Five Across the Eye, voici maintenant le montage photoshop à deux balles de
Grime (2001). Cependant une fois de plus ce serait une grave erreur de s’arrêter aux apparences car ce disque montre les danois développant une fois de plus un Death massif, technique et inspiré.
L’élément vitesse est désormais beaucoup plus présent et les relents
Illdisposed marqués sur
Serenadium et dans une moindre mesure sur Five… ont désormais disparu, Tides of
Vengeance attaque d’ailleurs
Grime en trombe sur un riff complexe et furieux dont Mads Harlov a le secret et Jesper
Frost** martyrise sa caisse claire comme jamais auparavant. Au niveau du son nous sommes dans la lignée du disque précédent, d’ailleurs même combat pour les acteurs : Jacob Hansen à l’enregistrement et au mixage et
Ossian Ryner au mastering. Cela dit le côté massif et pesant est encore accentué, donnant une ampleur sans précédent aux riffs en titane de la paire Haarlov /Kraen et faisant une place honorable à la basse.
The
Bullet Breath avec la double-pédale en mode illimité nous régale de ses harmoniques à la guitare, marque de fabrique de
Iniquity, tandis que Border Into
Shadow envoi quelques blast-beat bien sentis sur des riffs alambiqués et millimétrés : toujours aussi efficaces les danois ! Le combo alterne à merveille les passages techniques avec un esprit et des plans plus old-school, sans oublier d’inclure une bonne dose de brutalité, à l’image d’un Thawed For Breeding à la furie presque Black
Metal et égrenant en sa partie centrale quelques riffs pesants et complexes qui ne sont pas sans rappeler ceux de
Gorguts sur
Obscura et From
Wisdom to
Hate. Un Poet of the Trench écrasant clôt brillamment ce troisième et hélas dernier album de la bande à Jesper
Frost**.
Sans connaître le succès de Mark of the
Legion (
Deeds of
Flesh) ou World ov Vorms (
Zyklon)
Iniquity fera mal en cette année 2001. Trop tard, la bande se sépare en 2003 après une ultime compilation
Iniquity Bloody Iniquity, au vu des productions discographiques du groupe on ne peut appeler ça que du gâchis…
Chaudement recommandé !
BG
Merci pour cette chro BG ;)
Seulement 15 Laurent ?
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