The Haunting Presence

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17/20
Nom du groupe Krohm
Nom de l'album The Haunting Presence
Type Album
Date de parution 31 Juillet 2007
Style MusicalBlack Atmosphérique
Membres possèdant cet album38

Tracklist

1.
 Black Shores
Ecouter07:24
2.
 Lifeless Serenade
Ecouter09:35
3.
 I Respiri Delle Ombre
Ecouter07:14
4.
 Relic
Ecouter07:46
5.
 Memories of the Flesh
Ecouter08:15
6.
 Tra la Carne e il Nulla
Ecouter07:08
7.
 Syndrome
Ecouter09:07

Durée totale : 56:29

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Krohm



Chronique @ Trndblck

24 Janvier 2008
Second album pour ce groupe qui a su en peu de réalisations prendre une place importante dans le mouvement Black Metal dépressif. Numinas semble prendre son temps pour ses sorties, et c’est une bonne chose quand on voit la qualité du travail qu’il propose. Oui, seulement deux démos et deux albums en douze ans d’existence. Mais est-ce bien là le plus important ? Non, bien évidemment. Ce qui compte, c’est la musique face à laquelle on se trouve. Justement, tendons l’oreille…

Ce nouvel opus, soyons claire, reste dans la continuité du premier album. On note quelques évolutions ça et là, comme une approche un peu moins glaciale (je dis bien « un peu »), plus axée sur la tristesse sans doute. Evolution également du côté du son, bien meilleur que sur le premier album, chaque instrument ayant été travaillé pour un rendu quasi optimal. Variation également du côté des lyrics, puisque certaines chansons sont en Italien. Cela n’entache aucunement la musique, mais on peut se demander le pourquoi du choix d’une langue latine, et donc par nature plutôt chaleureuse, pour exprimer des sentiments aussi froids. Il faut cependant bien l’avouer, il n’y a pas ici de changement fondamental dans la musique. Krohm restera Krohm, avec sa musique glaciale et si peu humaine. Est-ce là un reproche ? Oui et non. On pourrait vouloir que Krohm aille plus loin. Mais ce n’est pas la vocation de sa musique. Et puis il est des groupes comme cela, qui savent proposer une musique différente sur chaque album, sans s’éloigner vraiment de ce qu’ils ont pu faire, et sans nous lasser pour autant. Krohm fait partie de ceux-ci, valeur sûre dans son genre, on sait à quoi s’attendre, on sait que la qualité sera au rendez-vous. A propos de qualité, saluons l’artwork, en parfaite harmonie avec la musique : sombre, froid, déshumanisé, hanté. Par ailleurs, la version spéciale sous forme d’un ep est sublime. Le genre de détail qui fait d’un « simple » album de metal une véritable pièce artistique.

Pas d’introduction, le premier morceau balance la sauce directement, ce qui donne l’impression d’un album plus agressif que le précédent. Bien dommage d’ailleurs, je pense qu’une intro, même courte, aurait empêché cette impression d’agressivité, qui pour un album de black plutôt lent et dépressif semble un peu malvenue. Sans doute également cette impression est due au son de batterie, plus présent que sur le précédent album, plus travaillé. Mais à bien y réfléchir ce premier morceau immerge assez bien dans le monde de Krohm. Le premier riff, même malgré une certaine agressivité, reste néanmoins assez nostalgique. Puis au fur et à mesure que le morceau se dévoile, la musique se fait plus mélancolique, plus intimiste. Nous entrons alors véritablement dans la bête, Numinas vous a piégé et vous oblige à descendre dans les ténèbres qui l’habitent. La batterie vous assène de son tempo angoissant, tantôt blast mid tempo rappelant les battements de votre cœur effrayé ; tantôt plus lent, semblable à une longue agonie. Des arpèges fantomatiques, presque dysharmoniques, viennent vous hanter, torturant votre esprit sans relâche. Quelques riffs plus classiques vous laisseront un bref répit, sans rompre pour autant la noirceur qui vous a envahit. Des nappes de clavier, discrètes et plus éparses que sur le premier album, viendront vous apporter leur tristesse, tandis que la basse viendra appuyer toutes ces atmosphères, prenant parfois un rôle extrêmement important, apportant une certaine fatalité, l’impossibilité de retourner en arrière. La voix de Numinas, enfin, assez présente sans non plus étouffer la musique, pénètre vos pensées, pareil à ces sombres souvenirs qui vous obsèdent, et dons vous n’arrivez pas à vous débarrasser. Comparé au vocaux du précédent album, on peut noter quelques nuances. On retrouve cette voix avec de l’écho, en parfait accord avec cette musique hantée, mais on trouve également quelques passages plus hurlés, synonyme de douleur, ainsi qu’un ou deux passages murmurés. Avouons-le, il faut bien être un peu masochiste pour apprécier autant ce genre d’album. Mais la musique est si prenante, si bien travaillée… C’est là tout le paradoxe de la mélancolie, que je résumerais par les mots de Victor Hugo : « La mélancolie, c’est le bonheur d’être triste ».

Krohm s’impose définitivement comme une figure de proue du mouvement Black Metal dépressif, en proposant une réelle musique torturée, savant mélange de tristesse et d’angoisse. Un album que les amateurs du mouvement apprécieront à coup sûr, et que je conseille de toutes manières à tout amateur de musique sombre et introspective. L’album ne signe certes pas la perfection, mais reste très largement au-dessus de nombreuses formations. Un groupe discret et pourtant imposant, qui force le respect.

2 Commentaires

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Ancalagon - 14 Avril 2008: L'italien utilisé dans certains titres vient tout simplement du fait que Numinas est d'origine.................italienne^^ (J'ai lu çà dans un magazine qui l'interviewait)
Seul - 07 Mars 2010: très bonne chronique j'aime tous se qui est dépressife ambient puis je tombe sur se groupe par hasar puis sur t'as chronique. Bien jouer pour la chronique, elle est vraiment bien
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