On va finir par avoir l’habitude :
Astrofaes, comme sa nationalité l’indique – sans faire de généralités non plus –
Astrofaes donc est un groupe tout droit sorti d’un projet parallèle de certains membres de
Nokturnal Mortum.
Label de qualité pour les uns, d’idéologie puante pour les autres, on ne va pas s’attarder sur les orientations de nos Ukrainiens, car je ne crois pas qu’ils fassent partie du
Pagan Front (en tout cas ils ne sont pas sur la liste des groupes y appartenant, ce qui est plutôt bon signe).
Ce CD est la réédition de la deuxième démo du groupe. Et apprendre cela après avoir écouté l’album… c’est assez choquant : même si le son de l’enregistrement laisse un peu à désirer, la technique et les compositions sont tellement poussées que l’on ne le croit pas du premier coup. Pour ce qui est de la qualité de l’enregistrement, on passera volontiers sur ce détail en sachant que cette démo a été enregistrée sur le vif, sans montage ni mixage… c’est encore plus époustouflant !!
Bien que le son occulte certaines parties de la musique, et surtout les parties de chant – qui donne carrément une impression d’isolation genre "ah non, le chanteur il est trop con, on l’a laissé dans la pièce d’à côté ", on entend parfaitement bien le potentiel de ce groupe déjà culte !
Ce qui prime sur cet opus, c’est les claviers. Très symphoniques, proches de ceux de «
Goat Horns », les claviers sont à «
The Attraction : Heavens and Earth » ce que la bière est au metal. Impensable de s’en priver ! Les prestations sont toutefois relativement originales.
Pas folkloriques, mais limite…
Les guitares sont assez crues, comme on dit, c’est à dire très true black, imitation
Burzum import d’Ukraine. Le seul reproche à leur faire, c’est qu’on ne les entend pas assez. Cependant, ne restons point sur le socle de la paresse et rappelons que sur cet opus, le groupe utilise aussi des guitares acoustiques qui sont du meilleur effet.
Pas aussi païennes que sur « NeChrist » (il ne faut pas exagérer), elles accentuent la particularité des claviers dont le groupe abonde.
La batterie maintenant. Il faut avant tout rappeler que nous avons derrière les fûts quelqu’un de remarquable : le batteur de
Nokturnal Mortum, déjà cité dans maintes chroniques antérieures. Il développe ici un jeu de cymbales qui donne une consonance presque indus à l’album tant c’est régulier (incroyable pour un enregistrement live !) Son jeu de double aussi est époustouflant ! Les variations qu’il est capable de faire alors que l’on le pense déjà à fond (comme sur « Omnis Fortasse Moriar » par exemple) on de quoi donner des vertiges à tout batteur débutant !
Alors bon, pour conclure brièvement sur cet album, je dois dire qu’il possède tout de même un gros défaut : la durée. Elle n’excède pas la demie heure ! Mais des albums comme ça, on voudrait qu’ils durent 2 heures (quoique…)
Nous sommes donc en présence d’un album rare en deux acceptions différentes : rare pour sa technique, pour l’excellence de ses compositions (alors que ce n’est qu’une démo) ; et rare parce que les heureux possesseurs de cette pièce auront chacun(e) un exemplaire unique, l’objet étant limité à 500 copies et numéroté à la main…
Culte !
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