Infinite Legacy

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15/20
Nom du groupe AfterTime
Nom de l'album Infinite Legacy
Type EP
Date de parution 05 Novembre 2021
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album2

Tracklist

DISC 1
1.
 Infinite Legacy
 05:02
2.
 Forge Your Destiny
 04:34
3.
 Reflection
 04:34
4.
 The Dream Is Still Alive
 05:16
5.
 A Voyage Remembered
 05:45

Durée totale : 25:11



DISC 2 - INSTRUMENTAL
1.
 Infinite Legacy
 05:02
2.
 Forge Your Destiny
 04:34
3.
 Reflection
 04:34
4.
 The Dream Is Still Alive
 05:16

Durée totale : 19:26

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AfterTime


Chronique @ ericb4

19 Novembre 2021

Nouvelle plongée dans un océan de félicité...

De l'eau aura coulé sous les ponts pour le groupe nord-américain depuis sa sortie de terre, en 2011, à Rochester, dans le Minnesota, sous l'impulsion commune des guitaristes Brad Sturgis et Chris Radke. Déjà à la tête de deux EP (« The Fall of Light » (2016) ; « World We've Lost » (2017)) et d'un somptueux premier album full length, « The Farthest Shore », sorti en 2020, le prolifique combo n'allait pas s'arrêter en si bon chemin... Aussi, ne mettra-t-il qu'une année pour revenir dans les rangs, à l'aune d'un troisième EP répondant au nom de « Infinite Legacy » ; une auto-production modeste de ses 25 minutes, complétée d'une seconde galette de même acabit proposant une version instrumentale relative à quatre des cinq titres octroyés. Cette laconique offrande serait-elle de nature à confirmer son statut de valeur montante du si concurrentiel espace metal symphonique à chant féminin ? Une arme de jet de plus à son actif susceptible de mettre la plupart de ses si nombreux homologues générationnels en respect ?

Dans ce dessein, un remaniement partiel de l'équipe s'est opéré. Auprès des deux têtes pensantes du-dit projet évoluent dorénavant : Sarah Wolf, en qualité de frontwoman, AJ Blakesley, derrière les fûts, et, dès 2021, Lucas Weide, à la basse. De cette étroite collaboration émane un propos metal mélodico-symphonique cinématique et progressif, soit en parfaite conformité avec les aspirations premières du groupe. Aussi, c'est à nouveau dans le sillage de Nightwish, Epica, Xandria, Amberian Dawn, Dark Sarah, Within Temptation, Delain et consorts que nos acolytes ont puisé le plus clair de leurs sources d'inspiration, la touche personnelle en prime. Par ailleurs, du souhait même du collectif étasunien d'assurer une production d'ensemble vierge de toute sonorité résiduelle, c'est aux mains expertes du bassiste Peter de Reyna (Seven Spires, Firewing) qu'a été confié le management du projet. Ce qui s'en ressent tant au regard de la qualité d'enregistrement dispensée qu'en ce qui a trait aux finitions, ici passées au crible. C'est dire que, si c'est à pas de loup que revient la troupe, cette dernière est encore loin, très loin, d'avoir déposé les armes...

C'est le plus souvent cheveux au vent que s'effectue la traversée, le combo trouvant alors sans mal les clés pour nous retenir plus que de raison. Ainsi, c'est d'un battement d'ailes que le fondant refrain du ''delainien'' up tempo « Infinite Legacy » se jouera des plus farouches de nos résistances. Mis en habits de lumière par les angéliques inflexions de la sirène qu'escorte une muraille de choeurs samplée, doté d'enchaînements intra piste des plus sécurisants et calé sur une enchanteresse ligne mélodique, l'entraînant méfait poussera assurément à une remise du couvert sitôt son ultime mesure envolée. Dans la lignée coalisée de Dark Sarah et Epica, l'invitant « The Dream Is Still Alive », lui, se pose tel un magnétique effort aux riffs épais partiellement doublé de growls caverneux, agrémenté d'un fin legato et pourvu d'arpèges d'accords des plus infiltrants. A la belle eu égard à ses fluides patines et à son indéfectible garde rapprochée de compléter un tableau déjà richement orné.

Dans une même dynamique mais moins aisément inscriptibles dans les charts, d'autres moments ne sauraient davantage être éludés, comme en témoigne « Forge Your Destiny », vibrant up tempo metal symphonique aux effluves power et dark gothique, au carrefour entre Xandria, Tristania et Draconian. Disséminant un léger tapping au fil d'un propos à la fois incisif, énigmatique et romanesque, décochant parallèlement de fulgurantes et opportunes accélérations rythmiques, l'épique manifeste pourrait à son tour laisser quelques traces indélébiles dans la mémoire de celui qui y aura plongé le pavillon.

Sur une cadence plus mesurée, le propos de nos acolytes ne nous assigne pas moins à résidence. Ce qu'atteste « Reflection », ''nightwishien'' low tempo progressif aux riffs émoussés, doté de délicats arpèges au piano et offrant une graduelle et poignante densification du corps orchestral. Encensé par les limpides modulations de la maîtresse de cérémonie, elles-mêmes greffées sur une sente mélodique des plus fondantes, l'instant privilégié comblera assurément les plus exigeantes des attentes de l'aficionado d'espaces d'expression semi-intimistes.

Mais, contrairement à nombre de leurs pairs, la part belle est faite, cette fois, aux pièces instrumentales, desquelles se détache « A Voyage Remembered », un envoûtant medley symphonico-cinématique des plages émanant de « The Farthest Shore » ; une manière originale de balayer la flamboyante rondelle tout en laissant entrevoir des arrangements d'excellente facture concomitamment à des enchaînements finement esquissés. Quant aux versions instrumentalisées des quatre titres de du présent opus, elles rendent compte à la fois de la solide et seyante architecture orchestrale dispensée par le quintet étasunien, de samples de choeurs difficiles à prendre en défaut et à l'opportun positionnement, et de la féconde inspiration mélodique de leurs auteurs. Bref, un regard alternatif porté par le groupe sur son œuvre, loin d'être anodin, et qui, à son tour, pourrait éveiller d'authentiques plaisirs.

On ressort de l'écoute de la menue mais rayonnante rondelle à nouveau interpellé par l'étonnante capacité de nos compères à trouver les arguments techniques et esthétiques pour nous retenir jusqu'à son souffle ultime. D'aucuns pourront toutefois regretter l'absence d'une quelconque prise de risque au moment où l'une l'autre fresque symphonico-progressive, pourtant l'un des points de force du combo, manque à l'appel. Cependant, fortement chargée en émotion, diversifiant ses exercices de style à l'envi, bénéficiant à son tour d'une ingénierie du son rutilante et jouissant d'une empreinte vocale que bien de leurs pairs pourraient avoir à leur envier, cette fraîche offrande se pose tel un arsenal des plus efficaces, apte à conforter la formation nord-américaine parmi les valeurs montantes du metal symphonique à chant féminin. Gageons qu'il ne s'agit-là que d'une simple mais poignante respiration, dans l'attente à peine voilée d'un second album full length...

Note:15,5/20

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