The End

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17/20
Nom du groupe The Old Dead Tree
Nom de l'album The End
Type EP
Date de parution 06 Décembre 2019
Style MusicalDark Gothique
Membres possèdant cet album8

Tracklist

CD
1.
 Sorry
 05:08
2.
 Someone Should Know (The Truth)
 04:18
3.
 Kids
 04:03
4.
 Raise
 04:27
5.
 The End... Again
 04:57

Durée totale : 22:53



DVD
1.
 The Final Curtain
 

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The Old Dead Tree


Chronique @ Icare

06 Décembre 2019

The End ?

The Old Dead Tree est un groupe qui a marqué le paysage metal français. Evoluant dans un style personnel et unique mêlant metal extrême, dark, doom, gothique et envolées pop flamboyantes, les quatre ont explosé dans l’hexagone avec la sortie de The Nameless Disease en 2003. La suite, on la connaît : The Perpetual Motion en 2005 et The Water Fields en 2007, qui contribuent à asseoir la notoriété du groupe et à en faire une référence internationale dans ce metal si atypique à la fois tranchant et mélancolique, puis le split en 2008.

Manuel Munoz aura décidément eu du mal à laisser mourir son bébé, et on le comprend : pas facile de tout arrêter au sommet du succès, surtout quand le public répond encore présent après de longues années de deuil. Du coup, après quelques concerts d'adieux, le groupe se décide enfin à sortir les derniers morceaux qu’il avait enregistrés et qui aurait dû initialement paraître sur le quatrième album, histoire de tirer dignement sa révérence et d’offrir un ultime cadeau musical hommage aux fans. Ce sont ces morceaux inédits qui composent majoritairement le bien nommé The End, que l’on peut donc considérer comme l’ultime EP posthume de The Old Dead Tree.

Tout débute avec la ligne de piano cristalline de Sorry et ces quelques accords sobres et discrets, avant que la batterie, martiale, ne retentisse, lançant les grattes et la basse qui viennent s’enfler sur ce pattern haché et vindicatif. Puis résonne un riff d’une pureté qui nous remue les tripes, profond et intense, nous faisant immédiatement chavirer et lançant réellement le morceau, avant de s’effacer au profit de la basse et du chant suave de Manuel Munoz qui viennent nous bercer. Les lignes vocales sont toujours aussi magnifiques et variées, autant en growl qu’en chant clair, impeccables techniquement mais toujours très justes d’un point de vue émotionnel, même si peut-être moins faciles à appréhender que sur les albums précédents; d’ailleurs, la musique est au diapason, toujours aussi riche, complexe et travaillée, dégageant cette mélancolie bouleversante et magnifique typique du groupe.

C’est un fait, les quatre premiers titres, composés en 2008, sont dans la droite lignée de The Water Fields, et on retrouve avec plaisir tous les éléments qui faisaient de The Old Dead Tree un groupe à son apogée la veille de sa séparation : mélodies soignées et poignantes, arrangements aux petits oignons, alternance de parties lourdes et metal et de lignes plus épurées où le chant clair épouse les notes dépouillées d’un piano tout en sensibilité, le tout guidé par le chant toujours aussi impeccable de Manuel Munoz et exhalant une émotion à fleur de peau.
L’ensemble est varié (entre le riffing saccadé et sautillant de Kids qui renvoie au début de The Knock Out Song et la ligne de clavier funèbre qui ouvre The End Again, il y a un monde, mais le tout reste toujours marqué du sceau musical unique du groupe), et les quatre arrivent à se sublimer en quelques explosions qui confinent à l’extase (ce superbe passage dès 2,56 minutes de Kids à la beauté poignante digne des plus grands moments du groupe, l’ouverture de Raise, la mélodie obsédante et douloureuse du titre final). On constatera que les mélodies sont peut-être un peu moins directes et faciles à assimiler que par le passé (il m’aura d’ailleurs fallu un certain nombre d’écoutes avant de m’immerger pleinement dans cet opus), moins naïves diront certains, ce qui en soi n'est pas un reproche, faisant de ces cinq morceaux de véritables compositions qui se bonifient avec le temps plus que de simples chansons sympathiques et directement accrocheuses.

Ces 22 minutes s’achèvent sur un The End Again composé en 1999 et qui aurait lui parfaitement trouvé sa place sur The Nameless Disease, sorte de mix entre Quietly Kissing Death et The Bathroom Monologue : plus sombre, bercé par cette fragrance gothique palpable via ces vocaux nus et dépouillés, plus doom également, avec ces guitares lourdes et profondes qui crachent leurs mélodies magnifiquement dépressives et leurs larsens foudroyants qui nous transpercent le cœur, ce morceau renvoie évidemment aux débuts du groupe, sonnant comme un ultime hommage à Frédéric Guillemot ainsi qu'à The Od Dead Tree, qui agonise de la plus belle des manières et s’éteint avec flamboyance. Quand on sait en plus que cet EP s’accompagne d’un DVD de trente minutes retraçant la carrière du groupe, on se dit que décidément, nos Parisiens ne se moquent pas de leur public et ont trouvé la meilleure des manières de tirer leur révérence et de boucler la boucle. Une chose est sûre, ils vont sacrément nous manquer... A moins que…

The End ?

2 Commentaires

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peto - 18 Décembre 2019:

Première écoute: pas trop d'accroche. Mais après : quelle claque! C'est énorme. Et quel plaisir de retrouver ce son, ce chant, cette mélancolie!

Merci pour la chronique!

Pour moi, la seule déception c'est qu'il n'y a que 5 chansons. Quel potentiel! On aurait pu avoir un 10 ou 12 titres quand même.

Icare - 18 Décembre 2019:

C'est marrant, j'ai eu exactement le même ressenti que toi! Les premières écoutes, j'ai été très déçu. Trop de temps passé depuis The Water Fields, trop d'albums de black passés entre mes oreilles entre temps, devenues peut-être inensibles à un style si particulier que lors de mes premières écoutes de The End, j'ai trouvé un peu plat, naïf et mielleux... 
Mais au fur et à mesure des écoutes, la qualité, la richesse et l'émotion de The End se sont imposées à moi, et j'ai fini par retrouver les sensations que The Old Dead Tree me faisait ressentir il y a plus de 10 ans.
Evidemment, j'aurais comme toi aimé avoir plus de titres, mais en l'état, pour moi qui n'avais pas trop suivi l'activité du groupe et qui le pensais définitivement mort et enterré, cet EP a déjà été une belle surprise. 
Maintenant, je croise les doigts pour que The End ait une suite...

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