Long Way from Neverland

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16/20
Nom du groupe Niovel
Nom de l'album Long Way from Neverland
Type Album
Date de parution 17 Décembre 2022
Style MusicalPower Symphonique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Initiation
Ecouter01:39
2.
 First Acolyte
Ecouter05:07
3.
 Siren in Disguise
Ecouter05:15
4.
 A Little More
Ecouter05:48
5.
 Long Way from Neverland
Ecouter05:52
6.
 To War
Ecouter08:27
7.
 Lies
Ecouter04:20
8.
 Stay Where You Are
Ecouter04:07
9.
 Darling Demigod
Ecouter02:54
10.
 Ship That Never Sailed
Ecouter04:31
11.
 What Sleeps in This Land
Ecouter07:14

Durée totale : 55:14

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Niovel



Chronique @ ericb4

31 Décembre 2022

Puissant et pétri d'élégance, ce deuxième essai fait de l'outsider allemand un sérieux espoir de ce registre...

Porté par un premier album studio des plus palpitants intitulé « The Emerald Divide », le duo allemand créé sous l'impulsion communément partagée de l'auteure et interprète Josefiene ''Fiene'' Pertosa et de son acolyte, l'auteur, compositeur, arrangeur et producteur Simon Krajewski, reviendra prestement dans les rangs. Aussi, un an tout juste séparera leur introductif opus de son successeur, « Long Way from Neverland », seconde auto-production où s'égrainent cette fois 11 plages sur un ruban auditif de 55 minutes. Premier indice révélateur d'une sérieuse envie d'en découdre de la part de l'inspiré combo teuton...

Conformément à ses fondamentaux, le duo nous plonge au sein d'un univers rock'n'metal mélodico-symphonique classique aux relents heavy et power ; une rondelle à la fois éminemment fringante, raffinée, parfois épique, un brin romantique, où les ombres de Nightwish, Delain, Amberian Dawn, Xandria, Sirenia, Within Temptation, Ancient Bards et Metalwings continuent de planer sur bon nombre de portées de ce set de partitions. Et tout comme son prédécesseur, ce frais méfait jouit d'un mix parfaitement équilibré, signé Simon Krajewski, et d'un mastering bien huilé, réalisé au Gate Studio par le producteur, arrangeur et claviériste Michael ''Miro'' Rodenberg (Avantasia, ex-Luca Turilli, ex-Aina, ex-Trillium, guest chez Beyond The Black, Edguy, Epica, Kamelot...), également connu pour avoir assuré la mastérisation de certains albums de Kissin' Dynamite, Rhapsody Of Fire, Seven Spires, Serenity ou encore Diabulus In Musica. Cela étant, en quoi ce nouvel arrivage permettrait-il de se distinguer de son illustre devancier, mais aussi à nos acolytes de se démarquer de leurs homologues stylistiques, toujours plus nombreux à affluer ?

Dans cette optique, afin d'enrichir l'opulent propos d'une touche lyrique, nos acolytes ont à nouveau sélectionné musiciens chevronnés et vocalistes aguerris. Aussi, du premier opus y retrouve-t-on Jean-Michel Kellermann (Ashmakers) aux guitares, et ce, sur la quasi-totalité des titres, Benedikt Grosser à la narration, ainsi que la soprano Hannah Marie Bullock ; s'y ajoutent dorénavant : Simone Leardini à la batterie, Tomoko à la harpe, sans oublier Niko Frost**** aux voix additionnelles. Une belle brochette, s'il en est ! Une solide cohésion groupale en émane, ayant pour corolaire moult subtilités mélodiques et une technicité instrumentale et vocale difficile à prendre en défaut. De quoi nous intimer d'aller explorer plus en profondeur la cale du vaisseau amiral...


A l'instar de son aîné, ce second mouvement renseigne sur la capacité du combo teuton à nous retenir plus que de raison, à commencer par ses passages les plus enfiévrés. Aussi, passée la laconique et cinématique entame semi-instrumentale « Initiation », qui, à l'aune de « Immersion », se voit à son tour mise en relief par le pénétrant récitatif dispensé par Benedikt Grosser, les éléments ne sauraient tarder à se déchaîner...
Ainsi, un headbang bien senti sera assurément déclenché à la fois sur « First Acolyte » et « Ship That Never Sailed », tubesques et ''xandriens'' up tempi aux riffs crochetés, voguant l'un comme l'autre sur une sente mélodique des plus enveloppantes, où se greffent les cristallines inflexions de la déesse. Tout aussi frondeur, et non sans rappeler Ancient Bards, « A Little More » se pose, lui, tel un élégant up tempo power symphonique, investi d'un léger tapping et d'arpèges d'accords, certes, convenus mais des plus efficaces. Et comment ne pas se sentir aspiré par les vents ascendants insufflés tant par l'invitant « Stay Where You Are » que par l'organique et enjoué « Darling Demigod » ? Recelant un refrain catchy enjolivé par les prégnantes patines de la belle, ces ''delainiens'' efforts pousseront tous deux à une remise en selle sitôt l'ultime mesure envolée. Mais là ne s'arrête pas la ronde des saveurs exquises...

