The Emerald Divide

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15/20
Nom du groupe Niovel
Nom de l'album The Emerald Divide
Type Album
Date de parution 16 Décembre 2021
Style MusicalPower Symphonique
Membres possèdant cet album3

Tracklist

1.
 Immersion
Ecouter01:34
2.
 Voice of the Deep
Ecouter04:50
3.
 Straight at Its Face
Ecouter04:40
4.
 Flee
Ecouter07:00
5.
 The Emerald Divide
Ecouter04:55
6.
 Ira'Nos - Part 1: The Final Song of Man
Ecouter02:58
7.
 Ira'Nos - Part 2: Rise of the Citadel
Ecouter02:16
8.
 Ira'Nos - Part 3: The Walls Respond
Ecouter01:41
9.
 Ira'Nos - Part 4: Defend
Ecouter04:37
10.
 Where the Railroad Ends
Ecouter03:54
11.
 What Kind of Man
Ecouter04:44
12.
 Revolution
Ecouter04:54
13.
 Rise to the Occasion
Ecouter03:36
14.
 Our Time
Ecouter05:26

Durée totale : 57:05

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Niovel



Chronique @ ericb4

24 Décembre 2021

Une entrée en matière aussi enivrante que palpitante...

Nouvelle figure du metal symphonique à chant féminin, ce duo teuton né il y a quelques mois à peine sous l'impulsion commune de l'auteure et interprète Josefiene ''Fiene'' Pertosa et de l'auteur, compositeur, arrangeur et producteur Simon Krajewski, entend, à son tour, et en toute légitimité, essaimer ses riffs et faire plus largement entendre sa voix. Mû par un soudain élan d'inspiration, peu après sa sortie de terre, le combo réalisera deux singles, « Straight at Its Face » et « Revolution » successivement, soit deux des 14 pistes de leur premier et présent album full length, « The Emerald Divide » ; auto-production généreuse de ses 57 minutes, mastérisée au Gate Studio par le producteur, arrangeur et claviériste Michael ''Miro'' Rodenberg (Avantasia, ex-Luca Turilli, ex-Aina, ex-Trillium, guest chez Beyond The Black, Edguy, Epica, Kamelot...), également connu pour avoir assuré la mastérisation de certains albums de Kissin' Dynamite, Rhapsody Of Fire, Seven Spires, Serenity, Diabulus In Musica, parmi tant d'autres. Indice révélateur d'une sérieuse envie d'en découdre de la part de nos acolytes, et ce, dans un registre metal où les jeunes loups aux dents longues sont loin de manquer à l'appel. Qu'à cela ne tienne...

C'est au cœur d'un espace rock'n'metal mélodico-symphonique classique aux senteurs power et heavy que nous immergent nos compères, où les influences de Nightwish (première période), Delain, Amberian Dawn, Xandria (première mouture), Sirenia, Within Temptation, Ancient Bards, Metalwings et consorts se font tour à tour sentir. Dans ce dessein et en fonction du morceau considéré, le duo a requis les talents de : Jean-Michel Kellermann aux guitares et à la basse, Benedikt Grosser à la narration et au piano, Hannah Marie Bullock en qualité de co-frontwoman, Julia Radosz et Sarah Krajewski aux choeurs, et Ryan Jones à la lead guitare. Un parterre d'artistes aguerris et opportunément positionnés, ajoutant à la plupart des plages de la galette un petit supplément d'âme, galette bénéficiant parallèlement d'une production d'ensemble de bonne facture, à commencer par des finitions passées au crible et une belle profondeur de champ acoustique. Tous les voyants seraient donc au vert pour nous permettre d'effectuer une traversée des plus sécurisées...

Quand la cadence se fait vive, c'est d'un claquement de doigts que la troupe parvient à nous imprégner de ses vibes enchanteresses. Ainsi, passée la brève et cinématique entame semi-instrumentale « Immersion », mise en exergue par les inflexions tout en profondeur de Benedikt Grosser, c'est à l'énergisant et ''xandrien'' « Voice of the Deep » de prendre le relai ; un tubesque méfait dévoilant une ligne mélodique des plus magnétiques sur laquelle se calent les limpides impulsions de la sirène. Difficile également de ne pas se sentir porté par l'infiltrant cheminement d'harmoniques exhalant des entrailles du single « Straight at Its Face », up tempo power symphonique au carrefour entre Nightwish et Ancient Bards, qu'encensent les envolées lyriques de la belle. Si, dans l'ombre de Metalwings se glisse « Our Time », un pulsionnel et souriant effort recelant un délicat legato signé Ryan Jones ainsi qu'une poignante accélération en bout de course, on n'esquivera pas davantage l'invitant et ''delainien'' « What Kind of Man » tant pour son énergie aisément communicative que pour son refrain immersif à souhait mis en relief par les angéliques patines de la belle, elles-mêmes unies à la chatoyante empreinte vocale de la choriste Sarah Krajewski. Mais le magicien a d'autres tours dans sa manche en réserve, et des meilleurs...

