Suite à quelques souci avec ce label, HTR Records pour ne pas le citer, qui n'aura pas tenu toutes ces promesses à leurs égards, les Brésiliens de
Dragonheart vont mettre un temps certain avant de nous proposer enfin le dernier volet de leur trilogie qui débuta, souvenez vous, en 2002 avec
Throne of the Alliance et qui se poursuivit en 2005 avec un remarquable
Vengeance in Black. Cet ultime chapitre baptisé
The Battle Sanctuary sortira, en effet, 10 ans après le second. Pour expliquer cette longue période de silence, il y aura aussi ces quelques remous au sein de ce collectif qui auront contraint le batteur Marcelo Caporasso à laisser sa place à Thiago Mussi.
Ce qu'on pourra dire d'emblée de ce nouvel effort c'est qu'il ne partira pas vraiment avec les mêmes chances que ses deux prédécesseurs puisque, sans volonté aucune de dénigrer ceux qui auront travaillé sur cette nouvelle offrande, elle ne bénéficiera plus de l'apport de techniciens aussi prestigieux que Tommy Hansen, ni de l'expérience incomparable de ceux du Finnvox Studio. Désormais ce seront les membres de la formation eux-mêmes ainsi que Maiko Thome Araujo à l'Avant-Garde Studio de Curitiba qui s'occuperont, et de la production, et du mixage. S'agissant de l'artwork, là encore, la collaboration avec Andreas Marschall (
Blind Guardian,
Hammerfall...) est finie et c'est le Serbe Dusan Markovic (
Death Dealer,
Claymore/
Claymorean...) qui se sera chargé de celle de ce Battle Sanctuary. Evidemment certain de ces changements (celui concernant le traitement sonore pour ne pas explicitement le nommer) auront un impact direct sur la qualité d'un disque un peu moins bon à ce niveau là provoquant le début d'une déception pour nous autres partisans des qualités de ce remarquable prédécesseur.
En outre, on trouvera sur ce disque trois types de chants différents. Le premier est celui que l'on aura pu entendre sur
Vengeance in Black et qui ressemblera à s'y méprendre à celui de Chris Boltendahl donnant à
Dragonheart des faux airs de
Grave Digger. Un chant qui n'aura donc aucun mal à nous séduire.
Le second, en revanche, sera plus difficile à défendre. Ecorché et éraillé, il sera une version un peu plus aigue du premier.
Pas toujours d'une prestance à toute épreuves, il aura même parfois des allures de borborygmes.
Le troisième, et dernier, à savoir ce chant clair, sans s'illustrer particulièrement, ne nous causera aucun souci.
En faisant abstraction de ces défauts concernant les chants et le traitement sonore de ce disque, on y sentira surtout un groupe un peu en panne de créativité tentant désespérément d'insuffler de la vie, et accessoirement de la magie, à son Heavy
Power Metal d'inspiration, essentiellement, allemande (
Grave Digger,
Rebellion,
Blind Guardian...). Et hormis Battle Lines,
Kill the Leader, l'excellent
The Battle Sanctuary ou Time
Will Tell il n'y parviendra d'ailleurs pas vraiment.
Ce dernier chapitre de la saga, est donc clairement moins bons que celui sorti dix avant lui. Il reste cependant un album agréable à parcourir. Mais comme tant d'autres au fond...
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