The Fall of Light

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14/20
Nom du groupe AfterTime
Nom de l'album The Fall of Light
Type EP
Date de parution 15 Avril 2016
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album4

Tracklist

1.
 The Fall of Light
Ecouter02:33
2.
 Masquerade (Through the Façade)
Ecouter05:11
3.
 The Final Act
Ecouter07:02
4.
 All the Ruins Remain
Ecouter05:21
5.
 The Passage (Bare Infinity Cover)
Ecouter04:16
6.
 Skeleton Key
Ecouter07:25

Durée totale : 31:48

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AfterTime



Chronique @ ericb4

08 Décembre 2016

Pas encore un foudre de guerre, mais un insoupçonné potentiel s'esquisse déjà...

Encore un énième groupe metal symphonique à chant féminin, me direz-vous, et vous auriez raison, et ce, d'autant plus que nombre d'entre eux seraient en proie à une éphémère carrière, in fine. Toutefois, ce jeune quintet américain originaire de Rochester (Minnesota), créé en 2011 par Brad Sturgis (guitare, claviers) et Chris Radke (guitare), avec leurs trois acolytes (Sarah Wolf (frontwoman) ; AJ Blakesley (batterie) ; Malachi Arndt (basse)) et leurs premières et déjà redoutables armes, entend bien se frayer un chemin lui autorisant à rejoindre les valeurs montantes et pérennes d'un registre metal pourtant déjà surinvesti. Louable et courageux projet pour lequel quelques moyens logistiques et techniques ont été déployés pour la mise en valeur de cette sémillante offrande.

Influencé par les grandes signatures du genre (Within Temptation, Delain, Nightwish, Epica, Xandria...), le combo ricain se place également dans le sillage atmosphérique de ses homologues générationnels (Beyond The Black, Elvellon, Once...). Ce que l'on constate sans mal au fil des 6 pistes que compte ce premier EP, initiale offrande du collectif étasunien, avec, cependant, une touche personnelle affectant chacune de ses fécondes compositions (exception faite de « The Passage », titre repris des Grecs de Bare Infinity). Reposant sur un enregistrement laissant filtrer peu de notes résiduelles, un mixage bien ajusté, une belle profondeur de champ acoustique, cette généreuse galette (32 minutes tout de même pour un humble format) offre un confort auditif susceptible de suivre les épiques et romantiques pérégrinations de nos cinq compères jusqu'au terme du voyage. Embarquons alors dans la petite goélette en quête de quelques pépites enfouies...

D'une part, le combo évolue dans un registre metal mélodico-symphonique qui saura ne pas laisser son auditoire pour compte, loin s'en faut. Avant cela, il nous accueille en grande pompe, à sa façon. Ainsi, l'agréable et classique entame instrumentale progressive sur fond de nappes synthétiques enveloppantes et sensiblement sinueuses « The Fall of Light » attire déjà le tympan. Et ce, même si l'on aurait souhaité un dénouement plus accrocheur et une progressivité instrumentale moins retardataire sur cette nightwishienne introduction.

Suite à un serein enchaînement, oscillant entre Delain et Beyond The Black, l'entraînant « Masquerade (Through the Façade) » décoche ses riffs acérés étreignant une rythmique aussi resserrée qu'enjouée, au fil d'un cheminement harmonique propice au déclenchement d'un headbang subreptice. Arc-bouté sur un rayonnant et incisif couplet que vient relayer un refrain catchy, ce solaire brûlot aura d'autant moins de mal à nous retenir qu'il se double d'une gracieuse et charismatique empreinte vocale, dans la veine de Jennifer Haben (Beyond The Black, ex-Saphir), octroyée par la déesse. On comprend dès lors que l'on joue dans la catégorie des hits en puissance à l'instar d'une plage mélodiquement efficace et techniquement fringante, et aux finitions loin de manquer à l'appel. De même, de délectables gammes au maître instrument à touches corroborent les attaques de la lead guitare sur l'engageant « The Passage ». Autre instant propice à la captation de nos sens, cette magmatique offrande laisse voguer à l'envi les aériennes patines oratoires de la sirène, que l'on se fera fort de suivre dans chacune de ses frasques. Et ce, sans dénaturer la version d'origine des Grecs de Bare Infinity. Doté d'une subtile mélodicité et d'accords bien inspirés et infiltrants, ce gemme dans la veine atmosphérique de Delain ne ratera pas son effet. Bref, une première salve susceptible de laisser quelques traces indélébiles dans les mémoires de ceux qui s'y seront engagés.

La sarabande a aussi opté pour deux pièces plus étirées pour tenter de nous aspirer, chacune à sa manière. D'une part, à mi-chemin entre Xandria (dernière mouture) et Epica, à l'époque de « The Divine Conspiracy », l'ample et épique « The Final Act » livre d'autant plus majestueusement ses 7 minutes qu'il se dote d'une imposante, martiale et opportune armure choralisée. Des gimmicks effilés à la lead guitare s'inscrivent alors en creux au cœur d'une instrumentation complexe, corpulente, virulente et incessamment ondulatoire. Ce faisant, en dépit des efforts déployés par la douce pour nous rallier à cette cause et un joli solo de guitare, on tendrait parfois à perdre tant le fil mélodique que la cohérence générale du propos. Quant à « Skeleton Key », il se pose comme la fresque de l'opus, disséminant fièrement et férocement ses 07:25. On est bringuebalé de toutes parts lors de notre traversée, le convoi instrumental ne ralentissant que rarement ses avancées. Invitant à défaut de se montrer imparable, le sillon mélodique joue davantage sur les nuances pour asseoir sa manœuvre de séduction. Un pont technique et violoneux s'intercale, avant de se voir submergé par une bondissante reprise sur le refrain, à la façon de Within Temptation. C'est crescendo que s'achèverait ce stimulant acte... Ce serait omettre que cette outro inclut également un dernier sursaut synthétique, une manière inattendue de boucle la boucle.

Par ailleurs, nos cinq compères n'ont pas omis de nous octroyer leurs mots bleus, à l'aune d'une douce et voluptueuse plage de félicité. Ainsi, d'élégants arpèges au piano nous intiment de suivre l'apaisant et organique « All the Ruins Remain », frissonnante ballade progressive servie avec les honneurs par une interprète bien habitée. Sur un sillon mélodique enivrant, à travers une succession de ravissants couplets et de lumineux refrains, on se plait à se laisser guider par le corps orchestral. Délicat et émouvant, cet intimiste moment, que pourraient lui envier Within Temptation ou encore Amberian Dawn, est apte à nous retenir plus que de raison. On aurait cependant souhaité une clôture moins évasée.

Suite à l'écoute de ce premier effort, on subodore une aventure au long cours pour le combo américain. En effet, ayant déjà appris et presque digéré ses sources, il livre, dès à présent, une œuvre subtile, poignante et singulière. Certes, il lui faudra encore diversifier ses atmosphères, ses joutes oratoires et ses exercices de style, rendre plus aisément lisible son propos, accoler un zeste d'originalité, carences essentielles dont souffre pour le moment cet initial opus. On pourra cependant conseiller aux amateurs de leurs sources d'influence d'aller y jeter une oreille attentive, pour le plaisir de la découverte. Un album qui se savoure au fil des écoutes et qui, probablement, en appellera d'autres. Du moins, on ne peut que le leur souhaiter...


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