The Enigma Birth

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13/20
Nom du groupe Timo Tolkki's Avalon
Nom de l'album The Enigma Birth
Type Album
Date de parution 18 Juin 2021
Style MusicalPower Symphonique
Membres possèdant cet album12

Tracklist

1.
 The Enigma Birth
 04:33
2.
 I Just Collapse
 06:13
3.
 Memories
 05:43
4.
 Master of Hell
 03:51
5.
 Beautiful Lie
 03:51
6.
 Truth
 03:48
7.
 Another Day
 05:04
8.
 Beauty and War
 05:17
9.
 Dreaming
 06:30
10.
 The Fire and the Sinner
 03:05
11.
 Time
 05:58
12.
 Without Fear
 04:50

Durée totale : 58:43

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Timo Tolkki's Avalon


Chronique @ Eternalis

10 Octobre 2021

Si l’homme semble toujours emprisonné avec ses démons, l’artiste entame une renaissance que nous espérons salvatrice

On ne va pas refaire l’histoire une fois de plus. Tout le monde connaît Timo Tolkki, ce qu’il a apporté et sa longue agonie vers les limbes de l’ignorance au fur et à mesure de la décennie passée.
Si Revolution Renaissance avait des qualités qui n’ont plu ni au public, ni à la presse ni aux labels, Symfonia ne jouait que sur son line up tandis que Avalon semblait l’excuse ultime pour que les fans d’Avantasia ne revienne vers lui grâce à la pléthore d’invités. Ce ne fut malheureusement pas le cas. La faute à un "Land of New Hope" peu convainquant, puis un "Angels of Apocalypse" catastrophique et la fin de trilogie "Return to Eden" anecdotique au possible. Tandis que nous avancions vers un nouvel et inéluctable échec (en même temps, pas de concerts, pas de promo, pas d’interviews … il n’y a pas de miracles), Timo revient vers du rab’ avec un quatrième opus tellement peu mis en avant que je dois avouer être totalement passé à côté lors de sa sortie avant l’été. Voici venir "The Enigma Birth" …

La première chose évidente est que les guests s’étiolent de plus en plus avec le temps et qu’ils sont de moins en moins "clinquants" si l’on peut dire ainsi. Hormis l'indéboulonnable Fabio Lione et le surprenant James Labrie, on ne peut pas dire que Jake E (ex-Amaranthe, Cyrha), Pellek (un Youtubeur que je ne connaissais pas avant), Raphael Mendes (le beau clone de Dickinson) ou Caterina Nix (Chaos Magic) fassent réellement rêver pour un projet initialement ambitieux. Ambition ? Il n’en est même plus question tant l’anonymat autour d’un ancien maître à penser devient pesant. Allons donc … musicalement ?

Et bien quelle surprise ! "The Enigma Birth" se veut déjà plus péchu et véloce que ses trois prédécesseurs, renouant par intermittences avec l’inévitable Stratovarius et jouissant d’une production bien plus impactante (même si on regrette toujours autant cette sensation synthétique sur chaque orchestration ou arrangement).
Le morceau éponyme déboule et c’est en terrain connu mais nostalgique que nous débarquons. Speed et lumineux, avec un vocaliste s’essayant à cloner le Tony Kakko des débuts (qui singeait Kotipelto … boucle bouclée ?), le titre se laisse déguster et donne bon espoir pour la suite. S’il aurait gagné à aller encore un peu plus vite, l’ensemble se veut rafraîchissant (surtout si vous supporter le chant très aigu) avec un terrible solo en twin battle entre guitare et clavier. Parfait pour reprendre espoir. Espoir douché ? Ou maintenu ? On ne sait tellement plus à quoi s’attendre avec le finlandais …
Difficile de savoir si le choix de placer "I Just Collapse" en deuxième position est judicieux tant il casse le rythme du premier morceau. Non pas qu’il soit mauvais mais son ambiance hard rock et son riff de stade mid tempo avec claviers 80s sème le trouble sur la cohérence de l’album. Caterina Nix s’en sort très bien, sa jolie voix coulant sur une ligne harmonieuse de basse tandis que son refrain semble provenir de trois décennies antérieures (Europe ? Def Leppard ? Un peu de tout ça ..), ce qui n’est pas un souci en soi mais l’exécution manque de la niaque que le genre demande, le tout sonnant beaucoup trop lisse et synthétique (comme les singles avec Elize Ryd avant) pour vraiment posséder cette âme hard rock. "Memories" vient alors tout effondrer, Caterina étant rejointe par la chanteuse de Brittney Slayes de Unleash the Archers le temps de quelques cris) pour un mid tempo ennuyeux à mourir, sans idée, en pilotage automatique et laissant dire que le titre d’intro n’était qu’un coup de chance dans un nouvel océan de poncifs et d’inspiration zéro.

Néanmoins, puisque le disque est parti, autant continuer … et encore heureux ! Car "The Enigma Birth" va ensuite réellement décoller, tirer son épingle du jeu pour se révéler l’opus le plus sympathique et efficace de Avalon (pas si compliqué me direz-vous). Raphael Mendes va déjà dynamiter deux morceaux par sa voix ultra puissante, d’abord sur le très heavy "Master of Hell" puis le speed "Beauty and War" qui sent bon dans l’esprit "Infinite" et "Elements", avec des moments à la Maiden provenant clairement du mimétisme vocal entre Bruce et Mendes. Fabio aura également le droit à un titre épique taillé pour lui en la présence de "Dreaming" (cette intro qui monte pour son cri avant l’arrivée de la double pédale … on se croirait dans Rhapsody). C’est à la fois un reproche objectif que l’on pourrait faire mais également la preuve d’un certain recul de la part de Tolkki qui a écrit des morceaux à la mesure de ses vocalistes, probablement avec eux en tête pour les mettre dans de meilleures dispositions que sur les précédents essais. J’en veux pour preuve le supersonique "Without Fear "qui clôture l’album avec un Fabio toujours au top de sa forme vocal. Rien de très original mais une efficacité retrouvée.
Quant à Jake E, il s’en sort avec les honneurs sur un très classique "Truth", modernisé par son interprétation conférant au refrain des faux-airs de Kamelot. Et James Labrie ? Après son invitation réussi dans le dernier Evergrey, il se taille sur "Beautiful" Lie le morceau le plus moderne (qui a dit qu’il était ringard ?) rapprochant le riff et la composition de ce qu’il réalise sur ses albums solo. Quand on dit que Timo a composé en fonction des chanteurs, ce morceau en est une belle preuve (le refrain qui aurait pu être dans "Static Impulse" et les effets électroniques qu’on ne retrouve sur aucun autre titre de l’album).

Bref, "The Enigma Birth" est une surprise dans le sens où, sorti de nulle part, il parvient presque à nous réconcilier avec le finlandais que l’on adore détester depuis des années de déception et de descente aux enfers sans filet. Si l’homme semble toujours emprisonné avec ses démons, l’artiste entame une renaissance que nous espérons salvatrice pour la suite. Rien d’indispensable mais méritant qu’on y jette une oreille pour tous les fans d’un musicien qui a écrit les plus belles notes du speed mélodique ...

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