Quand le rythme de leurs frappes se fait plus mesuré, nos compères trouvent à nouveau les clés pour happer le tympan du chaland. Ce que prouve, d'une part, le ''sirénien'' mid tempo « Siren in Disguise », eu égard à ses enchaînements intra piste des plus sécurisants, au fin legato signé Jean-Michel Kellermann, et à son enivrant refrain mis en en exergue par les limpides ondulations de la princesse. Bref, un hit en puissance à mettre à l'actif du collectif d'outre-Rhin, que l'on ne quittera qu'à regret. Dans cette dynamique, on ne pourra davantage éluder l'aérien « Lies » au regard de son seyant paysage de notes ; un mid tempo symphonique gothique des plus délicats, à la confluence de Metalwings et Delain, où s'insère discrètement l'habile doigté du harpiste Tomoko et où s'égrainent les troublantes oscillations d'une interprète bien habitée.

Lorsqu'ils nous mènent en d'apaisantes contrées, et comme ils nous y avaient déjà accoutumés, nos acolytes chargent bien souvent leur message musical en émotion. Ce qu'illustre « Long Way from Neverland », ballade atmosphérique dans le sillage coalisé de Nightwish et Angelzoom ; romantique jusqu'au bout des ongles, la soyeuse offrande se voit encensée par les fluides volutes de la maîtresse de cérémonie. Si la composition à la batterie de Simone Leardini s'avère d'une confondante fluidité et les gammes au piano d'une grande délicatesse, l'infiltrant cheminement d'harmoniques dont se nourrit cette tendre aubade ne saurait être esquivé par le féru de moments intimistes.

Mais, comme elle l'a déjà démontré, c'est à la lumière de plantureuses pièces metal symphonico-progressives que la troupe serait au faîte de son art. Ainsi, la ''xandrienne'' fresque « To War » déroule fièrement ses quelque 8:27 minutes d'une traversée chevaleresque. Abondant en coups de théâtre à l'image d'une judicieuse et inaltérable alternance rythmique, souligné par les angéliques modulations de la sirène alors secondée par des choeurs aux abois, agrémenté d'un fringant solo de guitare, et jouissant d'arrangements instrumentaux aux petits oignons, le luxuriant effort n'aura pas tari d'arguments pour asseoir sa défense. Dans cette même logique, on ne pourra davantage ignorer le ''nightwishien'' « What Sleeps in This Land » au regard de joutes oratoires savamment orchestrées ; les envolées lyriques d' Hannah Marie Bullock tout comme le flow en voix de gorge de Niko Frost**** font mouche où qu'ils se meuvent ; bref, un foisonnant mais charismatique et émouvant effort symphonico-progressif à la coloration cinématique, histoire d'amorcer serenissimo la chute finale.


Que de chemin parcouru pour l'inspiré duo teuton sorti de terre il y a à peine un an... Après un enivrant « The Emerald Divide » et trois poignants singles, c'est au tour du fringant « Long Way from Neverland » d'essaimer ses riffs. Et la sauce prend, là encore. Variant, lui aussi, ses phases rythmiques à l'envi, diversifiant parallèlement ses ambiances comme ses lignes de chant, le méfait se charge, par ailleurs, en émotion au moment où il dissémine des séries d'accords aptes à nous happer sans avoir à forcer le trait.

On pourra, toutefois, à nouveau regretter le peu de prises de risques consenti et des sources d'influence peinant à se faire oublier, Carences néanmoins compensées par un jeu d'écriture désormais plus affiné, moult passages techniquement plus aboutis que naguère et une mélodicité travaillée en profondeur et des plus immersives ; c'est dire que, sans pour cela marquer un tournant dans la carrière du groupe, le pléthorique manifeste magnétise bien souvent le tympan tout en laissant percevoir un brin de maturité compositionnelle supplémentaire. Aussi, puissant et pétri d'élégance, ce deuxième essai fait de l'outsider allemand un sérieux espoir de ce registre...


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