A World Through Dead Eyes

Liste des groupes Black Atmosphérique Krohm A World Through Dead Eyes
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16/20
Nom du groupe Krohm
Nom de l'album A World Through Dead Eyes
Type Album
Date de parution 2004
Style MusicalBlack Atmosphérique
Membres possèdant cet album40

Tracklist

1. I Suffer the Astral Woe 07:42
2. A Lurking Dream 07:24
3. The Waning 06:29
4. When Morning Never Returned 08:45
5. A World Through Dead Eyes 07:52
6. Silence Turns to Gray 05:39
7. My Hears 09:29
Total playing time 53:20

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Krohm


Chronique @ Trndblck

24 Janvier 2008
Il se sera fait attendre, ce premier album. Quatre ans entre la dernière démo (réédité au format mcd entre temps) et cet album. Pourtant le mcd plus que prometteur laissait penser que Krohm allait décoller rapidement. Il n’en fut rien. Sans doute des petits problèmes sont venus couper l’entrain de l’album, puisque certains morceaux qui avaient été enregistrés en 2002 ont été réenregistrés en 2003, certainement pour harmoniser l’ensemble des morceaux.

Alors qu’en est-il de ce premier album ? Une durée de 53 minutes, un artwork assez sobre au format digipack, sans livret, avec les lyrics inscrits à l’intérieur. Précisons que ce n’est autre que Kvarforth (Shining) qui a réalisé la pochette. Le premier constat est que la musique a changé. On ne ressent plus les influences true black ; en revanche, certaines parties sonnent assez proche du doom, notamment par la lenteur des compos. Je dis bien assez proche, parce qu’il ne s’agit pas de sonorité purement doom. Pas de gros riff pachydermique, pas de tempo 10 bpm, etc. : on reste dans le black.

D’un point de vue musical, la batterie est assez en retrait, peut-être un peu trop lisse. Ça ne gène en rien puisque le ton de l’album n’est pas à l’agressivité, mais un peu plus de puissance aurait accentué la profondeur des compos. Je joue sur des détails là, je précise. Le son de gratte est assez particulier, il semble presque glacé, mais loin d’être sec. Une mise à distance pour un rendu froid, déshumanisé. Les sons se superposent, tournent sans cesse, pour un rendu assez hypnotique. Peut-être là aussi le son manque un peu de pêche, est un peu trop faible. La basse est parfaitement audible, appuyant le côté funeste de l’ensemble. Enfin, des claviers viennent semer leurs notes lugubres, pour un rendu très spectral. Ils ne sont d’ailleurs pas sans rappeler ceux de Burzum, en ce qu’ils sont simples, mais d’une importance primordiale dans les compos. La voix, quant à elle, reste assez classique, sans être dénuée d’intérêt. Pas d’hyper saturation ici, chose qu’on retrouve trop facilement dans ce genre de musique. Non, l’originalité de ces vocaux vient de cet effet d’écho, une espèce de son caverneux, qui renforce grandement la sensation de froideur qui se dégage de l’album.

A World Through Dead Eyes n’officie pas dans un registre suicidaire et angoissant comme peut le faire un Shining. Le terme de black mélancolique serait ici plus approprié, bien que la tristesse ne soit pas la principale émotion que l’on ressente. Il s’agit plus d’une ode au désespoir. Krohm vous propose la contemplation d'un paysage hivernale, morne, triste, vide, complètement dévitalisé. Mais ne vous y trompez pas non plus, la tristesse se fait ressentir. C’est juste que Krohm ne joue pas sur la facilité, sur le larmoyant. Krohm construit une musique qui vous mène vers ces sentiments. Si je devais retenir un passage de cet album, se serait la deuxième partie de "A Lurking Dream" ; ô combien désespéré, simple constat de la tristesse de ce monde. A chaque écoute ce passage me transcende. Et je n’utilise pas ce mot par excès. Comme si tout d’un coup chaque élément de raison se distillait. Comme si plus rien n’avait de sens. Tout semble d’une vulgaire futilité, et c’est alors le dégoût qui s’insinue, puis le désespoir. Krohm nous manipule-t-il, ou nous ouvre-t-il les yeux sur la réalité ? A chacun de se faire sa réponse…

En évitant les clichés du genre, en imposant sa musique extrêmement froide, Krohm signe là un excellent premier album. Alors oui, les amateurs de musique brutale trouveront cet album chiant à mourir. Il faut sans doute être un minimum réceptif, avoir un état d’esprit un tant soit peu en phase avec la musique.

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