Le combo s'est, par ailleurs, investi dans la réalisation d'amples pièces en actes symphonico-progressives, avec, pour effet, d'aspirer le tympan sans avoir à forcer le trait. Ce qu'atteste, d'une part, « Flee », une ''nightwishienne'' fresque déversant ses quelque 7 minutes d'un spectacle épique, un brin romanesque et aux moult péripéties ; un vaste champ de turbulences où s'insèrent les saisissantes oscillations oratoires d' Hannah Marie Bullock doublées d'un grisant solo de guitare estampé Jean-Michel Kellermann. Mais ce serait la pièce en quatre actes dénommée « Ira'Nos » qui constituerait le point d'orgue de la rondelle. Ce faisant, c'est au grisant et ''sirénien'' up tempo aux subtiles nuances mélodiques intitulé « Ira'Nos - Part 1: The Final Song of Man » que revient le privilège d'ouvrir le bal. Une seyante ritournelle prestement suivie du second acte, « Rise of the Citadel », un cinématique et laconique instrumental mis en relief par d'ondoyantes nappes synthétiques et un frissonnant récitatif de clôture, à nouveau dispensé par Benedikt Grosser. Par effet de contraste, le troisième volet d'obédience metal symphonique, le fugace instrumental « The Walls Respond », se fait plus cadencé tout en bénéficiant d'un fin legato à la lead guitare signé Jean-Michel Kellermann. Comme pour boucler la boucle, le quatrième et dernier mouvement, « Defend », marche sur les traces du premier acte ; un engageant manifeste aux airs d'un hit en puissance, que l'on ne quittera avec l'indicible espoir d'y revenir, histoire de plonger à nouveau dans cet océan de félicité.

Quand le convoi instrumental ralentit un poil la cadence, nos compères nous assignent là encore à résidence. Aussi, à la confluence d'Amberian Dawn et Xandria, le single aux riffs grésillants « Revolution » se pare-t-il de séduisants atours, aptes à nous faire plier l'échine, à commencer par ses couplets finement ciselés relayés chacun d'un refrain catchy. Instillé du gracile filet de voix d'une interprète bien habitée et recelant d'insoupçonnées montées en puissance du dispositif orchestral, l'enjoué méfait poussera également le chaland à une remise en selle sitôt l'ultime mesure envolée. Un zeste plus véloce, le ''sirénien'' mid/up tempo syncopé « Rise to the Occasion » happera non moins le pavillon eu égard à son radieux paysage de notes et à des enchaînements intra-piste des plus sécurisants.

Lorsque les lumières se font tamisées, nos acolytes trouvent là encore les clés pour nous retenir plus que de raison. Ce qu'illustre, tout d'abord, la ballade a-rythmique « The Emerald Divide », un moment suspendu mis en habits de soie par les calinantes volutes de la maîtresse de cérémonie et surmonté de délicats arpèges au piano signés Benedikt Grosser ; une véritable invitation au voyage en d'oniriques contrées s'offre alors à nous, que ne saurait éluder l'aficionado de moments intimistes. On retiendra non moins la ''xandrienne'' ballade atmosphérique « Where the Railroad Ends » au regard d'un fluide slide à la guitare acoustique et d'un fin legato à la lead guitare dispensés, là encore par Jean-Michel Kellermann, corroborant les sensibles modulations de la princesse.

On ressort de l'écoute du skeud interpellé par la faculté du combo de concocter ces séries d'accords qui assurément vous resteront gravées en mémoire quelques temps encore après y avoir goûté. A la fois volontiers cadencé, éminemment fringant, parfois chavirant, un brin complexe et romantique à ses heures, l'opulent méfait se fait également varié sur les plans atmosphérique, rythmique et vocal, tout en témoignant d'une féconde inspiration mélodique doublée d'une louable habileté technique de ses auteurs. D'aucuns pourront toutefois regretter de bien timides prises de risques et des sources d'influence dont l'ombre plane encore sur moult arpèges dispensés par nos acolytes. Quoiqu'il en soit, à l'aune de cette luxuriante et poignante offrande, le duo teuton détiendrait dores et déjà l'arsenal requis pour s'imposer parmi les sérieux espoirs de cet espace metal et dont leurs nombreux opposants se feront fort de se méfier. Bref, une entrée en matière aussi enivrante que palpitante...

Note : 15,5/20

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